le 19 mars 2018: le Printemps des poètes


1er jeu : Le métier que l’on voulait faire quand on était enfant est noté au-dessus de la page.

La feuille est passée au voisin qui va écrire 1 objet et 1 lieu que lui inspire ce métier.  La feuille est repliée pour que le métier n’apparaisse plus et passée au voisin.  On va écrire à chaque fois deux mots inspirés par ceux que l’on a sous les yeux, les mots précédents sont à chaque fois cachés avant que la feuille ne passe au voisin.  Cette technique est censée récolter une liste de mots qui se suivent avec une certaine logique.

Une fois le tableau de mots complété, chacun récupère une feuille au hasard (le métier n'est donc pas celui qu'il avait choisi).
On écrit un incipit dans lequel est introduit le métier ayant inspiré les mots, et on écrit en plaçant les mots dans l’ordre.


Pour s’inscrire au Printemps des restaurateurs de tableaux et objets anciens, il faut avoir une bonne connaissance de la marqueterie.  Pour cela, découvrir les meubles de Versailles qui rivalisent de finesse dans ce domaine, est une nécessité absolue ; l’élégance de certains objets, comme la guillotine, cette réalisation permettant l’exécution propre et nette des peines de mort.  Il est clair que la chaise électrique n’a pas autant de lettres de noblesse.  On ne peut oublier le film fabuleux avec l’actrice Audrey Hepburn, Ascenseur pour l’échafaud.  La douleur provoquée par le stress du jeu des électrodes de la chaise provoque un chamboulement mental mélangeant une bouillie de mots : propolis, artisan de mains, grippe, ennemi, maçon, numéro 1

     Annie D.



Pour s’inscrire au Printemps des Bergères il faut posséder un grand bâton et résider dans un alpage.  Si vous êtes berger de montagne, vous pourrez gagner un saucisson et un bouquet d’edelweiss qui vous seront offerts par un chasseur de sangliers.  Pendant une grande rando lors de laquelle vous verrez des fleurs couleur de sang et qui vous procurera beaucoup de plaisir, vous aurez la possibilité d’écrire à l’encre rouge des vers futiles sur la Russie ou l’activité marine.  Ces quelques vers vous permettront d’oublier quelques temps l’actualité de Poutine, du populisme et de l’Ukraine.  Venez donc nous rejoindre pour sortir de tout ce que le monde d’aujourd’hui a d’étroit et de désagréable et partager les joies de la poésie.

     Annie M.



Pour s’inscrire au Printemps des Bergères, il faut d’abord une jolie robe, pas trop décolletée, parce que même en tenue de soirée une bergère se doit de faire une valse de Vienne avec élégance et dignité.  C’est bien connu, même Sissi, impératrice trop connue, dansait la valse sous les chandeliers extravagants sans avoir l’aplomb et la grâce des bergères valsant dans leurs chaumières aux cheminées anciennes.  Dans la montagne de ces belles bergères, leur Tarbesou bien-aimé, leur montagne à elles, qui n’est ni le Pic du Midi (même sans téléphérique) ni le Mont Blanc, ce pic toujours blanc, névé  Pas pour elles le bras cassé pendant des randos trop épuisantes !
     Candy



Pour s’inscrire au Printemps des Bergères, il faut une bonne canne pour traverser des espaces accidentés et éviter toutes douleurs.  Car Ouille ! ça fait mal de se tordre le pied.  Pour le moment ça grattouille à cause des poils de chat, une véritable irritation comme si j’étais tombée dans les ronces mures.

Tous les ans, à Espezel le dernier week-end d’octobre, a lieu la foire agricole  avec ses concours de bovins, et en tant que bergère je me régale.  Mais aussitôt cet événement terminé il me faut prendre le train.  Je voyage de nuit sous les étoiles.  Il m’est arrivé d’apercevoir la voie lactée et des étoiles filantes dans les mornes plaines que je traversais loin des me s Pyrénées pour rejoindre ma mère. 

En août, toutes mes démarches d’installation seront terminées et je deviendrai bergère sur le Plateau de Sault avec mes Black Angus, les meilleures des vaches !  Et je rèverai au milieu de mes prairies et écrirai sans doute des poèmes.

     Cécile



Pour s’inscrire au Printemps des Dames Pipi, il faut obligatoirement être inventeur de nouvelles toilettes.  Mais inventer un petit-coin n’est pas si facile sachant que certains objets y sont absolument indispensables, comme par exemple les éponges pour ôter les taches.  Un petit-coin à l’ombre est agréable l’été mais le soleil est exigé l’hiver, ainsi l’orientation des fenêtres de métal sera variable en fonction du mouvement du soleil.

Le matériau de fabrication des toilettes ne peut être que de l’or, la fonte n’étant pas suffisamment invitante à la renaissance de l’esprit.  Un vestiaire accueillera chaque personne afin qu’elle puisse ôter son bikini.

Alors, vivement les petits pipis à l’aise, vivement le printemps, vivement l’été !

     Françoise F.


Pour s’inscrire au Printemps des Maitresses d’école, il faut un tableau, noir de tradition, mais toutes les couleurs sont permises.  Les craies seront fournies par les organisateurs qui sont partis les prélever à même la falaise.  Aux dernières nouvelles, ils étaient à Etretat, là où les falaises donnent une craie spéciale pour la poésie.  Griser par la beauté des lieux, il ne faudrait pas que les chercheurs de craie sautent dans le vide pensant ainsi retomber dans leurs jeux d’enfance quand ils jouaient à cache-cache dans la salle de classe.  Heureusement, ils sont ramenés à la réalité par un bruit violent.  Du hard rock sur les falaises d’Etretat ?  Cette éclate n’a aucune logique !  En soirée, fourbus mais contents, les organisateurs pourront reprendre la route les poches pleine de craies.  Mais c’est sans compter avec un détour par la Bretagne pour manger une crêpe chez Suzette, puis une autre crêpe chez Paulette, une crêpe dans chaque village breton.

En résumé, pour vous inscrire au Printemps des Maitresses d’école, emmenez un crayon de papier, c’est plus sûr !

     Françoise M.



Pour s’inscrire au printemps des conducteurs de gros camions, il faut être au volant d’une soucoupe volante.  C’est utile pour l’initiation obligatoire qui consiste à aller caresser une hirondelle au printemps.  Il faut le faire juste avant que l’hirondelle fasse son nid sous les toits parce qu’il faut obligatoirement le faire à l’aide de la soucoupe volante et cette dernière provoque des pépiements mortels chez les oisillons

La deuxième épreuve consiste à emprunter la route 66.  Pas 66 comme le Pays Catalan.  66 comme la route aux États Unis, là où la langue parlée est l’anglais.  Pour que le conducteur du gros camion puisse être adoubé, il faut qu’il prenne the Queen ou Lady Diana en stop.  Pour ça, il ne faut pas être une bête, il faut être un gentilhomme conducteur.  La moindre sottise  ou le moindre manquement à l’étiquette… et l’épreuve est perdue !  Longue vie à la reine des conducteurs de gros camion !

     Margot




Pour s’inscrire au Printemps des Chiffonnières, il faut se munir d’une paire de ciseaux, s’installer en tailleur dans un terrain vague avec du papier, des chiffons de toutes les couleurs, penser à ses prochaines vacances sous le soleil d’automne et écrire sous forme de poème sa demande avec un crayon orange, couleur flamme du feu de bois vu à travers la fumée.  Toutes les qualités et couleurs de tissus doivent être décrites en partant du violet, de la violette ayant poussé sans pollution au plomb, jusqu’à la multitude de formes et de couleurs d’un bouquet d’ambiance prêt à être offert, tiens, à toi la passante un peu triste du terrain vague…

     Marie-Jo




Le 2ème jeu : en commun, on choisit 8 mots commençant par le son « AR » et on les écrit en colonne, à gauche de la feuille.  On choisit 8 mots se terminant par le son « EUR » et on les écrit à droite de la feuille, en colonne.  A la suite du 1er mot de la colonne de gauche, on écrit « est le nom que je donne ».  On poursuit l’écriture en attrapant les mots quand ils se présentent.



Artefact est le nom qui me fait rêver de la chaleur sous une armure.  Armure qui isole du monde et permet de voir sans être vu.  Couleurs d’un feu d’artifice où la société, toujours en quête de plaisirs, oublie ses peurs.

L’artisanat est le nom que je donne à la création visant au bonheur.

Article est le nom que je donne aux : le, la, les, histoire de masser ses cordes vocales.

Artichaut est le nom privilégié du cœur de celui ou celle qui donne avec douceur.

Ardoise est le nom que je donne à l’objet de mon enfance que me ravissait souvent ma sœur.

Harmonie est le nom que je donne à mon critère fondateur, échelle des valeurs.

     Annie D.


Artefact est le nom que je donne à tout objet fabriqué avec de la chaleur.  Une armure par exemple, qu’elle soit de n’importe quelle époque ou couleur.  C’est en fait un artifice qui peut créer l’admiration ou la peur. 

L’artisanat a produit nombre d’artéfacts qui ont donné beaucoup de bonheur.  L’article le plus utilisé par les masseurs est l’artichaut qui, lorsqu’il est écrasé et mélangé à l’huile, permet un massage en douceur.  L’ardoise par contre est beaucoup plus rugueuse et parfois utilisée par ma sœur.  Tout ceci créé une harmonie intéressante mais sans aucune valeur.

     Annie M.


Artefact est le nom que je donne à l’article que m’a offert ma sœur, cet artichaut de grande valeur créé sans artifice et sans peur par le masseur aux mains magiques.  Leurs chaleurs rayonnaient des couleurs harmonieuses qui chassaient la peur, la remplaçant par le bonheur.  Cet artisanat de l’imagination permettait à l’ardoise de se transformer en douceur.  Plus besoin d’armure
     Candy


Artéfact est le nom que je donne à une œuvre littéraire toute en rondeur et chaleur.  Il peut toutefois y avoir des frasques pour le bonheur des plus jeunes.  La violence dans des scènes médiévales en armure contraste avec la douceur dont je parlais et c’est toute une panoplie de couleurs, un feu d’artifice que décrivent ces auteurs qui peuvent être amenés à faire peur pour engendrer un suspens sans égal.  Pour Irolay, cet écrivain que j’admire tant, écrire c’est de l’artisanat car il pose doucement les mots dans un ordre idéal pour un bonheur du lecteur qui n’a d’égal nul part ailleurs, sauf peut-être ses articles car livres, nouvelles, articles, tout ce qu’il rédige est génial !  Un vrai masseur de notre âme !  Les fleurs d’artichaut font aussi la joie de mon cœur.  La douceur de leurs teintes, du violet au bleu ardoise,  vont bien avec les évocations contenues dans ses livres.  J’en offre à ma sœur qui aime la littérature, elle y trouve l’harmonie et tous ces mots correspondent bien à ses valeurs.

     Cécile
 

Artefact est le nom que je donne au coup de foudre entre deux humains échangeant leur chaleur.

Armure est le nom que je donne à l’autoprotection dans laquelle une personne se réfugie afin de pouvoir à nouveau profiter de la couleur de la vie.

Artifice est le nom que je donne à tous les coups qui blessent, à tous les feux qui brûlent, à toutes les peurs qui paralysent.

Artisanat est le nom que je donne à tous les gestes merveilleux qui sont capables de transformer la matière en art de vivre, le moindre objet en bonheur.

Article est le nom que je donne à toutes ces revues qui font l’éloge de la minceur.

Artichaut est le nom que je donne à un cœur généreux, amoureux capable de douceur.

Ardoise est le nom que je donne aux yeux gris de mes sœurs.

Harmonie est le nom que je donne au plus joli coin de jardin.  Valeur de la terre.

     Françoise F.



Artefact est le nom que je donne aux caresses qui cherchent la chaleur sous l’armure de la pudeur.

La couleur est le but que je cherche à travers les chemins qui dépassent les artifices et la peur de la noirceur.

Artisanat est l’hypothèse que j’avance pour traquer le bonheur loin des articles qui vantent la minceur.

Radis noirs et artichaut sont les remèdes auxquels je voudrais croire pour retrouver la douceur des nuits sans aigreurs.

L’ardoise que me tend le diététicien serait la solution pour rejoindre la branche rachitique sur laquelle est assise ma sœur. 

Je voudrais rompre la soi-disant harmonie de la tradition plantureuse et renier ses valeurs.

     Françoise M.


Artefact est le nom que je donne aux douces journées d’été qui se prolongent avec chaleur.

Armure est le nom que je donne aux jolies fleurs de printemps qui redonnent à la nature joie et couleur.

Artifice est le nom que je donne aux nuits sombres d’hiver quand la nature dort et que le vent fait peur.

Artisanat est le nom que je donne aux beaux jouets d’enfant qui ruissellent de bonheur.

Article est le nom que je donne aux écrits des aigris qui nous parlent d’objectif minceur.

Artichaut est le nom que je donne aux grandes fleurs violettes qui habillent le jardin d’un voile de douceur.

Ardoise est le nom que je donne à cette couleur triste que portent parfois les sœurs.

Harmonie est le nom que je donne à notre montagne pleine de vie et fière de ses valeurs.

     Margot


Artefact est le nom que je donne à tous les récipients résistant à la chaleur.

Armure est le nom que je donne à cet état de retrait tel un masque que l’on peut se construire pour ne pas se révéler aux autres, peut-être pour échapper aux couleurs des hommes.

Artifice est le nom que m’inspire l’hypocrisie de quelqu‘un qui a peur.

Artisanat est le nom que j’associe volontiers à la liberté et au bonheur.

Article est le nom que je donne à la Une d’un journal faisant l’éloge de la minceur.

Artichaut est le nom que je donne à un cœur envahit de douceur.

Ardoise est le nom de la somme d’argent que je dois à ma sœur.

Harmonie est le nom idéal pour arriver à vivre pleinement certaines valeurs.

     Marie-Jo


 
 


 



 
 

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