un 1er jeu de question-réponse sur le principe du cadavre exquis, avec 1ere question imposée (issue d'un forum internet) et un mot tiré au sort qui doit être placé dans chaque phrase.
voici deux exemples, amusant de voir la réponse qui est finalement apportée à la question...
Comment engager la conversation avec l’enseignant de mon enfant à la rentrée ?
« Bonjour, j’espère que la transition entre le CM2 et la 6ème de mon enfant va bien se passer, mais je vois que vous avez l’air motivée. »
Motivée, je le suis, mais je ne suis pas certaine qu’il y aura du chauffage. Que compte faire l’établissement pour assurer un niveau de chaleur suffisant ?
J’ai bien peur que cette année ne niveau de chaleur ne puisse tourner qu’autour de 16° vu le contexte politique de restriction.
Des restrictions ? Mais de quelles restrictions parlez-vous, c’est une découverte pour moi. Voulez-vous m’expliquer ?
D’habitude il y avait plus de nuances dans les couleurs utilisées. Cette année, ils ne peuvent utiliser que les peintures acryliques.
Autorisera-t-on les surcharges même si on risque de tout mélanger ?
Avec la volonté privée et politique, et l’amour de l’éducation, tout est possible.
Si mon enfant veut faire du latin et que le collège n'en propose pas, que doit-il faire?
Par peur d'être exclu de l'élite sociale, il serait judicieux de demander son inscription en grec.
Combien d'heures de cours hebdomadaires pour cette découverte?
Les cours de découverte de la peinture prennent 3h par semaine.
Le professeur ne sera-t-il pas surchargé?
La question a une réponse vraiment lourde: oui, oui et oui! Mais c'est au gouvernement eu aux élus de se pencher sur les solutions avec amour!
Ah bon! Parce que vous croyez à l'état providence!? Pourquoi ne pas transiter un jour vers une responsabilité de chacun?
Bonne idée, descendons dans la rue et commençons par brûler les cahiers d’écolier dans un chaleureux défilé!
un 2eme jeu basé sur l’idée que s’il y a rentrée, c’est qu’il y a eu entrée et donc sortie entre les deux….
Chacun écrit en haut d’une page la 1ere fois qui l’a marqué. La phrase est cachée et la feuille est passée au voisin, qui écrit en bas de page la sortie la plus espérée.
La feuille est à nouveau passée au voisin qui écrit au milieu de la page une phrase issue du cadavre exquis (la même pour tous). Il reste à écrire un texte en tenant compte de l’incipit, de la fin et en introduisant dans le texte un maximum d’expressions avec le terme rentré
La première fois que j’ai mis les pieds en Inde, j’ai eu l’impression de rentrer à la maison. C’est effectivement étrange cette sensation de déjà vu, déjà vécu. Cette sensation très forte de rentrer au bercail, comme si tout d’un coup tout rentrait dans l’ordre. Une vie antérieure ? Peut-être. J’avais l’impression de rentrer dans ma coquille, à la rencontre de mon essence, de mon féminin sacré, ou plutôt de rentrer en moi-même. L’Inde est un pays fascinant mais la pauvreté y est terrible. Les conducteurs de rickshaw sont si maigres qu’ils n’arrivent même pas à rentrer leur chemise dans leur pantalon. Je me sentais tellement coupable de mon embonpoint que je n’avais de cesse de rentrer mon ventre et d’avoir envie de rentrer dans le lard des bourgeois en berlines climatisées. Les rentrées d’argent sont toujours pour les mêmes et ce serait fantastique si le partage devenait équitable et que le gouvernement s’implique. Ah bon, parce que vous croyez à l’état providence !!? J’avais enfin trouvé une maison sublime à Chandigarh et il me tardait de déménager tellement la Champagne-Ardenne me déplaisait.
Annie
La première fois que j’ai compris que tout le monde ne parlait pas la même langue, c’était comme si j’avais reçu une énorme rentrée d’argent. Tous les soucis que m’avait imposés la connaissance d’une seule langue ont pu rentrer la tête dans les épaules, car maintenant je pouvais rentrer la chemise dans le pantalon et dire des choses nouvelles. C’était providentiel ! Ah bon, parce que vous croyez à l’état providence !!? Oui, depuis toute petite, et même maintenant que je suis plus vielle. L’espoir et l’optimisme de ce temps passé sont rentrés dans le bercail ! Tout est rentré dans l’ordre, et moi j’ai pu rentrer dans ma coquille tout en rentrant mon ventre. C’était le voyage que je devais faire pour comprendre la suite, l’entrée en moi-même, car franchement il me tardait de sortir de cette grotte, je suis claustrophobe.
Candy
La première fois que j’ai fixé la mentonnière de ma bombe et qu’on m’a hissée sur le dos d’un cheval, j’ai rentré la tête dans les épaules avant les premiers pas de mon canasson. Je ne me sentais pas fière, je serais bien rentrée dans ma coquille, mais pas question, je devais me montrer forte. Le moniteur n’était pas indulgent, disaient mes camarades cavaliers, une bêtise et il avait vite fait de nous rentrer dans le lard. Les cours étaient assez chers, ça n’était pas facile pour mes parents de les payer, ils attendaient une rentrée d’argent. Ils se souvenaient pourtant de cours gratuits offerts aux enfants, comme la natation à une époque. C’était courant et apprécié de tous. En parlant de tout ça avec mes voisins, ils se sont écriés « Ah bon ! Parce que vous croyez à l’état providence ? ». Peu fière de cette discussion, je suis rentrée au bercail, nous n’avions pas les mêmes idées. Mais pour mes parents tout est rentré dans l’ordre et j’ai pu suivre mes cours d’équitation. Mon cheval s’appelait Roussul. J’avais une tenue sobre, je faisais attention de bien rentrer ma chemise dans mon pantalon et chacun rentrait son ventre pour être digne de la compétition à venir. Nous devions partir et rivaliser de belle tenue, d’adresse, un bon galop de notre cheval. Mon père s’inquiétait, il m’était rentré dans le chou me disant que je ne devais pas avoir peur, ne pas rentrer en moi-même, oser partir pour cette grande balade en Grande Bretagne. Vivement le retour ! Il me tardait d’arriver à l’aéroport après ce périple interminable.
Cécile
La première fois que je me suis fait dorer au soleil, en fait j’étais brûlée mais je me trouvais jolie. Tellement jolie ! Je me sentais enfin bien, depuis toutes ces années où je rentrais la tête dans les épaules persuadée que le monde entier était mieux que moi ! Hélas, la douleur pris rapidement le pas sur mon état de satisfaction. En fait, toute cette chaleur qui m’est rentrée dans le lard a fait de moi une écrevisse. Je suis à vif. Une rapide entrée en moi-même me fait comprendre qu’une épaisse couche de Biafine va être nécessaire. Je me rhabille comme je peux, mais impossible de rentrer ma chemise dans mon pantalon, la peau de mon dos se détachant et collant littéralement au tissus de la chemise. Et puis, j’ai ce ballon dans le ventre qui n’arrête pas de grossir depuis que j’ai laissé cet imbécile rentrer dans ma coquille ! Comment en suis-je arrivée là ? Une distraction ? Un laisser-aller qui m’a fait croire que je peux vivre d’amour, d’eau fraîche, de rencontres, de séductions sans lendemain et du RSA ? Ah bon, parce que vous y croyez à l’état providence ?! Eh bien moi, non ! Je n’ai plus de rentrée d’argent depuis que le responsable de ce ventre impossible à rentrer a mis les voiles. Plus jamais je ne me coucherai nue au soleil ! Je veux juste rentrer au bercail. Il me tarde d’accoucher et de voir enfin ce bébé que j’ai porté neuf mois.
Françoise
La première fois que j’ai mangé des huitres, ça m’a dégoutée. Ah oui, je comprends, moi c’est quand je l’ai vue rentrer dans sa coquille, je n’ai même pas essayé de l’avaler. Depuis que je ne mange plus de mollusque, je n’ai plus besoin de rentrer mon ventre, j’arrive même à rentrer ma chemise dans mon pantalon sans paraitre ridicule ! Mon mari me rentrait toujours dans le lard car les huitres ça coûte cher et il n’y avait pas assez de rentrée d’argent pour en consommer à volonté. Depuis que j’ai arrêté, tout est rentré dans l’ordre. Il faudrait que le gouvernement fasse un geste pour les mangeurs d’huitres… histoire d’éviter de se faire rentrer dans le chou à chaque rentrée. Ah bon, parce que vous croyez à l’état providence !!? Je pense que chacun doit faire sa part : rentrer en soi-même pour prendre les bonnes décisions plutôt que de rentrer sa tête dans les épaules et faire l’autruche !
« Bip Bip » le temps imparti pour l’impro théâtrale est terminé. Vous pouvez quitter la scène, le jury va délibérer.
Ouf, je vais enfin pouvoir rentrer au bercail après cette journée d’auditions. À la fin, il me tardait de sortir de la salle d’examen.
Isabelle
La première fois que j’ai rencontré mon chéri sous un jet d’eau, en rentrant au bercail, je l’ai trouvé si beau, si insolent sous cette eau glacée, il avait osé ! Quel homme courageux !! Lui, en fait, a vite rentré son ventre, rentré sa chemise dans son pantalon, il avait honte !! Quel dommage ! Une fois remis de nos émotions intimes et non dites, chacun a rentré la tête dans les épaules en espérant trouver sur la table la lettre annonçant la rentrée d’argent tant attendue. Mais non, ces enfoirés de l’administration n’avaient encore rien envoyé ! Une folle envie de leur rentrer dans le lard nous a pris, même si Mélanie, la voisine, nous avait avertis « n’y croyez pas trop à cet argent, vous ne croyez tout de même pas à l’état providence? Alors plutôt essayer de gagner votre argent en travaillant, celui-là au moins, il est à vous ! » Mais que nenni !! Mon chéri me propose d’aller plutôt au cinéma, pour rester positif, en attendant que tout rentre dans l’ordre. Malheureusement, ce fut un gros navet et il me tardait que ce film absolument nul se termine enfin et que je puisse quitter cette salle.
Marie-Jo
La première fois que j’ai vu le Canigou, j’ai été irrésistiblement et durablement attirée par la montagne. Je rentrai ma chemise dans mon pantalon tout en rentrant mon ventre, puis chargeai mon sac à dos, la tête rentrée dans mes épaules. Les premières heures de marche, je fus déterminée à rentrer dans le lard de ce sommet. Le regard rivé sur la cime, totalement rentrée dans ma coquille, j’étais en absolue méditation, comme rentrée en moi-même. Tous les soucis domestiques, familiaux et l’éternelle angoisse des rentrées d’argent avaient disparus. J’étais rentrée dans le chou de mes idées noires en me concentrant sur le chemin à parcourir, enfin libre.
« Ah bon, parce que vous croyez à l’état providence !!? » La phrase du journaliste m’arracha à mon sommeil et, totalement éberluée, je réalisai qu’il s’agissait d’un rêve. C’est demain que je gravirai le Canigou. Cependant, à ce moment-là, je sus qu’une fois rentrée au bercail, après cette ascension, tout rentrerait dans l’ordre. Il me tardait vraiment de partir à l’aventure.
Valérie
un
3eme jeu avec beaucoup de hasard. Une photo est choisie, puis sont
tirés au sort une
phrase d’une page d’un livre (incipit)
et un type
de rentrée.
Il reste à écrire la rentrée effectuée par un ou des personnages
de la photo (les photos sot toutes issues de la cuvée 2022 de Visa pour l'image). Ne vous étonnez pas si vous retrouvez un peu du style de Danielle Steel dans chaque texte.
Jamais il ne ratait une occasion de la rabaisser, à tel point qu’elle avait parfois l’impression d’être une mauvaise élève face à son professeur, même si elle n’en montrait rien. Aujourd’hui, c’est la rentrée parlementaire. Leur engagement politique commun dans l’écologie a été, pour lui, un nouveau prétexte pour l’humilier, critiquant vertement son arrivée en SUV dernière génération. Lui est arrivé sous la pluie, transporté par son concierge en mobylette, très fier de son engagement sur l’économie de carburant. Mais il n’a pas du tout anticipé la pneumonie qu’il a contractée et qui a grevé sérieusement le budget de la sécurité sociale. Dieu, que l’écologie économe est compliquée à appliquer !
Annie
Fiona entretenait aujourd’hui des liens très forts avec eux, cet homme long et fin et leur petite fille timide. Fiona partageait donc de tout cœur l’angoisse de la rentrée des classes qu’éprouvait Martha. L’été avait été long, chaud et si paisible : les trois ensembles et heureux sur les plages désertes. Maintenant c’est le bruit, les foules et l’inconnu. Le retour à un passé moins simple et moins heureux.
Candy
Fiona aurait pu profiter des services d’un chauffeur personnel –on ne lui en aurait pas tenu rigueur- mais elle n’avait jamais été attirée par les petits privilèges de sa position sociale. C’est donc à pied qu’elle fit sa rentrée universitaire et qu’à 9h exactement elle s’assit dans une salle avec déjà beaucoup de monde. Ils étaient de tous âges, un détonnait vraiment, elle se demandait ce qu’il faisait là. Pantalon, chaussures de sport, il était debout, planté devant elle et lui parlait d’une toute petite voix. Elle était perplexe, levant les yeux sur cet homme coiffé d’un béret basque. Se serait-elle trompée de salle, de faculté ? Ce garçon voulait sans doute apprendre le basque, une langue régionale ! Mais pas elle ! Dépitée, elle eut envie de vite rentrer chez elle. Alors, elle prit son téléphone et appela le chauffeur.
Cécile
Avec son tailleur sévère, ses cheveux blonds tirés en arrière et son maquillage discret, elle renvoyait l’image d’une femme aux commandes capable de faire face à n’importe quelle situation. Mais là, l’angoisse montait chaque jour un peu plus, le tailleur sévère ne garantissait plus le calme et la sérénité. « Alors, il va sonner ce putain de téléphone !!? » Ça faisait maintenant trois mois que Paulette avait envoyé son manuscrit à toutes les maisons d’éditions de la capitale et de la province. Et rien ne se passait ! Il était impossible que les lecteurs de la francophonie soient privés de cette histoire si déchirante de femme délaissée, accouchant seule sur une plage par un après-midi torride. Son roman devait révolutionner la littérature. Paulette était en rage. Peut-être aurait-elle dû écrire l’arrivée d’Olivier en Tunisie, ou l’histoire de Fiona la cheffe d’entreprise ? La célébrité littéraire sera pour la rentrée 2023, elle en était certaine.
Françoise
Lorsque tout le monde fut installé, Harding Williams ouvrit la séance en s’adressant à Fiona d’un ton plein de sarcasme : « je te donne la parole, vu que c’est toi qui as voulu cette réunion ». Pour cette rentrée parlementaire, mesdames et messieurs les députés n’étaient pas très motivés, alors Fiona avait eu l’idée de les inviter au bord de la piscine, histoire de détendre l’atmosphère. Maintenant il fallait penser aux choses sérieuses et ce n’était pas facile de lancer les débats. Tout le monde rêvait de replonger dans l’eau et de quitter l’hémicycle.
Isabelle
Leader à quarante-neuf ans d’une société qui employait cent mille personnes, elle était un bel exemple de réussite féminine. Mais avec un mari à l’UNESCO, toujours dans les océans, il était difficile de se rencontrer. L’atmosphère familiale devenait très compliquée. Et finalement, la rentrée de septembre, après les congés d’été, devint une rentrée théâtrale. Pas celle avec toute la liste des délicieuses pièces prometteuses à sortir dans l’année, mais une rentrée théâtrale quoi, vous voyez ce que je veux dire
Marie-Jo
« On sait tous comment ça s’est passé chez Hewlett-Packard il y a quelques années. » Mona avait appris son texte par cœur durant ses vacances d’été et, comme nous partions à tour de rôle, nous n’eûmes que deux répétitions en tout et pour tout pour mettre en place la pièce. Le jour de la rentrée théâtrale, rien n’était calé. Mona était encore au maquillage pensant que son personnage, une secrétaire, n’entrait en scène qu’au deuxième acte, alors que, côté scène, l’intrigue avait déjà bien débuté et Romain, l’assassin de la secrétaire, tentait de gagner du temps en courant partout dans le bureau à la recherche de sa victime. Alertée en urgence par le metteur en scène qui la projeta sur scène, Mona surgit de derrière la photocopieuse pour se faire assassiner. Tant pis pour l’histoire. Sa prestation dura trente secondes.
Valérie
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