le 22 janvier 2018: Le fabuleux monde de Martine



1er jeu : « Martine au cœur de l’actu »
deux minutes pour prendre contact avec un album de Martine et s’imprégner de son style,

une récolte de 8 mots, les mêmes pour tous, écrits en colonne au milieu de la page blanche,

un titre de presse choisi au hasard,

… et l’écriture d’une note de présentation d’un nouvel album de Martine, un résumé qui doit juste donner envie de le lire.






Martine multiplie les rachats d’entreprises à l’étranger
Les bijouteries d’Anvers sont pour Martine le fil rouge qui déroulera la longue série des rachats d’entreprises à l’étranger.  Son chien Patapouf va l’inciter à se saisir de tous les salons de beauté canine jusqu’à la Mer de Bahreïn, ceci autour de la liberté de la gent canine tout autour de la terre.  Le rachat des entreprises agricoles en Europe va pousser à l’excellence de l’élevage des veaux Franco-italien dans le cadre de l’obtention d’un veau rosé pour l’été prochain.

     Annie



Viticulture : Martine s’installe dans le Minervois
Elle vient de Paris où elle tenait une bijouterie dans le 16ème.  A 30 ans, après une agression et le vol de sa bijouterie, elle décide de partir.  Une volte-face sans appel qui va la conduire sur les routes du Sud.  Dans l’Aude, elle sillonne les différentes régions.  Elle a un coup de foudre pour le vin rouge et décide tout de go de changer totalement de métier.  La vigne l’attire.  Dommage qu’elle ait laissé son chien à une amie.  Elle rêve, en sillonnant les vignes, à sa compagnie et aux autres amies qu’elle avait au moment de partir.  Elle aurait pu choisir la mer, mais l’appel du Sud et son arrêt dans le Minervois avait fait que là, elle avait trouvé la liberté au milieu de cette nature si riche, une terre rocailleuse, ses prairies où broutent les veaux.  Ce n’était pas que des vacances d’été, elle y vit toujours…
     Cécile

Martine a mis les Etats Unis en danger
puis elle est partie à la mer avec ses copines et ses copains pour faire de la voile.  Mais avant, elle est passée par Paris dans une petite bijouterie pour s’acheter une montre rouge pour regarder l’heure.  Après, elle est partie avec son chien Patapouf en voiture jusqu’à la mer pour naviguer avec son moniteur.  C’est la liberté à bord avec les grandes vagues, les poissons et les odeurs.  Elle voit la terre au loin avec ses pâturages et le veau qui broute l’herbe.  Le temps est superbe, c’est l’été.
     Christiane



A Narbonne, Martine est prête à se lever
Les parents de Martine ont déménagé pour reprendre une bijouterie dans le quartier rouge de la ville.  Dans ce quartier gaucho, les trottoirs sont encombrés par des punks à chiens.  Bien loin de la maison où elle est née, Martine voit la mer par sa fenêtre et rêve de liberté.  Mais la ville, avec ses odeurs de terre et de poubelles lui fait peur.  Martine finira-t-elle par se lever et sortir de chez-elle ?  Arrivera-t-elle à sauver le petit veau poursuivi par les punks à chiens qui rêvent de méchouis ?

Suivons Martine dans les quartiers chauds de Narbonne au cœur de l’été.
     Françoise


Martine raconte ses débuts à Limoux
C’est au détour d’une bijouterie que des journalistes ont rencontré Martine, installée depuis maintenant un an à Limoux, au quartier Saint Antoine.  Cet album retrace son année en tant que responsable de magasin, avec des hauts et des bas, ses comptes dans le rouge mais aussi ses premières grosses ventes.  Est dépeint un quartier vivant, où les gens sortent promener leur chien, se retrouvent en terrasse pour parler de leurs vacances à la mer, revendiquer leur liberté.  Un album très terre à terre, où se mêlent colliers de diamants et animaux, pierres d’émeraude et veaux.  Un bon livre pour passer l’été en toute légèreté !

     Lucie


Lactalis : Martine exige des explications
Après son emploi sous-payé dans une bijouterie, Martine décide de se lancer dans le syndicalisme.  Elle apprend à voir rouge avec les éleveurs laitiers bretons.  Elle apprend à lancer les chiens sur les journalistes.  Les sorties à la mer sont remplacées par les réunions syndicales et un vent de liberté souffle pour Martine.  Ça ne sent plus la terre du jardin mais le fumier et les pneus brûlés devant la préfecture.  Les petits veaux ne sont pas conviés aux réunions, c’est pour les grands !  Durant cet été de la révolte, Martine est devenue une grande !
     Margot


Martine, fâchée avec les impôts
Les parents de Martine ont acheté la bijouterie avec la belle devanture rouge, mais le chien Patapouf n’a pas le droit d’y rentrer.  Une belle photo de la mer, symbole de liberté, est accrochée en devanture.  Martine, très terre à terre à son âge, rêvait de voir téter un veau sous  sa mère, en été, dans la campagne.  Mais avec les impôts exorbitants que ses parents vont maintenant payer, pour Martine plus de vacance d’été… quel crève-cœur !!!
    Marie-Jo


Martine s’inquiète d’un projet de réforme de la carte judiciaire
Car trop de vols dans les bijouteries, surtout vol de grenats, cette pierre rouge.  Un chien sera dressé spécialement.  Ces voleurs descendent vers la mer pour camoufler leur odeur et s’enfuir.  Ils savent que la fameuse carte judiciaire se restreignant dans cette zone maritime, ils ne perdront pas leur liberté.  Martine doit aller au ministère de la justice pour faire annuler ce projet : que toutes les terres bordant le littoral soient couvertes par la justice !
     Martine

Martine accusée d’exploiter des enfants en Chine
L’histoire tourne autour d’articles de bijouterie qui auraient été dérobés par les soldats de l’armée rouge maoïste, et qu’il faut à tout prix écouler sur le marché international.  Les dits soldats auraient été suivis par le chien Patapouf en vacance avec Martine au bord de la Mer de Chine.  Grisés par les embruns et les vents de liberté, il avait alors, à la manière d’un super héros, débusqué la piste des voleurs et ne les avait plus lâché, truffe à terre… jusqu’à cette boutique sans prétention dont l’unique bijou était un veau d’or !  Un veau… oui ! car là de jeunes enfants faisaient un travail de précision et de toute beauté sur ces bijoux à transformer.  Ils passaient leur été dans l’antique boutique et initiaient Martine à la joaillerie.
     Remke



2ème jeu : « Martine entre dans la vie active »
Papa et Maman sont partis pour la journée et Martine doit s’occuper de son petit frère.

Pour lui faciliter la tâche, chacun de nous va intervenir dans 2 pages de son histoire avec des mots spécifiques à la profession dont il a rêvé étant enfant.

L’album de « Martine petite maman » va être étoffé de nouvelles phrases, où apparaitront les 10 mots spécifiques, avec l’obligation de garder les phrases existantes.


Dans l’ordre, vous allez pouvoir lire :

-        Marie-Jo et les mots de l’architecte

-        Christiane et les mots du pédagogue

-        Martine et les mots de l’électronicien

-        Remke et les mots de l’astrophysicien

-        Cécile et les mots du chirurgien

-        Annie et les mots de l’éleveur

-        Margot et Ben avec les mots du mécanicien et du botaniste dans un joyeux mélange.
Et en final, une variante du début de l’histoire, par Françoise et les mots du mathématicien.

Ce matin, tout est calme dans la maison de Martine.  Papa et Maman sont partis en voyage pour la journée, visiter une basilique religieuse.
Bébé, Minet et Patapouf dorment encore, dans le passage berrichon sous la maison.
Le réveil sonne, tel un étrésillon.  Vite, Martine se lève car elle doit remplacer Maman et s’occuper d’Alain, le petit frère, qui ne va pas tarder à s’éveiller.
Elle va devoir le maintenir au-dessus des latrines suspendues pour le petit pipi du matin.  Elle se prépare à cet effort en faisant une promenade déambulatoire dans le couloir.

Puis, elle tire les rideaux, ouvre les volets.
Aussitôt le soleil entre dans la chambre par la nervure de croisée d’ogive.  Dehors, le coq chante et le jardin sent bon.
C’est une belle journée qui commence.
Les rêves de la nuit s’envolent et dégoulinent tel du mâchicoulis.   Bébé ouvre les yeux.  Il regarde le coucou qui sort de l’horloge en criant « coucou, coucou ».  Les canards, sur le papier peint, font semblant de se jeter dans la mare près de la gambardière.  Minet accourt dans l’escalier pour savoir si bébé a bien dormi.  Le chien-assis, Patapouf, s’étire.
Quand Alain est tout à fait éveillé, Martine le prend dans ses bras.  Bébé, ébloui par le soleil en contre-fruit, se cache les yeux en faisant une grimace.
-         Bonjour, bonjour, dit Martine en l’embrassant pour le rassurer.



La journée de bébé commence par le bain.  Attention que l’eau ne soit pas trop chaude ! On est dans une situation d’apprentissage.  Baigner Alain n’est pas une petite affaire, il faudrait une filière de formation.  Il tape dans l’eau avec son poing pour faire danser le poisson rouge en positionnement avec le canard en celluloïd.
Il veut se mettre debout dans la baignoire avec le processus cognitif.  Il s’éclabousse la figure et sort la langue.  Prenons garde qu’il n’ait pas de savon dans les yeux.  Je suis en grande motivation car le bain est terminé. 

Bébé est tout nu sur la table, il est décontextualisé.  Sa peau est douce comme la peau d’une pêche et de son savoir-être.  Surtout, bébé ne doit pas prendre froid.  Il est en transposition didactique et une friction à l’eau de Cologne lui fera du bien, il sera alors nomenclaturée.
-         Moi, dit Patapouf en levant le museau, les parfums me donnent la migraine, un module de formation serait de rigueur.
Bébé voudrait bien retourner dans la baignoire, mais, il a beau gesticuler, le bain est fini.


Martine est perplexe, « vite, mon boîtier à puce » !  Comment va-t-elle habiller bébé ?  Si maman était ici, cela serait plus simple.  Cela ne fait rien.  Martine saura bien se tirer d’affaire en ouvrant le circuit imprimé.
Elle veille à ne pas piquer et découpler le petit frère avec les épingles de nourrice.  Allons bon, le démodulateur est en panne et bébé serre son poing dans la manche de la barboteuse.  Martine cherche le semi-conducteur à large bande, la menotte de bébé ne veut plus sortir de là.  Heureusement que Martine ne s’énerve pas !
Et voilà un nœud qui n’est pas facile à faire.  Ayant passé le test dynamique, Martine y parvient.

Bébé pleure et se met en colère.  Vite, Martine lui donne le klystron pour l’occuper.  Elle  connaît bien la raison de son impatience.  C’est que l’heure du biberon est arrivée.  Et quand bébé a faim, il ne faut pas le faire attendre.
Aussi Martine se dépêche de mettre chauffer l’eau dans l’ondulateur. (la bouilloire)  Où est le lait en poudre ?  Et le sucre ?  Dans le condensateur !   Le biberon est-il rincé ?  Oui, il est dans le canon à électrons, tout propre !  Voilà qui est fait.  Il ne reste plus qu’à mesurer le lait, l’eau et le sucre.  Maman a dit : « jusque-là dans le biberon ».


Ni trop chaud, ni trop froid, le lait est à point.  Il a atteint exactement la température correspondant à la constante de Hubble, le nombre d’or de toute maman, petite ou grande !
Le petit frère ne pleure plus.  Martine l’a installé sur ses genoux, bien calé sur ses deux chondrules et il tète goulûment.  Il a l’air satisfait de celui qui serait en orbite autour de l’équateur céleste.  Martine est bien contente qu’il ait un si bon appétit.
-         Doucement, dit-elle en baissant le biberon.  Sinon tu auras le hoquet tantôt et surtout tu pourrais te provoquer un amas globulaire !
Bébé regarde le plafond comme s’il y voyait toutes les galaxies de la voie lactée.  Dans ses yeux, plus de chagrin.  Il tient le biberon à deux mains et Minet l’observe, espérant que bébé ne boira pas tout, qu’il lui laissera au moins quelques lacunes de kirkwood. 

Avant de partir pour la petite période de révolution draconitique quotidienne, Maman a dit : « S’il fait beau, tu pourras promener bébé au parc. »  C’est une chance que le soleil soit de la partie !
Martine sort la voiture de bébé, c’est un vrai bolide, une grosse cylindrée !  Elle met un oreiller rose et de jolis draps où sont brodés trois lapins et des oiseaux de couleur.  Bébé s’y pose délicatement, auréolé par sa douce chevelure.
Pas de couvertures, il fait trop chaud ; bébé ne serait pas à son aise et cela pourrait lui occasionner des météorites.
Ne pas oublier l’ombrelle.

Martine est fière de promener bébé dans la jolie voiture.  Elle entre dans le parc.  Alain sort tout juste du bloc opératoire.  C’était la période bistouri, bandage, pour cette appendicectomie qu’il vient de subir.  Aussitôt ses amies viennent à sa rencontre.
-         C’est ton frère ? demande Jacqueline en faisant un joli sourire.  Martine pense en tremblant à l’amputation que son frère aurait pu subir, mais elle lui rend son sourire.
-         Comment s’appelle-t-il ? dit Françoise.
-         Il s’appelle Alain.
-         Comme il est mignon ! Quel âge a-t-il ?
-         Il a eu treize mois le 15 avril, c’était la Saint-Paromphalocèle.
Dans le parc, les enfants crient trop fort en jouant à cache-cache.  Bébé ne parviendra jamais à s’endormir.
Rentrons à la maison.  Martine ne peut s’empêcher de penser à l’hernie de l’ombilic qui s’était déclenchée simplement lors d’une grosse toux.
Là, dans la cour, sous un parasol, bébé ne tarde pas à fermer les yeux.  Martine ose dire à ses amies la ponction lombaire, le laboratoire et ses éprouvettes, toute cette panique qu’elle avait dû surmonter.  Bébé s’étire, il va mieux !
-         Chut, dit Martine en mettant le doigt sur ses lèvres.  Il ne faut pas réveiller bébé.
-         Elle s’en va sur la pointe des pieds.  Minet veille sur le banc.  Il est paisible mais Martine voit bien qu’il lui faudrait un bon décroutage.  Pas d’urgence, tout est calme.



Tout à coup, par la fenêtre ouverte, on entend un bruit de ferraille.
Martine accourt aussitôt du fond de la chèvrerie.  Seigneur, qu’est-il arrivé à la couveuse artificielle?
Oh non, c’est Minet qui a bistourné une souris sous le banc.  Il l’a poursuivie jusque dans la buanderie.  En courant, il a fait tomber le balai sur le seau et le seau, rempli de butoxyde de pipéronyle, a roulé au milieu de la cour et a imbibé toute la ressource fourragère de la journée.  Catastrophe, les vaches vont voir des éléphants roses ce soir !   Bébé a eu peur.  Il rêvait de sa ration alimentaire réduite à un steak saignant pris sur une carcasse bien maturée d’une super race à viande.  Il s’est réveillé.  Il pleure.

-         Ce n’est rien, dit Martine en prenant son petit frère dans les bras, je t’emmène à la colombiculture, ça va te détendre.
Bébé est consolé.  Déjà il ne pense qu’à s’amuser.  Car il a vu le cheval à bascule, qui lui fait signe. 
Le cheval à bascule a des grelots autour du cou et une crinière avec des rubans un peu écornés.  Il attend que bébé soit bien installé et hop, en arrière, en avant, il galope comme un vrai cheval.
Gare à Minet s’il se fait prendre les pattes !


Bébé ne veut plus jouer au cheval.
Bébé veut marcher.
C’est vrai qu’il sera bientôt un petit garçon cofidéjusseur pour de bon.  Et puis, il y a des tas de choses à voir dans le monde, n’est-ce pas ?
Bébé ne marche pas encore très bien.  Il faut que Martine le soutienne.  Elle utilise pour cela un bâtonnier.  Ainsi, il ira sûrement jusqu’au bout du jardin, dans la chambre du conseil.
Justement un petit mouton, qui s’ennuyait, l’attend avec déconfiture sur le gazon.

-         Bonjour, petit mouton.
-         « Dies a quo, dies ad quem » répondit l’animal.
Bien sûr, bébé ne parle pas encore de droit international privé car c’est une matière qu’il a détesté à l’école (bébé est précoce)  Mais ce que bébé ne dit pas avec adjudication, tout le monde le pense.
Le petit mouton, lui, ne parlera jamais.  Il a perdu la parole lors d’un accident de travail et a touché, heureusement, un fond de garantie conséquent. Alors, il fait des bonds dans l’herbe et toutes sortes de cabrioles.  Ce qui veut dire : « Donne-moi une caresse ».
Mais rien n’est plus difficile que de caresser un mouton qui bouge tout le temps.


L’après-midi s’achève.  Le grand air bisannuel donne de l’appétit au joint de culasse de bébé qui réclame sa panade.
Avec l’aide au démarrage en côte, Martine assied Alain dans sa chaise.  Une chaise volubile avec une tablette et un joli coussin à motifs de bulbes.
Elle apporte une cuiller à échangeur thermique et une assiette.  Elle souffle sur les étamines de la panade pour la refroidir.
-         Une cuiller pour Minet ?  Une cuiller pour le cheval fiscal à bascule ?  Encore une pour le petit mouton acanthopode ?...
-         Surtout, ne m’oubliez pas, semble dire Patapouf.

Les étoiles et les grains de pollen s’allument dans le ciel.  C’est l’heure de mettre coucher bébé sur la pompe de suralimentation.  Martine le déshabille.
Le voilà en chemise de nuit, ses racines aériennes prêtes pour aller dormir avec l’ours en peluche culbuteur et le lapin aux longues oreilles.
Minet se demande si vraiment l’ours en peluche culbuteur n’empêchera pas bébé de dormir et si le lapin espiègle ne va pas courir toute la nuit dans la chambre dicotylédone.
Il remue la queue et la biellette simplement pour dire :
-         Demain, on s’amusera bien.
-         Fais de jolis rêves avec angle de divergence, dit Martine à son petit frère.

Sitôt dans son lit, le parallélisme de bébé s’est endormi.  Martine aime beaucoup son petit frère maître-cylindre  Mais elle est contente que Papa et Maman rentrent tout à l’heure avec leurs ailettes.
Car bien sûr, cela n’est pas facile de s’occuper du faux-fruit (bébé) toute la journée !



Une seconde version du début avec les mots du mathématicien :


Ce matin, tout est calme dans la maison de Martine.  Papa et Maman sont partis en voyage à Théorème pour la journée.
Bébé, Minet et Patapouf dorment encore dans des positions relatives
Le réveil sonne.  Vite, Martine se lève car elle doit remplacer Maman et s’occuper d’Alain, le petit frère qui a le même dénominateur que son grand-père et qui ne va pas tarder à s’éveiller.
Elle tire les rideaux, les laissant dans une position antisymétrique et ouvre les volets.
Aussitôt le soleil entre dans la chambre, exposant les murs à une vive clarté.  Dehors, le coq chante, refusant ainsi d’être considéré pour une fonction négligeable, et le jardin sent bon.
C’est une belle journée qui commence dans une ambiance de quantification existentielle.

Les rêves de la nuit s’envolent rendant la réalité à ses variables.  Bébé ouvre les yeux.  Il regarde le coucou qui sort de l’horloge en criant « coucou, coucou » ou alors « coucou, coucou » suivant ainsi une tout-autre équation !  Les canards, sur le papier peint, font semblant de se jeter dans la mare.  Minet accourt dans l’escalier pour savoir si bébé a bien dormi, attitude assez hypocrite car il ne supporte pas cette inégalité stricte qui lui interdit de dormir sur le lit de bébé.
Quand Alain est tout à fait éveillé, Martine le prend dans ses bras.  Bébé, ébloui par le soleil, se cache les yeux en faisant une grimace.
-         Bonjour, bonjour, dit Martine en l’embrassant pour le rassurer.

 

3ème jeu : « Martine inspire le monde des Grands »
Chacun choisi un personnage historique ou légendaire, mais connu de tous
Puis, on tire au sort le titre d’un album de Martine (parmi 55 titres), notre personnage prendra la place de Martine
On emprunte à un compagnon d’écriture son propre personnage, il devra apparaitre dans notre texte
On s’inspire d’une photo tirée au hasard du livre Detroit, vestiges du rêve américain



Chacun choisi un animal, qui est mis au chapeau et redistribué pour apparaître dans le texte


On s’accommode d’un incipit
On introduit des mots pris au hasard dans des albums de Martine



Raymond Devos monte à cheval.
Longtemps, Raymond Devos s’est couché de bonne heure pour se retrouver au Bois de l’Ardoise Grise à la pointe du jour.  Il s’était laissé dire que les chevaux aiment les brumes du petit matin, avec une température un peu fraiche.  En fait, ses connaissances en matière équestre se limitaient à la lecture d’un album de Tintin.  Il était cependant préoccupé par les nœuds du licol et c’est avec une certaine fièvre qu’il sauta hors de son lit.  Au même instant, une mouette criarde lâcha sa crotte de yaourt  sur le bord de la fenêtre juste à l’aplomb d’une fleur de pissenlit dont elle éclaboussa la moustache dorée.  Il n’était pas question de peigner la girafe, quelques assouplissements et hop, cela ne devrait pas poser de problème.  Pourtant, pourtant, il s’était pesé la veille et ce n’était pas réjouissant pour la pauvre bête qu’il devait chevaucher !  Et une image terrifiante traversa son esprit.  Et si ce malheureux équidé venait à se fissurer sous son poids comme la somptueuse maison disloquée au bord de l’autoroute ?!
     Annie


Mimie Mathy à la maison
Longtemps, Mimie Mathy s’est couchée de bonne heure, car se levant tôt tous les matins, elle se retrouvait très fatiguée.  Un jour, assise tranquillement dans le canapé, le téléphone sonne.  Mimie Mathy prend l’ardoise et va décrocher.  Au bout du fil, Charles de Gaulle se présente et lui demande s’il peut la rencontrer.  La température monte, elle ne voit pas qui est cet homme.  La veille, elle venait d’adopter un babouin, et tout de suite, elle pensa que cet individu avait un rapport avec lui.  Plein de nœuds dans le ventre, elle lui demande pourquoi il l’appelle car depuis qu’elle habite dans cette maison en ruine, la fièvre l’attrape souvent et les grincements lui font peur.  Charles de Gaulle, toujours au téléphone, lui demande si le babouin va bien.  Ni une ni deux, elle lui répond rapidement que cela ne le concerne pas une mouette !!  Les heures passent, Mimie Mathy se pose plein de questions sur les pissenlits, sur la moustache de de Gaulle et elle ne voit pas pourquoi cet homme s’intéresse à son babouin.  Il s’agit en fait de son ancien maître qui lui a appris beaucoup de choses et souhaite très prochainement le revoir.  Elle lui propose donc de venir à sa maison le voir car là, il est déjà tard, et Mimie Mathy devrait déjà être au lit.  Charles de Gaulle accepte son invitation et c’est donc demain qu’il passera à sa maison.
     Ben


Zorro au cirque
Longtemps, Zorro s’est couché de bonne heure.
Il fallait qu’il soit en forme pour enfourcher son cheval couleur ardoise à chaque représentation, matinée, après-midi et soirée.  Dormir de bonne heure était le mieux, la température était douce et le désordre du montage du chapiteau ne régnait pas encore.  Il répétait les exercices avec les nœuds pour son prochain spectacle debout sur son cheval, alors que la fièvre, l’ivresse du spectacle proche montait en lui comme des cris de mouette.   Les pissenlits apparaissaient sur la pelouse tandis que dehors il lissait ses moustaches brunes pour parfaire son numéro.  Il savait que le Desman des Pyrénées, partout en régression, était encore présent dans les gorges du Rebenty à quelques pas de là puisque la représentation était à Quillan dans l’Aude.  Un spectacle unique avec Mimie Mathy comme partenaire qui passait entre les pattes du cheval.  Un numéro compliqué, il ne devait pas toucher l’actrice devenue ce jour sa complice.  Un chapiteau de toile, c’était son rêve, mieux que la ruine de la maison de son apprentissage qui tombait en ruine.
     Cécile

Robin des Bois a perdu son chien
Longtemps, Robin des Bois s’est couché de bonne heure. 
Il avait une digestion compliquée. En fait, il mangeait beaucoup trop et l’ardoise à la taverne du bourg était très lourde.  En se couchant tôt, il espérait noyer dans le sommeil les aléas de ses intestins. Mais aujourd’hui, il est 19h30 et Robin des Bois n’est toujours pas couché.  Sa température semble normale mais il est fébrile.  Pour tout dire, il est surexcité.  Ce matin, il est parti à la chasse au dragon du Komodo avec Nœud-Nœud, son fidèle chien.  Mais, alors que Robin était pris par la fièvre de l’action, la flèche mortelle prête à traverser le cou du dragon, Nœud-Nœud ne répondit pas à l’appel de son maître.  Robin eu beau siffler, il n’entendait au loin que les cris d’une mouette, aucun aboiement.  Robin sillonna la forêt en tous sens, fouillant tous les buissons pour retrouver Nœud-Nœud.  Vers midi, il tomba sur Raymond Devos, le ménestrel du roi, attablé sur un gazon de pissenlits pour le pique-nique.  A la question de Robin, à savoir s’il avait vu Nœud-Nœud, Raymond lui répondit qu’il n’avait vu ni Moustache ni Nœud-Nœud et que d’ailleurs un chacheur allant chacher chans son chien ce n’était pas chérieux !  Robin erra toute la journée.  A 19h15, il rentra dans sa piteuse demeure, autrefois flamboyante.  A 19h53, il s’endormit enfin.  Il pénétra alors dans un monde de rêves intergalactiques où Nœud-Nœud flottait sur une biellette entre des carcasses maturées.  Robin se dit que finalement, là où il était, Nœud-Nœud devait être heureux.
     Françoise




Tintin et son ami le moineau
Longtemps, Tintin s’est couché de bonne heure.
Il n’avait pas d’envies particulières, pas de passions, alors à quoi bon rester debout ?  Alors, il se couchait après le repas et, en fermant les yeux, il comptait les ornithorynques comme on fait des additions sur une ardoise avec sa craie.  La température était basse dans sa chambre.  Il grelottait sous la couette.  Il aurait aimé être à la place de Lucky Luke et barouder dans tout le Far West, sous une chaleur aussi étouffante qu’un nœud de cravate trop serré.  Il commençait à délirer, était-ce la fièvre ?  Puis il s’endormait…
Le lendemain fut pour lui une révélation : il allait faire quelque chose de ses soirées !  Fini d’aller se coucher à l’heure des mouettes.  Il décida de partir en expédition dans le grand manoir abandonné à deux pâtés de maison.  Sa grande tour au toit pointu et sa grande cheminée l’avaient toujours fasciné.  Le soir arriva et Tintin pris son sac à dos vert pissenlit, y mis un casse-croûte, son doudou en forme de moineau à moustache, et partit vers l’inconnu.  Malgré la nuit noire, on voyait que le ciel était nuageux, pas une étoile à l’horizon.  Il entra, s’essuya inutilement les chaussures et fit le tour de la grande demeure.  Tel un archéologue, il fouilla les moindres recoins et répéta ces gestes soir après soir… il en était tellement obsédé qu’il ne rentrait plus chez lui.  Les gens avaient peur car une rumeur courait au sujet d’une maison soi-disant hantée par un fantôme à la houppette, ce qui était devenu vrai…
     Lucie


Charles de Gaulle et les quatre saisons
Longtemps, Charles de Gaulle s’est couché de bonne heure. 
Mais ce soir, le toit de sa maison s’est écroulé.  La maison de Colombey-les-Deux-Eglises n’est plus ce qu’elle était.  Même la Croix de Lorraine git au sommet de la colline.  Les ardoises de la toiture sont disséminées dans la rue.  Et Charles n’a plus de lit où se coucher.  La température a chuté.  Le froid envahit la maison sans toit.  Les heures heureuses du gaullisme s’éloignent.  Qui sera le Robin des Bois qui viendra démêler les nœuds de cette débandade politique ?  Quand la fièvre journalistique va-t-elle retomber ?  « Maintenant que la croix de Lorraine n’est plus, personne ne viendra nous sauver Yvonne ! ».  Les mouettes de la victoire électorale ne voleront pas jusqu’à Colombey.  Même les canaris qui chantaient habituellement dans le salon mangent aujourd’hui les pissenlits par la racine.  Charles en perd sa moustache.
A Colombey, la traversée du désert dure 4 saisons.
     Margot
 

Gargantua et le cadeau d’anniversaire
Longtemps, Gargantua s’est couché de bonne heure, car après les énormes festins qu’il faisait, il lui était impossible de rester éveillé pendant la digestion.  Mais un jour, pendant son sommeil, une ardoise tombe du toit, puis une autre !!  La température change soudain. «Cette maison est vraiment une ruine et il y fait très froid » se dit-il.  Du coup, cette pensée lui donne un nœud à l’estomac, d’autant qu’il aperçoit un gros rat qui se promène sur la table près des reliefs de festin.  La fièvre monte en lui, il faut qu’il réagisse.  Il prend son vieux Tintin qui traine à côté du fauteuil, il rêve de mouettes en regardant la BD de Tintin sur les îles.  Il veut fuir cet endroit et il décide de s’offrir un cadeau.  Tiens, pour son prochain anniversaire il partira manger des pissenlits pour éliminer les calories et les restes qui s’accrochent toujours dans sa moustache.  Il partira rejoindre Tintin sur une île lointaine.  Cette masure lui donne des hauts le cœur.  A son âge avancé, maintenant il va œuvrer à un esprit sain dans un corps sain.
     Marie-Jo


Lucky Luke, l’accident !
Longtemps, Lucky Luke s’est couché de bonne heure.
Mais ce soir-là, il avait été tellement captivé par le chant nocturne du hibou qu’il avait presque fait une nuit blanche. Son cri le tenait éveillé et lui rappelait,  entre autres, le hululement du percepteur de Raymond Devos et l’ardoise à son nom qui s’allonge au Bar du Cheval Boiteux.  La température nocturne d’ailleurs, était loin d’être douce et cela aussi l’empêchait de trouver le repos.  Ses soucis s’étalaient devant lui comme un inextricable sac de nœuds.  Et ce vent !  Il faisait trembler les murs de sa bicoque disloquée.  Bientôt il attraperait une mauvaise fièvre et ce serait le début de la fin !  Vraiment, il n’avait pas l’impression de tenir le bon bout.  Il ne se sentait plus si chanceux que ça et se disait qu’il devrait changer de vie, changer de nom, changer d’horizon, comme une mouette qui se laisse balloter par les courants aériens.
Il en était là dans ses divagations quand il sentit son ventre gargouiller.  Mais oui, il avait faim !  Une faim pire que Gargantua, tellement faim qu’il pourrait même manger des pissenlits !  Évidemment, ses placard de guingois étaient vides et son frigo ne s’ouvrait plus.  Alors, il sorti hagard et affamé.  Dans son hébétement, il sorti par la porte de derrière et tenta, en titubant, d’atteindre la route.  Hélas, au fond du jardin, coulait la voie ferrée, comme une rivière métallique.  Il était l’heure du passage du premier wagon ouvrier qui venait abreuver la ville d’une main d’œuvre cernée et résignée…
     Remke

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