le 24 juin 2019: Si on chantait


1er jeu :  en commun, on choisit 7 mots commençant chacun par le son d’une note de musique.  On écrit en passant d’un mot à l’autre avec l’obligation de faire des anadiploses (le début du mot reprend la dernière syllabe du mot précédent).  Et le tout avec un incipit tiré de la chanson « chanter » de Tryo…

On entend chaque jour, un petit refrain, un bout de chemin, un son au lointain.
Domino, domino, ça chante bien ce petit refrain en forme de rébus.
Buvons-les, ces mots, et offrons leur un brin de mimosa.
Sakary, sagesse, humour, gamberge, folie des mots, ça n’est pas facile.
Il faut de l’inventivité, des certitudes dans la solitude.
De quoi faire pâlir les plus aguerris sous nos latitudes.
De quoi faire pleurer les plus petits avec leurs simagrées.
Grêlons ou pluie d’été, je jette les dés, allons, jouons aux dominos.
     Cécile

On entend chaque jour, un petit refrain, un bout de chemin, un son au lointain.
Dominos qui entremêlent les sens pour se perdent en rébus.
Bus ou tram ? Je l’attends pour lui offrir du mimosa.
Zaza ne viendra pas, je garderai mes fleurs et mes pleurs faciles.
Silence mon cœur, habitues-toi à la solitude !
Tu dis n’importe quoi, aimer ce n’est pas par lassitude.
Tu dors mon cœur ? Arrête tes simagrées
et tant pis pour toi si tu te perds dans un jeu de dominos.
     Françoise

On entend chaque jour, un petit refrain, un bout de chemin, un son au lointain.
Domino, domine ces champs en rébus.
Buses à l’aguet des petits rats d’opéra, ballets des mimosas.
Salsifis aigris, graciles épis, détours faciles.
Cils ouverts sur la vie, cils fermés, oh ! Solitude !
Tu demeures studieuse dans ta lassitude.
Tu deviens oiseau, oiselle, oiseuse, beauté simagrée.
S’il m’agrée, descends de ton arbre, je te croquerai, Domino !
     Jean-François

On entend chaque jour, un petit refrain, un bout de chemin, un son au lointain.
Domino, sur son arbre, essaye de résoudre en chanson son rébus.
Buté comme il est, et sans y penser, il buta sur le mimosa.
Sa huppe soudain se lève et vient dans sa tête la réponse facile.
Le rébus résolu, il plonge alors dans la grande solitude.
Déçu du résultat obtenu, il ressent soudain une vaste lassitude
Tu dérives ou tu fais juste des simagrées ?
Grésil a bien eu son ami Domino !
     Marie-Jo

On entend chaque jour, un petit refrain, un bout de chemin, un son au lointain.
« Domino », chantait l’Ubu roi des rébus.
« Buvard », clamait le perroquet bavard perché sur le mimosa.
« Za va bien », disait le lapin, « z’est facile ».
Cil dans l’œil, le renard le guettait malgré sa solitude.
« Tu devrais chanter » lui lança l’Ubu sentant une grande lassitude.
« Tu demandes à moi, le renard, de faire ce genre de simagrées ? »
Gré, Oh gré, Oh gré, un petit refrain au bout du chemin de tes dominos.
     Odile




2ème jeu : ou comment rendre compliqué ce qui est simple.  Chacun tire au sort le texte d’une chanson française faisant partie des classiques connus par le plus grand nombre.  Le jeu consiste à réécrire un tout petit extrait en remplaçant chaque mot par sa définition du dictionnaire, le but ultime étant de faire découvrir sa chanson aux autres.  A vous de jouer (les réponses sont en toute fin de page)

Elle m’a répété de marcher en chuintant en altitude, sur le coteau.
De rester avec une mini crevette-aiguille.
J’ai détaché les corolles et j’ai chuinté tant que j’en ai eu la possibilité
Je suis resté, resté, elle n’est jamais arrivée.
     Annie

Au moment où il me fait sien, une chose par rapport à ce qu’elle contient, possessif des membres supérieurs de l’homme qui s’articulent à l’épaule et se terminent par la main
Il m’articule des sons pour s’exprimer, couplet entier, et qui se trouve à faible hauteur
Il m’exprime par la parole des formes linguistiques à caractère passionnel fondé sur l’instinct sexuel.
Des paroles de toute la clarté que le soleil répand sur la Terre.
Ҫa me fiche ce que l’on désigne, tout ce qui existe.
     Cécile

Durant cette partie du jour où le soleil décline, je me tiens dans la même attitude sans rien faire, jusqu’à ce qu’arrive cette Dame qui naguère assista à la passion de Jésus-Christ.
J’ai pris avec moi des extraits de la production parfumée et colorée de cet arbuste oléacée.
J’en emmène pour la totalité des cycles de sept jours repris dans les calendriers de type occidental.  La sainte Dame a du goût pour cette production colorée et très odorante.
     Françoise

C’est une entreprise du ciel qui s’appuie le dos à la faible hauteur arrondie.  L’on y arrive au bonheur de cheminer.  L’on ne s’y imprime que trop brièvement, en relief, car la chose ou les personnes dont nous parlons, qui y passent de si doux temps, se sont débarrassés de tant de choses matérielles,  là, évaporées, bienheureux dans les chants.  Elle sera à la fin l’unique égérie.  Si Frisco s’écroule, shadow !  Ô mes amis, ne partez pas, là-bas, sans moi !  Ah ! Tendez-moi vos bras accueillants !
     Jean-François

Un merveilleux morceau ensoleillé de l’année ou éventuellement la durée comprise entre le coucher et le lever du soleil
Près d’une grande étendue d’eau douce, Morphée m’avait prise dans ses bras.
Quand, présentant l’apparence de donner l’impression de trouer l’espace visible au-dessus de nos têtes que limite l’horizon, et provenant de zéro lieu, se manifesta brusquement un falconiforme ténébreux.
     Marie-Jo

C’est une partie déterminée d’un espace qui présente des caractères identiques à un état limité à l’Est par le Mississippi ou d’un autre état où il existe un grand déséquilibre économique entre le Nord et le Sud, 4 fois supérieur au Nord !
Il y a des ensembles de sous-vêtements en tissus léger étalés sur une plateforme en plein air,
et c’est charmant.
On émet les sons d’un langage venu d’un des hémisphères.
     Odile






3ème jeu : en commun, on définit 4 titres de chanson qui vont nous donner 4 éléments qui devront apparaitre dans le texte (Céline, Gaston y'a l'téléphon qui son, La vallée de l'Oklahoma, Le poinçonneur des lilas).  On choisit une phrase reprise d’une chanson du jeu précédent pour incipit.  On écrit en introduisant dans le texte des titres au choix de chansons françaises.

C’est lui pour moi, moi pour lui dans la vie.
C’est cette phrase que Céline se répétait en boucle en pensant à Gaston, son merveilleux amoureux.  Ce cow-boy des grands espaces avait vécu longtemps dans la vallée de l’Oklahoma.  Ils s’étaient rencontrés à son retour à Paris.  Pressés tous deux, s’étaient bousculés au portillon du poinçonneur des Lilas et, lui ayant malencontreusement déchiré sa jupe, il lui laissa son numéro de téléphone.  Histoire d’amour…
     Annie

C’est lui pour moi, moi pour lui dans la vie.
Avec un bouquet de lilas, Gaston a séduit Céline.  Ils sont partis loin, dans la vallée de l’Oklahoma.  Ils ont gardé leur amour au chaud, secret.  S’il y a l’téléphon qui son, ils s’en foutent pas mal !  Dans la vie, plus rien ne leur importe que leurs sentiments, une fusion unique, ils sont seuls au monde.  Le poinçonneur,  l’Aigle Noir, elle l’avait connu dans le métro parisien.  Il est devenu l’amant de sa vie, une vie à ne rien faire que passer ses journées et ses nuits à l’aimer.  Elle, à lui offrir des fleurs et se laisser enlacer et ainsi passe le temps.  Gaston et Céline, Céline et Gaston…  Ils ont tout dit, la vie en rose c’est bien ça !
     Cécile

« C’est lui pour moi, moi pour lui dans la vie » ne se lassait de répéter Céline, la dame de Haute Savoie.  Depuis son séjour à la capitale, son amour pour Gaston est tellement fort qu’elle tient à ce qu’il éclate au grand jour, quitte à le hurler dans tous les téléphons de la terre ! 
- Je l’aime à mourir, et cette Aline qui lui crie « ne me quitte pas » n’a qu’à disparaitre au fond du plus profond des ravins de cette vallée de l’Oklahoma ! Gaston, le poinçonneur des Lilas, est pour moi !
     Françoise

C’est lui pour moi, moi pour lui dans la vie !  C’était au temps où Bruxelles rêvait, au temps du rendez-vous des bons copains, au temps où la vallée de l’Oklahoma était verte, au temps des cerises, au temps des amours, au temps du métro d’antan à Paris.  Céline, sans se l’avouer, à la station des Lilas, tremblait en tendant son ticket de métro au beau poinçonneur et son cœur tintait secrètement la chamade.  Mais il était mutilé de guerre, ses yeux bleu profond ne la voyaient pas.  Il était sourd, le téléphon aurait sonné, il ne l’aurait pas entendu.  Les rames arrivant et partant, il n’en sentait que les vibrations, et d’elle, il ne savait rien.  Rien que la senteur fraiche de son parfum, et sa peau qui vibrait lorsqu’elle lui disait au milieu de la foule : « Bonjour,  Monsieur Gaston ! »  Et le métro d’antan arrivait.  Les rails chantaient, criaient de solitude.  Tous les jours, partir, partir sans amour, travailler à l’usine, au bout du tunnel, tous les jours les rails chantaient les amours non-dits !
     Jean-François

« C’est lui pour moi, moi pour lui dans la vie », c’est ce que claironnait Gaston dans son téléphone, à tue-tête, au pied de mon arbre, mon lilas, le lilas des jours heureux !!
Dis-moi, Céline, les années ont passé depuis la vallée de l’Oklahoma.  L’aigle noir a foncé sur moi quand Gaston a trouvé Martin, pauvre Martin, poinçonneur sur une ligne à Panam, puis à Bruxelles, puis, puis, …
     Marie-Jo

C’est lui pour moi, moi pour lui dans la vie.
Avec une maison bleue accrochée à la colline, un petit coin de paradis sans le coin de parapluie.  Rêves de Sud, pourquoi pas la vallée de l’Oklahoma ?  Gaston, y’a l’téléphon qui son !  Dis-moi Céline, as-tu enfin plaqué ton poinçonneur des Lilas ?  Que nous allions enfin siffler ensemble sur la colline, au bout de cette vallée fantastique de l’Oklahoma.
     Odile




voici les extraits de chansons du 2ème jeu :


Elle m'a dit d'aller siffler là-haut sur la colline
De l'attendre avec un petit bouquet d'églantines
J'ai cueilli les fleurs et j'ai sifflé tant que j'ai pu
J'ai attendu, attendu, elle n'est jamais venue
     Siffler sur la colline  -Joe Dassin

Quand il me prend dans ses bras
Il me parle tout bas
Je vois la vie en rose
Il me dit des mots d'amour
Des mots de tous les jours
Et ça me fait quelque chose
     La Vie en rose  -Edith Piaf

Ce soir j`attends Madeleine
J`ai apporté du lilas
J`en apporte toutes les semaines
Madeleine elle aime bien ça
     Madeleine  -Jacques Brel

C'est une maison bleue
Adossée à la colline
On y vient à pied, on ne frappe pas
Ceux qui vivent là, ont jeté la clé
     San Francisco  -Maxime Leforestier

Un beau jour,
Ou peut-être une nuit
Près d'un lac, je m'étais endormie
Quand soudain, semblant crever le ciel
Et venant de nul part,
Surgit un aigle noir.
     L'aigle Noir  -Barbara


C'est un endroit qui ressemble à la Louisiane
À l'Italie
Il y a du linge étendu sur la terrasse
Et c'est joli
     Le Sud  -Nino Ferrer




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