1er
jeu : en commun, on choisit 7 mots
commençant chacun par le son d’une note de musique. On écrit en passant d’un mot à l’autre avec l’obligation
de faire des anadiploses (le début du mot reprend la dernière syllabe du mot
précédent). Et le tout avec un incipit
tiré de la chanson « chanter » de Tryo…
On entend chaque jour, un petit refrain, un
bout de chemin, un son au lointain.
Domino, domino, ça chante bien ce petit
refrain en forme de rébus.
Buvons-les, ces mots, et offrons leur un brin
de mimosa.
Sakary, sagesse, humour, gamberge, folie des
mots, ça n’est pas facile.
Il faut de l’inventivité, des certitudes dans
la solitude.
De quoi faire pâlir les plus aguerris sous nos
latitudes.
De quoi faire pleurer les plus petits avec
leurs simagrées.
Grêlons ou pluie d’été, je jette les dés,
allons, jouons aux dominos.
Cécile
On entend chaque jour, un petit refrain, un
bout de chemin, un son au lointain.
Dominos qui entremêlent les sens pour se
perdent en rébus.
Bus ou tram ? Je l’attends pour lui
offrir du mimosa.
Zaza ne viendra pas, je garderai mes fleurs et
mes pleurs faciles.
Silence mon cœur, habitues-toi à la
solitude !
Tu dis n’importe quoi, aimer ce n’est pas par
lassitude.
Tu dors mon cœur ? Arrête tes simagrées
et tant pis pour toi si tu te perds dans un
jeu de dominos.
Françoise
On entend chaque jour, un petit refrain, un
bout de chemin, un son au lointain.
Domino, domine ces champs en rébus.
Buses à l’aguet des petits rats d’opéra,
ballets des mimosas.
Salsifis aigris, graciles épis, détours
faciles.
Cils ouverts sur la vie, cils fermés,
oh ! Solitude !
Tu demeures studieuse dans ta lassitude.
Tu deviens oiseau, oiselle, oiseuse, beauté
simagrée.
S’il m’agrée, descends de ton arbre, je te
croquerai, Domino !
Jean-François
On entend chaque jour, un petit refrain, un
bout de chemin, un son au lointain.
Domino, sur son arbre, essaye de résoudre en
chanson son rébus.
Buté comme il est, et sans y penser, il buta
sur le mimosa.
Sa huppe soudain se lève et vient dans sa tête
la réponse facile.
Le rébus résolu, il plonge alors dans la
grande solitude.
Déçu du résultat obtenu, il ressent soudain
une vaste lassitude
Tu dérives ou tu fais juste des
simagrées ?
Grésil a bien eu son ami Domino !
Marie-Jo
On entend chaque jour, un petit refrain, un
bout de chemin, un son au lointain.
« Domino », chantait l’Ubu roi des
rébus.
« Buvard », clamait le perroquet
bavard perché sur le mimosa.
« Za va bien », disait le lapin,
« z’est facile ».
Cil dans l’œil, le renard le guettait malgré
sa solitude.
« Tu devrais chanter » lui lança
l’Ubu sentant une grande lassitude.
« Tu demandes à moi, le renard, de faire
ce genre de simagrées ? »
Gré, Oh gré, Oh gré, un petit refrain au bout
du chemin de tes dominos.
Odile
2ème
jeu : ou comment rendre compliqué ce qui est simple. Chacun tire au sort le texte d’une chanson
française faisant partie des classiques connus par le plus grand nombre. Le jeu consiste à réécrire un tout petit
extrait en remplaçant chaque mot par sa définition du dictionnaire, le but ultime
étant de faire découvrir sa chanson aux autres.
A vous de jouer (les réponses sont en toute fin de page)
Elle m’a répété de marcher en chuintant en
altitude, sur le coteau.
De rester avec une mini crevette-aiguille.
J’ai détaché les corolles et j’ai chuinté tant
que j’en ai eu la possibilité
Je suis resté, resté, elle n’est jamais
arrivée.
Annie
Au moment où il me fait sien, une chose par
rapport à ce qu’elle contient, possessif des membres supérieurs de l’homme qui
s’articulent à l’épaule et se terminent par la main
Il m’articule des sons pour s’exprimer,
couplet entier, et qui se trouve à faible hauteur
Il m’exprime par la parole des formes
linguistiques à caractère passionnel fondé sur l’instinct sexuel.
Des paroles de toute la clarté que le soleil
répand sur la Terre.
Ҫa me fiche ce que l’on désigne, tout ce qui
existe.
Cécile
Durant cette partie du jour où le soleil
décline, je me tiens dans la même attitude sans rien faire, jusqu’à ce
qu’arrive cette Dame qui naguère assista à la passion de Jésus-Christ.
J’ai pris avec moi des extraits de la
production parfumée et colorée de cet arbuste oléacée.
J’en emmène pour la totalité des cycles de
sept jours repris dans les calendriers de type occidental. La sainte Dame a du goût pour cette
production colorée et très odorante.
Françoise
C’est une entreprise du ciel qui s’appuie le
dos à la faible hauteur arrondie. L’on y
arrive au bonheur de cheminer. L’on ne
s’y imprime que trop brièvement, en relief, car la chose ou les personnes dont
nous parlons, qui y passent de si doux temps, se sont débarrassés de tant de
choses matérielles, là, évaporées,
bienheureux dans les chants. Elle sera à
la fin l’unique égérie. Si Frisco
s’écroule, shadow ! Ô mes amis, ne
partez pas, là-bas, sans moi !
Ah ! Tendez-moi vos bras accueillants !
Jean-François
Un merveilleux morceau ensoleillé de l’année
ou éventuellement la durée comprise entre le coucher et le lever du soleil
Près d’une grande étendue d’eau douce, Morphée
m’avait prise dans ses bras.
Quand, présentant l’apparence de donner
l’impression de trouer l’espace visible au-dessus de nos têtes que limite
l’horizon, et provenant de zéro lieu, se manifesta brusquement un falconiforme
ténébreux.
Marie-Jo
C’est une partie déterminée d’un espace qui
présente des caractères identiques à un état limité à l’Est par le Mississippi
ou d’un autre état où il existe un grand déséquilibre économique entre le Nord
et le Sud, 4 fois supérieur au Nord !
Il y a des ensembles de sous-vêtements en
tissus léger étalés sur une plateforme en plein air,
et c’est charmant.
On émet les sons d’un langage venu d’un des
hémisphères.
Odile
3ème
jeu : en commun, on définit 4 titres de chanson qui vont nous donner 4
éléments qui devront apparaitre dans le texte (Céline, Gaston y'a l'téléphon qui son, La vallée de l'Oklahoma, Le poinçonneur des lilas).
On choisit une phrase reprise d’une chanson du jeu précédent pour
incipit. On écrit en introduisant dans
le texte des titres au choix de chansons françaises.
C’est lui pour moi, moi pour lui dans la vie.
C’est cette phrase que Céline se répétait en
boucle en pensant à Gaston, son merveilleux amoureux. Ce cow-boy des grands espaces avait vécu
longtemps dans la vallée de l’Oklahoma.
Ils s’étaient rencontrés à son retour à Paris. Pressés tous deux, s’étaient bousculés au
portillon du poinçonneur des Lilas et, lui ayant malencontreusement déchiré sa
jupe, il lui laissa son numéro de téléphone.
Histoire d’amour…
Annie
C’est lui pour moi, moi pour lui dans la vie.
Avec un bouquet de lilas, Gaston a séduit
Céline. Ils sont partis loin, dans la
vallée de l’Oklahoma. Ils ont gardé leur
amour au chaud, secret. S’il y a
l’téléphon qui son, ils s’en foutent pas mal ! Dans la vie, plus rien ne leur importe que
leurs sentiments, une fusion unique, ils sont seuls au monde. Le poinçonneur, l’Aigle Noir, elle l’avait connu dans le
métro parisien. Il est devenu l’amant de
sa vie, une vie à ne rien faire que passer ses journées et ses nuits à
l’aimer. Elle, à lui offrir des fleurs et se laisser enlacer et ainsi
passe le temps. Gaston et Céline, Céline
et Gaston… Ils ont tout dit, la vie en
rose c’est bien ça !
Cécile
« C’est lui pour moi, moi pour lui dans
la vie » ne se lassait de répéter Céline, la dame de Haute Savoie. Depuis son séjour à la capitale, son amour
pour Gaston est tellement fort qu’elle tient à ce qu’il éclate au grand jour,
quitte à le hurler dans tous les téléphons de la terre !
- Je l’aime à mourir, et cette Aline qui lui
crie « ne me quitte pas » n’a qu’à disparaitre au fond du plus
profond des ravins de cette vallée de l’Oklahoma ! Gaston, le poinçonneur
des Lilas, est pour moi !
Françoise
C’est lui pour moi, moi pour lui dans la
vie ! C’était au temps où Bruxelles
rêvait, au temps du rendez-vous des bons copains, au temps où la vallée de
l’Oklahoma était verte, au temps des cerises, au temps des amours, au temps du
métro d’antan à Paris. Céline, sans se
l’avouer, à la station des Lilas, tremblait en tendant son ticket de métro au
beau poinçonneur et son cœur tintait secrètement la chamade. Mais il était mutilé de guerre, ses yeux bleu
profond ne la voyaient pas. Il était
sourd, le téléphon aurait sonné, il ne l’aurait pas entendu. Les rames arrivant et partant, il n’en
sentait que les vibrations, et d’elle, il ne savait rien. Rien que la senteur fraiche de son parfum, et
sa peau qui vibrait lorsqu’elle lui disait au milieu de la foule :
« Bonjour, Monsieur
Gaston ! » Et le métro d’antan
arrivait. Les rails chantaient, criaient
de solitude. Tous les jours, partir,
partir sans amour, travailler à l’usine, au bout du tunnel, tous les jours les
rails chantaient les amours non-dits !
Jean-François
« C’est lui pour moi, moi pour lui dans
la vie », c’est ce que claironnait Gaston dans son téléphone, à tue-tête,
au pied de mon arbre, mon lilas, le lilas des jours heureux !!
Dis-moi, Céline, les années ont passé depuis
la vallée de l’Oklahoma. L’aigle noir a
foncé sur moi quand Gaston a trouvé Martin, pauvre Martin, poinçonneur sur une
ligne à Panam, puis à Bruxelles, puis, puis, …
Marie-Jo
C’est lui pour moi, moi pour lui dans la vie.
Avec une maison bleue accrochée à la colline,
un petit coin de paradis sans le coin de parapluie. Rêves de Sud, pourquoi pas la vallée de
l’Oklahoma ? Gaston, y’a l’téléphon
qui son ! Dis-moi Céline, as-tu
enfin plaqué ton poinçonneur des Lilas ?
Que nous allions enfin siffler ensemble sur la colline, au bout de cette
vallée fantastique de l’Oklahoma.
Odile
voici les
extraits de chansons du 2ème jeu :
Elle m'a dit d'aller siffler là-haut sur la colline
De l'attendre avec un petit bouquet d'églantines
J'ai cueilli les fleurs et j'ai sifflé tant que j'ai pu
J'ai attendu, attendu, elle n'est jamais venue
De l'attendre avec un petit bouquet d'églantines
J'ai cueilli les fleurs et j'ai sifflé tant que j'ai pu
J'ai attendu, attendu, elle n'est jamais venue
Siffler sur la colline -Joe Dassin
Quand il me prend dans ses bras
Il me parle tout bas
Je vois la vie en rose
Il me parle tout bas
Je vois la vie en rose
Il me dit des mots d'amour
Des mots de tous les jours
Et ça me fait quelque chose
Des mots de tous les jours
Et ça me fait quelque chose
Ce soir j`attends Madeleine
J`ai apporté du lilas
J`en apporte toutes les semaines
Madeleine elle aime bien ça
J`ai apporté du lilas
J`en apporte toutes les semaines
Madeleine elle aime bien ça
Madeleine -Jacques Brel
C'est une maison bleue
Adossée à la colline
On y vient à pied, on ne frappe pas
Ceux qui vivent là, ont jeté la clé
Adossée à la colline
On y vient à pied, on ne frappe pas
Ceux qui vivent là, ont jeté la clé
San Francisco -Maxime Leforestier
Un beau jour,
Ou peut-être une nuit
Près d'un lac, je m'étais endormie
Quand soudain, semblant crever le ciel
Et venant de nul part,
Surgit un aigle noir.
Ou peut-être une nuit
Près d'un lac, je m'étais endormie
Quand soudain, semblant crever le ciel
Et venant de nul part,
Surgit un aigle noir.
L'aigle Noir -Barbara
C'est un endroit qui ressemble à la Louisiane
À l'Italie
Il y a du linge étendu sur la terrasse
Et c'est joli
À l'Italie
Il y a du linge étendu sur la terrasse
Et c'est joli
Le Sud -Nino
Ferrer
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