1er
jeu : « Martine au cœur de l’actu »
deux minutes pour prendre contact avec un album de Martine
et s’imprégner de son style,
une récolte de 8 mots, les mêmes pour tous, écrits en
colonne au milieu de la page blanche,
un titre de presse choisi au hasard,
… et l’écriture d’une note de présentation d’un nouvel album
de Martine, un résumé qui doit juste donner envie de le lire.
Martine
multiplie les rachats d’entreprises à l’étranger
Les
bijouteries d’Anvers sont pour Martine le fil rouge qui déroulera la longue
série des rachats d’entreprises à l’étranger.
Son chien Patapouf va l’inciter à se saisir de tous les salons de beauté
canine jusqu’à la Mer de Bahreïn, ceci autour de la liberté de la gent canine
tout autour de la terre. Le rachat des
entreprises agricoles en Europe va pousser à l’excellence de l’élevage des
veaux Franco-italien dans le cadre de l’obtention d’un veau rosé pour l’été
prochain.
Annie
Viticulture :
Martine s’installe dans le Minervois
Elle
vient de Paris où elle tenait une bijouterie dans le 16ème. A 30 ans, après une agression et le vol de sa
bijouterie, elle décide de partir. Une
volte-face sans appel qui va la conduire sur les routes du Sud. Dans l’Aude, elle sillonne les différentes
régions. Elle a un coup de foudre pour
le vin rouge et décide tout de go de changer totalement de métier. La vigne l’attire. Dommage qu’elle ait laissé son chien à une
amie. Elle rêve, en sillonnant les
vignes, à sa compagnie et aux autres amies qu’elle avait au moment de partir. Elle aurait pu choisir la mer, mais l’appel
du Sud et son arrêt dans le Minervois avait fait que là, elle avait trouvé la
liberté au milieu de cette nature si riche, une terre rocailleuse, ses prairies
où broutent les veaux. Ce n’était pas
que des vacances d’été, elle y vit toujours…
Cécile
Martine
a mis les Etats Unis en danger
puis elle
est partie à la mer avec ses copines et ses copains pour faire de la
voile. Mais avant, elle est passée par
Paris dans une petite bijouterie pour s’acheter une montre rouge pour regarder
l’heure. Après, elle est partie avec son
chien Patapouf en voiture jusqu’à la mer pour naviguer avec son moniteur. C’est la liberté à bord avec les grandes
vagues, les poissons et les odeurs. Elle
voit la terre au loin avec ses pâturages et le veau qui broute l’herbe. Le temps est superbe, c’est l’été.
Christiane
A
Narbonne, Martine est prête à se lever
Les
parents de Martine ont déménagé pour reprendre une bijouterie dans le quartier
rouge de la ville. Dans ce quartier
gaucho, les trottoirs sont encombrés par des punks à chiens. Bien loin de la maison où elle est née,
Martine voit la mer par sa fenêtre et rêve de liberté. Mais la ville, avec ses odeurs de terre et de
poubelles lui fait peur. Martine
finira-t-elle par se lever et sortir de chez-elle ? Arrivera-t-elle à sauver le petit veau
poursuivi par les punks à chiens qui rêvent de méchouis ?
Suivons
Martine dans les quartiers chauds de Narbonne au cœur de l’été.
Françoise
Martine
raconte ses débuts à Limoux
C’est au
détour d’une bijouterie que des journalistes ont rencontré Martine, installée
depuis maintenant un an à Limoux, au quartier Saint Antoine. Cet album retrace son année en tant que
responsable de magasin, avec des hauts et des bas, ses comptes dans le rouge
mais aussi ses premières grosses ventes.
Est dépeint un quartier vivant, où les gens sortent promener leur chien,
se retrouvent en terrasse pour parler de leurs vacances à la mer, revendiquer
leur liberté. Un album très terre à
terre, où se mêlent colliers de diamants et animaux, pierres d’émeraude et
veaux. Un bon livre pour passer l’été en
toute légèreté !
Lucie
Lactalis :
Martine exige des explications
Après son
emploi sous-payé dans une bijouterie, Martine décide de se lancer dans le
syndicalisme. Elle apprend à voir rouge
avec les éleveurs laitiers bretons. Elle
apprend à lancer les chiens sur les journalistes. Les sorties à la mer sont remplacées par les
réunions syndicales et un vent de liberté souffle pour Martine. Ça ne sent plus la terre du jardin mais le
fumier et les pneus brûlés devant la préfecture. Les petits veaux ne sont pas conviés aux
réunions, c’est pour les grands !
Durant cet été de la révolte, Martine est devenue une grande !
Margot
Martine,
fâchée avec les impôts
Les
parents de Martine ont acheté la bijouterie avec la belle devanture rouge, mais
le chien Patapouf n’a pas le droit d’y rentrer.
Une belle photo de la mer, symbole de liberté, est accrochée en
devanture. Martine, très terre à terre à
son âge, rêvait de voir téter un veau sous
sa mère, en été, dans la campagne.
Mais avec les impôts exorbitants que ses parents vont maintenant payer,
pour Martine plus de vacance d’été… quel crève-cœur !!!
Marie-Jo
Martine
s’inquiète d’un projet de réforme de la carte judiciaire
Car trop
de vols dans les bijouteries, surtout vol de grenats, cette pierre rouge. Un chien sera dressé spécialement. Ces voleurs descendent vers la mer pour
camoufler leur odeur et s’enfuir. Ils
savent que la fameuse carte judiciaire se restreignant dans cette zone
maritime, ils ne perdront pas leur liberté.
Martine doit aller au ministère de la justice pour faire annuler ce
projet : que toutes les terres bordant le littoral soient couvertes par la
justice !
Martine
Martine
accusée d’exploiter des enfants en Chine
L’histoire
tourne autour d’articles de bijouterie qui auraient été dérobés par les soldats
de l’armée rouge maoïste, et qu’il faut à tout prix écouler sur le marché
international. Les dits soldats auraient
été suivis par le chien Patapouf en vacance avec Martine au bord de la Mer de
Chine. Grisés par les embruns et les
vents de liberté, il avait alors, à la manière d’un super héros, débusqué la
piste des voleurs et ne les avait plus lâché, truffe à terre… jusqu’à cette
boutique sans prétention dont l’unique bijou était un veau d’or ! Un veau… oui ! car là de jeunes enfants
faisaient un travail de précision et de toute beauté sur ces bijoux à
transformer. Ils passaient leur été dans
l’antique boutique et initiaient Martine à la joaillerie.
Remke
2ème jeu : « Martine entre dans la
vie active »
Papa et Maman sont partis pour la journée et Martine doit s’occuper
de son petit frère.
Pour lui faciliter la tâche, chacun de nous va intervenir dans 2 pages de son
histoire avec des mots spécifiques à la profession dont il a rêvé étant
enfant.
L’album de « Martine petite maman » va être
étoffé de nouvelles phrases, où apparaitront les 10 mots spécifiques, avec l’obligation
de garder les phrases existantes.
Dans l’ordre, vous allez pouvoir lire :
-
Marie-Jo et les mots de l’architecte
-
Christiane et les mots du pédagogue
-
Martine et les mots de l’électronicien
-
Remke et les mots de l’astrophysicien
-
Cécile et les mots du chirurgien
-
Annie et les mots de l’éleveur
-
Margot et Ben avec les mots du mécanicien et du
botaniste dans un joyeux mélange.
Et en final, une variante du début de l’histoire, par Françoise et les mots du mathématicien.
Ce
matin, tout est calme dans la maison de Martine. Papa et Maman sont partis en voyage pour la
journée, visiter une basilique religieuse.
Bébé,
Minet et Patapouf dorment encore, dans le passage berrichon sous la maison.
Le
réveil sonne, tel un étrésillon. Vite,
Martine se lève car elle doit remplacer Maman et s’occuper d’Alain, le petit
frère, qui ne va pas tarder à s’éveiller.
Elle
va devoir le maintenir au-dessus des latrines suspendues pour le petit pipi du
matin. Elle se prépare à cet effort en
faisant une promenade déambulatoire dans le couloir.
Puis,
elle tire les rideaux, ouvre les volets.
Aussitôt
le soleil entre dans la chambre par la nervure de croisée d’ogive. Dehors, le coq chante et le jardin sent bon.
C’est
une belle journée qui commence.
Les
rêves de la nuit s’envolent et dégoulinent tel du mâchicoulis. Bébé ouvre les yeux. Il regarde le coucou qui sort de l’horloge en
criant « coucou, coucou ». Les
canards, sur le papier peint, font semblant de se jeter dans la mare près de la
gambardière. Minet accourt dans
l’escalier pour savoir si bébé a bien dormi.
Le chien-assis, Patapouf, s’étire.
Quand
Alain est tout à fait éveillé, Martine le prend dans ses bras. Bébé, ébloui par le soleil en contre-fruit,
se cache les yeux en faisant une grimace.
-
Bonjour, bonjour, dit Martine en
l’embrassant pour le rassurer.
La
journée de bébé commence par le bain.
Attention que l’eau ne soit pas trop chaude ! On est dans une
situation d’apprentissage. Baigner Alain
n’est pas une petite affaire, il faudrait une filière de formation. Il tape dans l’eau avec son poing pour faire
danser le poisson rouge en positionnement avec le canard en celluloïd.
Il
veut se mettre debout dans la baignoire avec le processus cognitif. Il s’éclabousse la figure et sort la
langue. Prenons garde qu’il n’ait pas de
savon dans les yeux. Je suis en grande
motivation car le bain est terminé.
Bébé
est tout nu sur la table, il est décontextualisé. Sa peau est douce comme la peau d’une pêche
et de son savoir-être. Surtout, bébé ne
doit pas prendre froid. Il est en
transposition didactique et une friction à l’eau de Cologne lui fera du bien, il
sera alors nomenclaturée.
-
Moi, dit Patapouf en levant le museau, les
parfums me donnent la migraine, un module de formation serait de rigueur.
Bébé
voudrait bien retourner dans la baignoire, mais, il a beau gesticuler, le bain
est fini.
Martine
est perplexe, « vite, mon boîtier à puce » ! Comment va-t-elle habiller bébé ? Si maman était ici, cela serait plus
simple. Cela ne fait rien. Martine saura bien se tirer d’affaire en
ouvrant le circuit imprimé.
Elle
veille à ne pas piquer et découpler le petit frère avec les épingles de
nourrice. Allons bon, le démodulateur
est en panne et bébé serre son poing dans la manche de la barboteuse. Martine cherche le semi-conducteur à large
bande, la menotte de bébé ne veut plus sortir de là. Heureusement que Martine ne s’énerve
pas !
Et
voilà un nœud qui n’est pas facile à faire.
Ayant passé le test dynamique, Martine y parvient.
Bébé
pleure et se met en colère. Vite,
Martine lui donne le klystron pour l’occuper.
Elle connaît bien la raison de
son impatience. C’est que l’heure du
biberon est arrivée. Et quand bébé a
faim, il ne faut pas le faire attendre.
Aussi
Martine se dépêche de mettre chauffer l’eau dans l’ondulateur. (la bouilloire) Où est le lait en poudre ? Et le sucre ? Dans le condensateur ! Le biberon est-il rincé ? Oui, il est dans le canon à électrons, tout
propre ! Voilà qui est fait. Il ne reste plus qu’à mesurer le lait, l’eau
et le sucre. Maman a dit :
« jusque-là dans le biberon ».
Ni
trop chaud, ni trop froid, le lait est à point.
Il a atteint exactement la température correspondant à la constante de
Hubble, le nombre d’or de toute maman, petite ou grande !
Le
petit frère ne pleure plus. Martine l’a
installé sur ses genoux, bien calé sur ses deux chondrules et il tète
goulûment. Il a l’air satisfait de celui
qui serait en orbite autour de l’équateur céleste. Martine est bien contente qu’il ait un si bon
appétit.
-
Doucement, dit-elle en baissant le
biberon. Sinon tu auras le hoquet tantôt
et surtout tu pourrais te provoquer un amas globulaire !
Bébé
regarde le plafond comme s’il y voyait toutes les galaxies de la voie lactée. Dans ses yeux, plus de chagrin. Il tient le biberon à deux mains et Minet
l’observe, espérant que bébé ne boira pas tout, qu’il lui laissera au moins
quelques lacunes de kirkwood.
Avant
de partir pour la petite période de révolution draconitique quotidienne, Maman
a dit : « S’il fait beau, tu pourras promener bébé au
parc. » C’est une chance que le
soleil soit de la partie !
Martine
sort la voiture de bébé, c’est un vrai bolide, une grosse cylindrée ! Elle met un oreiller rose et de jolis draps
où sont brodés trois lapins et des oiseaux de couleur. Bébé s’y pose délicatement, auréolé par sa
douce chevelure.
Pas
de couvertures, il fait trop chaud ; bébé ne serait pas à son aise et cela
pourrait lui occasionner des météorites.
Ne
pas oublier l’ombrelle.
Martine
est fière de promener bébé dans la jolie voiture. Elle entre dans le parc. Alain sort tout juste du bloc
opératoire. C’était la période bistouri,
bandage, pour cette appendicectomie qu’il vient de subir. Aussitôt ses amies viennent à sa rencontre.
-
C’est ton frère ? demande Jacqueline
en faisant un joli sourire. Martine
pense en tremblant à l’amputation que son frère aurait pu subir, mais elle lui
rend son sourire.
-
Comment s’appelle-t-il ? dit
Françoise.
-
Il s’appelle Alain.
-
Comme il est mignon ! Quel âge
a-t-il ?
-
Il a eu treize mois le 15 avril, c’était la
Saint-Paromphalocèle.
Dans
le parc, les enfants crient trop fort en jouant à cache-cache. Bébé ne parviendra jamais à s’endormir.
Rentrons
à la maison. Martine ne peut s’empêcher
de penser à l’hernie de l’ombilic qui s’était déclenchée simplement lors d’une
grosse toux.
Là,
dans la cour, sous un parasol, bébé ne tarde pas à fermer les yeux. Martine ose dire à ses amies la ponction
lombaire, le laboratoire et ses éprouvettes, toute cette panique qu’elle avait
dû surmonter. Bébé s’étire, il va
mieux !
-
Chut, dit Martine en mettant le doigt sur
ses lèvres. Il ne faut pas réveiller
bébé.
-
Elle s’en va sur la pointe des pieds. Minet veille sur le banc. Il est paisible mais Martine voit bien qu’il
lui faudrait un bon décroutage. Pas
d’urgence, tout est calme.
Tout
à coup, par la fenêtre ouverte, on entend un bruit de ferraille.
Martine
accourt aussitôt du fond de la chèvrerie.
Seigneur, qu’est-il arrivé à la couveuse artificielle?
Oh
non, c’est Minet qui a bistourné une souris sous le banc. Il l’a poursuivie jusque dans la
buanderie. En courant, il a fait tomber
le balai sur le seau et le seau, rempli de butoxyde de pipéronyle, a roulé au
milieu de la cour et a imbibé toute la ressource fourragère de la journée. Catastrophe, les vaches vont voir des
éléphants roses ce soir ! Bébé a
eu peur. Il rêvait de sa ration alimentaire
réduite à un steak saignant pris sur une carcasse bien maturée d’une super race
à viande. Il s’est réveillé. Il pleure.
-
Ce n’est rien, dit Martine en prenant son
petit frère dans les bras, je t’emmène à la colombiculture, ça va te détendre.
Bébé
est consolé. Déjà il ne pense qu’à
s’amuser. Car il a vu le cheval à
bascule, qui lui fait signe.
Le
cheval à bascule a des grelots autour du cou et une crinière avec des rubans un
peu écornés. Il attend que bébé soit
bien installé et hop, en arrière, en avant, il galope comme un vrai cheval.
Gare
à Minet s’il se fait prendre les pattes !
Bébé
ne veut plus jouer au cheval.
Bébé
veut marcher.
C’est
vrai qu’il sera bientôt un petit garçon cofidéjusseur pour de bon. Et puis, il y a des tas de choses à voir dans
le monde, n’est-ce pas ?
Bébé
ne marche pas encore très bien. Il faut
que Martine le soutienne. Elle utilise
pour cela un bâtonnier. Ainsi, il ira
sûrement jusqu’au bout du jardin, dans la chambre du conseil.
Justement
un petit mouton, qui s’ennuyait, l’attend avec déconfiture sur le gazon.
-
Bonjour, petit mouton.
-
« Dies a quo, dies ad quem »
répondit l’animal.
Bien
sûr, bébé ne parle pas encore de droit international privé car c’est une
matière qu’il a détesté à l’école (bébé est précoce) Mais ce que bébé ne dit pas avec
adjudication, tout le monde le pense.
Le
petit mouton, lui, ne parlera jamais. Il
a perdu la parole lors d’un accident de travail et a touché, heureusement, un
fond de garantie conséquent. Alors, il fait des bonds dans l’herbe et toutes
sortes de cabrioles. Ce qui veut
dire : « Donne-moi une caresse ».
Mais
rien n’est plus difficile que de caresser un mouton qui bouge tout le temps.
L’après-midi
s’achève. Le grand air bisannuel donne
de l’appétit au joint de culasse de bébé qui réclame sa panade.
Avec
l’aide au démarrage en côte, Martine assied Alain dans sa chaise. Une chaise volubile avec une tablette et un
joli coussin à motifs de bulbes.
Elle
apporte une cuiller à échangeur thermique et une assiette. Elle souffle sur les étamines de la panade
pour la refroidir.
-
Une cuiller pour Minet ? Une cuiller pour le cheval fiscal à
bascule ? Encore une pour le petit
mouton acanthopode ?...
-
Surtout, ne m’oubliez pas, semble dire
Patapouf.
Les
étoiles et les grains de pollen s’allument dans le ciel. C’est l’heure de mettre coucher bébé sur la
pompe de suralimentation. Martine le
déshabille.
Le
voilà en chemise de nuit, ses racines aériennes prêtes pour aller dormir avec
l’ours en peluche culbuteur et le lapin aux longues oreilles.
Minet
se demande si vraiment l’ours en peluche culbuteur n’empêchera pas bébé de
dormir et si le lapin espiègle ne va pas courir toute la nuit dans la chambre
dicotylédone.
Il
remue la queue et la biellette simplement pour dire :
-
Demain, on s’amusera bien.
-
Fais de jolis rêves avec angle de
divergence, dit Martine à son petit frère.
Sitôt
dans son lit, le parallélisme de bébé s’est endormi. Martine aime beaucoup son petit frère
maître-cylindre… Mais elle est contente
que Papa et Maman rentrent tout à l’heure avec leurs ailettes.
Car
bien sûr, cela n’est pas facile de s’occuper du faux-fruit (bébé) toute la
journée !
Une seconde version du début avec les mots du mathématicien :
Ce
matin, tout est calme dans la maison de Martine. Papa et Maman sont partis en voyage à
Théorème pour la journée.
Bébé,
Minet et Patapouf dorment encore dans des positions relatives
Le
réveil sonne. Vite, Martine se lève car
elle doit remplacer Maman et s’occuper d’Alain, le petit frère qui a le même
dénominateur que son grand-père et qui ne va pas tarder à s’éveiller.
Elle
tire les rideaux, les laissant dans une position antisymétrique et ouvre les
volets.
Aussitôt
le soleil entre dans la chambre, exposant les murs à une vive clarté. Dehors, le coq chante, refusant ainsi d’être
considéré pour une fonction négligeable, et le jardin sent bon.
C’est
une belle journée qui commence dans une ambiance de quantification
existentielle.
Les
rêves de la nuit s’envolent rendant la réalité à ses variables. Bébé ouvre les yeux. Il regarde le coucou qui sort de l’horloge en
criant « coucou, coucou » ou alors « coucou, coucou »
suivant ainsi une tout-autre équation !
Les canards, sur le papier peint, font semblant de se jeter dans la
mare. Minet accourt dans l’escalier pour
savoir si bébé a bien dormi, attitude assez hypocrite car il ne supporte pas
cette inégalité stricte qui lui interdit de dormir sur le lit de bébé.
Quand
Alain est tout à fait éveillé, Martine le prend dans ses bras. Bébé, ébloui par le soleil, se cache les yeux
en faisant une grimace.
-
Bonjour, bonjour, dit Martine en
l’embrassant pour le rassurer.
3ème jeu : « Martine inspire le monde
des Grands »
Chacun choisi un personnage historique ou légendaire, mais
connu de tous
Puis, on tire au sort le titre d’un album de Martine (parmi 55
titres), notre personnage prendra la place de Martine
On emprunte à un compagnon d’écriture son propre personnage,
il devra apparaitre dans notre texte
On s’inspire d’une photo tirée au hasard du livre Detroit, vestiges du rêve américain
Chacun choisi un animal, qui est mis au chapeau et redistribué pour apparaître dans le
texte
On s’accommode d’un incipit
On introduit des mots pris au hasard dans des albums de
Martine
Raymond
Devos monte à cheval.
Longtemps,
Raymond Devos s’est couché de bonne heure pour se retrouver au Bois de
l’Ardoise Grise à la pointe du jour. Il
s’était laissé dire que les chevaux aiment les brumes du petit matin, avec une
température un peu fraiche. En fait, ses
connaissances en matière équestre se limitaient à la lecture d’un album de
Tintin. Il était cependant préoccupé par
les nœuds du licol et c’est avec une certaine fièvre qu’il sauta hors de son
lit. Au même instant, une mouette
criarde lâcha sa crotte de yaourt sur le
bord de la fenêtre juste à l’aplomb d’une fleur de pissenlit dont elle
éclaboussa la moustache dorée. Il
n’était pas question de peigner la girafe, quelques assouplissements et hop,
cela ne devrait pas poser de problème.
Pourtant, pourtant, il s’était pesé la veille et ce n’était pas
réjouissant pour la pauvre bête qu’il devait chevaucher ! Et une image terrifiante traversa son
esprit. Et si ce malheureux équidé
venait à se fissurer sous son poids comme la somptueuse maison disloquée au
bord de l’autoroute ?!
Annie
Mimie
Mathy à la maison
Longtemps,
Mimie Mathy s’est couchée de bonne heure, car se levant tôt tous les matins,
elle se retrouvait très fatiguée. Un
jour, assise tranquillement dans le canapé, le téléphone sonne. Mimie Mathy prend l’ardoise et va
décrocher. Au bout du fil, Charles de
Gaulle se présente et lui demande s’il peut la rencontrer. La température monte, elle ne voit pas qui
est cet homme. La veille, elle venait
d’adopter un babouin, et tout de suite, elle pensa que cet individu avait un
rapport avec lui. Plein de nœuds dans le
ventre, elle lui demande pourquoi il l’appelle car depuis qu’elle habite dans
cette maison en ruine, la fièvre l’attrape souvent et les grincements lui font
peur. Charles de Gaulle, toujours au
téléphone, lui demande si le babouin va bien.
Ni une ni deux, elle lui répond rapidement que cela ne le concerne pas
une mouette !! Les heures passent,
Mimie Mathy se pose plein de questions sur les pissenlits, sur la moustache de
de Gaulle et elle ne voit pas pourquoi cet homme s’intéresse à son
babouin. Il s’agit en fait de son ancien
maître qui lui a appris beaucoup de choses et souhaite très prochainement le
revoir. Elle lui propose donc de venir à
sa maison le voir car là, il est déjà tard, et Mimie Mathy devrait déjà être au
lit. Charles de Gaulle accepte son
invitation et c’est donc demain qu’il passera à sa maison.
Ben
Zorro
au cirque
Longtemps,
Zorro s’est couché de bonne heure.
Il
fallait qu’il soit en forme pour enfourcher son cheval couleur ardoise à chaque
représentation, matinée, après-midi et soirée.
Dormir de bonne heure était le mieux, la température était douce et le
désordre du montage du chapiteau ne régnait pas encore. Il répétait les exercices avec les nœuds pour
son prochain spectacle debout sur son cheval, alors que la fièvre, l’ivresse du
spectacle proche montait en lui comme des cris de mouette. Les pissenlits apparaissaient sur la pelouse
tandis que dehors il lissait ses moustaches brunes pour parfaire son numéro. Il savait que le Desman des Pyrénées, partout
en régression, était encore présent dans les gorges du Rebenty à quelques pas
de là puisque la représentation était à Quillan dans l’Aude. Un spectacle unique avec Mimie Mathy comme
partenaire qui passait entre les pattes du cheval. Un numéro compliqué, il ne devait pas toucher
l’actrice devenue ce jour sa complice.
Un chapiteau de toile, c’était son rêve, mieux que la ruine de la maison
de son apprentissage qui tombait en ruine.
Cécile
Robin
des Bois a perdu son chien
Longtemps,
Robin des Bois s’est couché de bonne heure.
Il
avait une digestion compliquée. En fait, il mangeait beaucoup trop et l’ardoise
à la taverne du bourg était très lourde.
En se couchant tôt, il espérait noyer dans le sommeil les aléas de ses
intestins. Mais aujourd’hui, il est 19h30 et Robin des Bois n’est toujours pas
couché. Sa température semble normale
mais il est fébrile. Pour tout dire, il
est surexcité. Ce matin, il est parti
à la chasse au dragon du Komodo avec Nœud-Nœud, son fidèle chien. Mais, alors que Robin était pris par la fièvre de
l’action, la flèche mortelle prête à traverser le cou du dragon, Nœud-Nœud ne
répondit pas à l’appel de son maître.
Robin eu beau siffler, il n’entendait au loin que les cris d’une
mouette, aucun aboiement. Robin sillonna
la forêt en tous sens, fouillant tous les buissons pour retrouver
Nœud-Nœud. Vers midi, il tomba sur
Raymond Devos, le ménestrel du roi, attablé sur un gazon de pissenlits pour le
pique-nique. A la question de Robin, à
savoir s’il avait vu Nœud-Nœud, Raymond lui répondit qu’il n’avait vu ni
Moustache ni Nœud-Nœud et que d’ailleurs un chacheur allant chacher chans son
chien ce n’était pas chérieux !
Robin erra toute la journée. A
19h15, il rentra dans sa piteuse demeure, autrefois flamboyante. A 19h53, il s’endormit enfin. Il pénétra alors dans un monde de rêves
intergalactiques où Nœud-Nœud flottait sur une biellette entre des carcasses
maturées. Robin se dit que finalement,
là où il était, Nœud-Nœud devait être heureux.
Françoise
Tintin
et son ami le moineau
Longtemps,
Tintin s’est couché de bonne heure.
Il
n’avait pas d’envies particulières, pas de passions, alors à quoi bon rester
debout ? Alors, il se couchait
après le repas et, en fermant les yeux, il comptait les ornithorynques comme on
fait des additions sur une ardoise avec sa craie. La température était basse dans sa
chambre. Il grelottait sous la
couette. Il aurait aimé être à la place
de Lucky Luke et barouder dans tout le Far West, sous une chaleur aussi
étouffante qu’un nœud de cravate trop serré.
Il commençait à délirer, était-ce la fièvre ? Puis il s’endormait…
Le
lendemain fut pour lui une révélation : il allait faire quelque chose de
ses soirées ! Fini d’aller se
coucher à l’heure des mouettes. Il
décida de partir en expédition dans le grand manoir abandonné à deux pâtés de
maison. Sa grande tour au toit pointu et
sa grande cheminée l’avaient toujours fasciné.
Le soir arriva et Tintin pris son sac à dos vert pissenlit, y mis un
casse-croûte, son doudou en forme de moineau à moustache, et partit vers
l’inconnu. Malgré la nuit noire, on
voyait que le ciel était nuageux, pas une étoile à l’horizon. Il entra, s’essuya inutilement les chaussures
et fit le tour de la grande demeure. Tel
un archéologue, il fouilla les moindres recoins et répéta ces gestes soir après
soir… il en était tellement obsédé qu’il ne rentrait plus chez lui. Les gens avaient peur car une rumeur courait
au sujet d’une maison soi-disant hantée par un fantôme à la houppette, ce qui
était devenu vrai…
Lucie
Charles
de Gaulle et les quatre saisons
Longtemps,
Charles de Gaulle s’est couché de bonne heure.
Mais ce
soir, le toit de sa maison s’est écroulé.
La maison de Colombey-les-Deux-Eglises n’est plus ce qu’elle était. Même la Croix de Lorraine git au sommet de la
colline. Les ardoises de la toiture sont
disséminées dans la rue. Et Charles n’a
plus de lit où se coucher. La
température a chuté. Le froid envahit la
maison sans toit. Les heures heureuses
du gaullisme s’éloignent. Qui sera le
Robin des Bois qui viendra démêler les nœuds de cette débandade
politique ? Quand la fièvre
journalistique va-t-elle retomber ?
« Maintenant que la croix de Lorraine n’est plus, personne ne
viendra nous sauver Yvonne ! ».
Les mouettes de la victoire électorale ne voleront pas jusqu’à
Colombey. Même les canaris qui
chantaient habituellement dans le salon mangent aujourd’hui les pissenlits par
la racine. Charles en perd sa moustache.
A
Colombey, la traversée du désert dure 4 saisons.
Margot
Gargantua
et le cadeau d’anniversaire
Longtemps,
Gargantua s’est couché de bonne heure, car après les énormes festins qu’il
faisait, il lui était impossible de rester éveillé pendant la digestion. Mais un jour, pendant son sommeil, une
ardoise tombe du toit, puis une autre !!
La température change soudain. «Cette maison est vraiment une ruine et
il y fait très froid » se dit-il.
Du coup, cette pensée lui donne un nœud à l’estomac, d’autant qu’il
aperçoit un gros rat qui se promène sur la table près des reliefs de
festin. La fièvre monte en lui, il faut
qu’il réagisse. Il prend son vieux
Tintin qui traine à côté du fauteuil, il rêve de mouettes en regardant la BD de
Tintin sur les îles. Il veut fuir cet
endroit et il décide de s’offrir un cadeau.
Tiens, pour son prochain anniversaire il partira manger des pissenlits
pour éliminer les calories et les restes qui s’accrochent toujours dans sa
moustache. Il partira rejoindre Tintin
sur une île lointaine. Cette masure lui
donne des hauts le cœur. A son âge
avancé, maintenant il va œuvrer à un esprit sain dans un corps sain.
Marie-Jo
Lucky
Luke, l’accident !
Longtemps,
Lucky Luke s’est couché de bonne heure.
Mais ce
soir-là, il avait été tellement captivé par le chant nocturne du hibou qu’il
avait presque fait une nuit blanche. Son cri le tenait éveillé et lui
rappelait, entre autres, le hululement
du percepteur de Raymond Devos et l’ardoise à son nom qui s’allonge au Bar du
Cheval Boiteux. La température nocturne
d’ailleurs, était loin d’être douce et cela aussi l’empêchait de trouver le
repos. Ses soucis s’étalaient devant lui
comme un inextricable sac de nœuds. Et
ce vent ! Il faisait trembler les
murs de sa bicoque disloquée. Bientôt il
attraperait une mauvaise fièvre et ce serait le début de la fin ! Vraiment, il n’avait pas l’impression de
tenir le bon bout. Il ne se sentait plus
si chanceux que ça et se disait qu’il devrait changer de vie, changer de nom,
changer d’horizon, comme une mouette qui se laisse balloter par les courants
aériens.
Il en
était là dans ses divagations quand il sentit son ventre gargouiller. Mais oui, il avait faim ! Une faim pire que Gargantua, tellement faim
qu’il pourrait même manger des pissenlits ! Évidemment, ses placard de guingois étaient
vides et son frigo ne s’ouvrait plus.
Alors, il sorti hagard et affamé.
Dans son hébétement, il sorti par la porte de derrière et tenta, en
titubant, d’atteindre la route. Hélas,
au fond du jardin, coulait la voie ferrée, comme une rivière métallique. Il était l’heure du passage du premier wagon
ouvrier qui venait abreuver la ville d’une main d’œuvre cernée et résignée…
Remke
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