le 23 juillet 2018: Promenons-nous dans les bois


1er jeu : suite à un jeu d'associations d’idées sur une base de forêt, nous récoltons chacun un liste de 8 mots
Nous voilà munis d’un incipit et des 8 mots à placer dans l’ordre (sauf pour les retardataires n’ayant pas eu toutes les consignes…)


J'étais au milieu de la forêt, il y avait deux chemins devant moi, j'ai pris celui qui était le moins emprunté, et là.....  je me retrouvai nez à nez avec le sosie de Picasso, un homme chauve, trapu, au regard transperçant.  Il me tendait un morceau de pain.  « C’est Aya de Poupagon qui l’a confectionné » me dit-il.  « Qui ? » répondis-je.  « C’est la femme de l’instituteur du village d’à côté » me fit-il.  « Il est excellent ce pain, il fait partie des bonnes choses de la vie » lui dis-je en souriant.  Mais en faisant un pas de côté, je glissai sur le bois humide et je me retrouvai par terre dans une posture ridicule.  « Tiens, voilà un chaton bien vulnérable » me lança Picasso sur un ton devenu plus venimeux.  Et sur ce, il se jeta sur moi.
     Anne  

J'étais au milieu de la forêt, il y avait deux chemins devant moi, j'ai pris celui qui était le moins emprunté, et là.....   sous la ramée, allongée sur un tapis de mousse, se reposait Brigitte Bardot.  Près d’elle, coulait un ruisseau d’eau claire.  Se réveillant d’un rêve, elle vit sur l’autre rive Hildegarde qui revenait surement de chez le coiffeur car ses cheveux brillaient dans la lumière.  Sans doute le coiffeur avait-il utilisé une laque spéciale.  Très spéciale car il s’agissait du vernis utilisé pour le cercueil du grand-père du coiffeur, grand-père décédé 50 ans plus tôt.  Hildegarde, gênée par ce produit, voulu s’en débarrasser.  Elle plongea dans le ruisseau et ressorti plus loin.  Elle s’allongea dans un rond de sorcière pensant que celle-ci aurait un remède pour soigner sa chevelure.  Un bref instant plus tard, un sheeta s'approcha d’elle et lui lécha ses longs cheveux avec beaucoup de passion.  Cela fut miraculeux.  Se regardant dans l’eau calme du ruisseau, elle se reconnu et pris le sheeta dans ses bras.
     Colette 

J'étais au milieu de la forêt, il y avait deux chemins devant moi, j'ai pris celui qui était le moins emprunté, et là.....  j’entrai dans une zone de la forêt qui devint de plus en plus bizarre.  Les arbres se couvraient de mousse, le ciel s’assombrissait.  « Vous avez perdu votre chemin ? Vous faites bien moins le malin maintenant » me dit Winston Churchill assis sur un immense potiron.  « Il n’y a pas que moi qui me suis fait avoir au douzième coup de minuit.  Si j’avais su, je n’aurais pas suivi la trop jolie Silva dans ce bal où nous n’avions d’ailleurs pas été invités ! »  A cet instant, je compris que j’aurais dû suivre l’autre chemin, j’étais entré dans les couloirs du temps.  Winston continuais à parler aux arbres pensant certainement que je l’écoutais.  Il s’égarait dans une histoire de gardien de parking souterrain qui aurait volé une sculpture dans un square et faisait du recel à Buckingham Palace.  Je remarquais alors un sanglier assis à ses pieds qui buvait ses paroles.  Une métamorphose de De Gaulle ou de Roosevelt ?  C’est beau la fidélité !
     Françoise  


J'étais au milieu de la forêt, il y avait deux chemins devant moi, j'ai pris celui qui était le moins emprunté, et là..... je vois le fantôme de Voltaire jouant avec des pois chiches.  Plus loin, Simone Weil chassait les papillons et pour les trouver, elle utilisait un télescope pointé sur le sentier artistique de Belvis .  Le chien de Mémé se mit à aboyer et me fit sortir de mon rêve.  Au lieu de rêver, il me faudrait m’endurcir, comme disent les mecs.
     Jean-Marie    



J'étais au milieu de la forêt, il y avait deux chemins devant moi, j'ai pris celui qui était le moins emprunté, et là.....à peine ais-je fais quelques pas que j’entendis une douce mélodie.  Je m’approchai et découvris Georges Moustaki, accompagné d’une cithare et d’une corbeille de fruits.  Je reconnus l’air musical, c’était le générique de La Petite Sirène.  Il s’arrêta pour me saluer.  Je fis de même.  Après avoir échangé quelques banalités sur la météo et le fait que sa corbeille fruitée venait de chez l’épicier, il me souhaita une bonne balade en bateau.  Surpris, je failli le reprendre mais me rendis compte qu’il n’avait pas toute sa tête.  Je continuai donc mon chemin dans cette montagne bucolique et verdoyante quand je vis au loin une guenon avec son petit.  Elle lui cherchait des poux en regardant tout autour d’elle comme si elle était là en train de faire des cachoteries.  Par peur d’une éventuelle attaque, je fis demi-tour en espérant que l’autre chemin était moins rocambolesque.
     Lucie



J'étais au milieu de la forêt, il y avait deux chemins devant moi, j'ai pris celui qui était le moins emprunté, et là.....   J’ai rencontré le DalaÏ Lama en personne, en tenue de lama, essayant de casser une noix entre ses merveilleuses dents.  Afin qu’il ne nuise pas à ses dents, je chante plus fort que la Castafiore.  Il lâcha donc la noix que je pus récupérer afin que mon voisin, charpentier, puisse sculpter le crucifix réclamé par l’abbé vivant dans un labyrinthe sur l’autre chemin signalé par une colombe remplie de mélancolie, à la recherche de sa noix.
     Marie 

J'étais au milieu de la forêt, il y avait deux chemins devant moi, j'ai pris celui qui était le moins emprunté, et là..... une drôle de cavité s’ouvrait sur ma droite.  Curieuse, je m’y faufilai entre ronces, mousse, lierre et traces laissées par quelques sangliers.  La roche semblait de marbre et des concrétions magnifiques, telles des sculptures, se dressaient ou pendaient de la voûte du plafond.  On pouvait y reconnaître des personnages.  Au détour d’un coude, là, se dressa devant moi Winston Churchill.  Je n’étais pourtant pas au Musée Grévin, mais franchement, cette stalactite était impressionnante de ressemblance.  Puis, pas loin de lui, Silva, cette superbe peintre qui avait toujours juré fidélité à ce grand homme.  Ce chemin de souterrain obscur fut soudain éclairé par un rayon de soleil et je me retrouvai dans un square aux buis taillés où un gardien de parking, bien fatigué, déambulait un gros potiron dans les bras.
     Odile


J'étais au milieu de la forêt, il y avait deux chemins devant moi, j'ai pris celui qui était le moins emprunté, et là.....  j’ai rencontré les schtroumpfs.  Ils étaient en train de ramasser des champignons.  Cette image me faisait penser au tableau renommé de Frida Kahlo, « L’employé des impôts perdu dans la forêt », un tableau très connu et très cher.  J’ai continué ma balade, j’ai grimpé une colline où était installé un paratonnerre et, au pied, une dizaine de ruches.  Un endroit idéal pour attaquer le pique-nique.  Après une petite sieste, sur la branche au-dessus de moi, j’ai vu un écureuil qui avait l’air bien heureux de ma visite.
     Paul    


 
2ème jeu : - Chacun relève une phrase sur les panneaux d’expo « les forêts de l’Aude ».  En utilisant les antonymes, la phrase est réécrite et offerte au voisin.  Elle sera son incipit.
-     Chacun tire au sort 3 phrases (tirées de romans lus lors de la sortie au sentier artistique samedi précédant), elles devront apparaître dans le texte dont une comme phrase de fin.
-     En cours d’écriture, des mots, issus de la récolte du 1er jeu, sont lancés et doivent être insérés immédiatement dans l’écriture.


 

La phrase de base : « un pyromane est une personne atteinte d’un trouble de comportement »

Un pompier est une bête indemne d’élan et de sentiment.  Il préfère garder la tête froide lorsqu’il doit intervenir dans un incendie et se libère de toute émotion.  C’est mon conjoint qui ce jour-là avait décidé de chercher des morilles dans les bois.  Aussi agile que l’écureuil, il se lance parmi les hautes herbes contournant les noisetiers.  Mais après un certain temps, il ne réapparaît pas.  Sans doute s’est-il égaré.  Il fait nuit noir lorsque je me décide à avertir la police.  J’essaie de ne pas trop penser à notre séparation.  Au petit matin, enfin, on l’a retrouvé étendu dans un lit de mousse.  Il s’est probablement fracturé la cheville en tombant.  Son pied se plie dans une drôle d’inclinaison.  Nous allons essayer de passer ces trois mois de revalidation en nous enrichissant pour sortir de son indemnité d’élan et de sentiment.  Tout d’abord, nous allons partir en voyage.  Il n’a qu’à prendre un congé bien mérité auprès de son corps de pompier, car nous ne survivrons que quand nous aurons assez d’espace.
     Anne


La phrase de base : «Les forêts ne sont ni éternelles ni indestructibles »

« Les forêts sont éternelles et destructibles » voilà l’annonce que m’avait faite mon grand-père lors de la première promenade en forêt que j’ai partagée avec lui en conscience.  Quel drôle d’oxymore pour un enfant qui ignorait tout, même la saveur des morilles.  Mais je ne l’avais pas oublié et, en grandissant, je ne me lassais d’explorer ce monde verdoyant où les écureuils cachés dans les noisetiers s’amusaient à m’espionner.  Ce monde vert, où je pouvais m’égarer n’importe quand ne m’effrayait pas, il était devenu mon seul univers.  Je parlais avec les arbres noirs comme je ne me le serais jamais autorisée avec mes parents ou mes amis.  Je leur confiais mes peines et mes projets, mes passions et mes peurs.  Une fois, je m’étais même entendue confier à la mousse : « j’adore les compliments, je ne m’en lasse pas » avant de me cacher la bouche en rougissant et de quitter l’inclinaison de ce mur végétal.  Ce monde éternel mais destructible m’inspirait une vision de la vie qui me semblait sans fin mais aussi frêle et fragile qu’une toile d’araignée dans la rosée.  Incarnation de mon monde intérieur, la forêt régnait sur moi comme le capitaine d’un navire inconnu.  Communiquer ne me semblait plus un problème, il suffisait que j’écrive cette phrase pour m’apaiser : « il faut prévenir le Capitaine ! »
     Ayiana


La phrase de base : « la vie au ras du sol »

La mort au sommet du ciel, n’ayant jamais été belle, se rendait parfaitement compte de sa chance car elle pensait que les morilles, par leur couleur triste, étaient empoisonnées.  Elle regarda un écureuil qui sautait d’un noisetier à l’autre, préparant ses réserves pour l’hiver qui ne tarderait pas à arriver.  Sa douce femelle s’était égarée et il craignait de ne pas la retrouver.  Il se faisait un sang d’encre et broyait du noir.  Fatigué, il se reposa un instant sur la mousse et rêva que sa tendre femelle revenait vers lui.  Pendant son sommeil, un tempête se leva et le réveilla, les sapins qui l’entouraient avaient été en partie déracinés, ils avaient une inclinaison bizarre.  C’était un vrai champ de bataille.  Mais, au milieu de tout ce désordre, il retrouva sa douce compagne et lui dit : « ne pense pas trop à notre séparation ».
     Colette



La phrase de base : « Outre la production du bois, elles représentent aussi un magnifique espace de loisirs »

Outre le repos du fer, ils représentaient aussi des pièces de travail très moches.  Mais pourquoi cet acharnement à ne produire que des choses si laides, de ces sculptures ressemblant vaguement à des morilles ?  Ça faisait des semaines maintenant que ces jeunes élèves en formation « métiers du bâtiment » étaient en stage de survie dans la forêt de Picaussel.  Grâce à de jeunes écureuils ne sachant pas encore sauter, ils avaient pu se nourrir.  Mais le résultat de leur travail, la taille du noisetier notamment, ne se montrait pas à la hauteur des espérances qu’avaient formulées leurs professeurs.  Tous les pièges de la nature semblaient se dresser devant eux.  Très vite, ils avaient égaré leurs équipements, leurs outils et ils faisaient ce qu’ils pouvaient, c’est-à-dire pas grand-chose.  Ils broyaient du noir et la consigne des professeurs, « nous allons essayer de passer ces trois mois en nous enrichissant », leur paraissait de plus en plus surréaliste.  Les élèves s’étaient confectionné des huttes en mousse et, dans ce confort précaire, ils pensaient souvent à leurs professeurs restés en chambre d’hôte à Belcaire pour superviser ce stage.  Ces trois mois de formation prenait une inclinaison inquiétante.  Cette pédagogie de terrain s’avérait être un véritable champ de bataille.
     Françoise  


La phrase de base : « les amoureux de la forêt se retrouvent tous les deux ans à Axat »

Les pires ennemis de la steppe se séparent tous les deux siècles à Axat après avoir croisé les fers.  Tous les pièges de la nature semblaient se dresser devant eux.  N’ayant jamais été assez jolis comme une morille, ils se rendaient parfaitement compte de la chance de l’écureuil qui court dans les noisetiers.  C’est moche, je m’égare peut-être du sujet, mais le noir reste dans la chanson.  Je ne ressemble pas à la mousse de la forêt.  L’inclinaison du chemin me fait penser aux compliments que j’adore.  Je ne m’en lasse pas et me repose.
     Jean-Marie


La phrase de base : « mimétique, elle prend la couleur des fleurs sur lesquelles elle se met à l’affut »

Faisant exactement le contraire de ce qu’elle avait l’habitude de faire, elle jette du noir sur des branches où elle ne s’installe jamais.  Elle se creusait les méninges : comment nuire au maximum à cet horrible voisinage ?  Les morilles même commençaient à prendre des airs lugubres, terrifiants.  Le mécanisme était en place, les écureuils prêts à décharger sur les ennemis leurs stocks cueillis dans les noisetiers cette année.  Tous les pièges de la nature semblaient se dresser devant eux.  Les ronces mêmes semblaient prêtes à se refermer sur les quelques passages  pour égarer les malvenus.  La forêt s’assombrissait rendant l’atmosphère lourde, comme au cœur d’une nuit noir et brumeuse.  La mousse, d’habitude moelleuse, accueillante et fraîche devenait dangereuse et glissante pour un malheureux  qui n’aurait pas remarqué l’inclinaison de la pente et les pierres tranchantes.  C’est un véritable champ de batailles qui se préparait.  Mais il régnait un certain calme, probablement le calme avant la tempête.  Celle-ci ne tarda pas à éclater.  Tout à coup, une voix fusa derrière un buisson et un éclat blanc traversa les airs : « Misérable artichaut ! Tête de lard ! »
     Line



La phrase de base : « il est strictement interdit tout au long de l’année de faire du feu dans et à moins de 200m d’un espace boisé »

Il est tout à fait permis tout au long de l’année d’éteindre le feu dans et à plus de 200m d’un espace ouvert.  Jamais je n’avais lu pareille ânerie !  Bien évidemment qu’un feu de forêt s’éteint, et je ne vois pas pourquoi il serait interdit d’endiguer l’incendie quand il se situe à moins de 200m !  Même une morille a plus de jugeotes !  Je n’ai jamais aimé ces pancartes posées sur les arbres malgré eux…  Il n’y avait pas de route ni de rail, mais il y avait beaucoup d’écureuils à l’affut des noisetiers, prêts pour un festin de roi.  J’étais avec ma sœur et nous hésitions sur le chemin à prendre, afin de ne pas s’égarer.  Le gauche ?  Le droit ?  « Prends celui où il fait noir » me dit la frangine.  Je décidai alors de prendre l’autre car je préférais la lumière.  Ma sœur se mit en colère et parti sans moi dans ce chemin sombre et étroit où siégeait plus de mousse que de cailloux.  Devant ce manque d’inclinaison à ma volonté, je maintenais ma position et entrai dans la lumière où je m’extasiai devant une plante affreuse.  N’ayant jamais été belle, elle se rendait parfaitement compte de sa chance.  Cette œuvre hideuse de la nature était en fait une plante carnivore qui me croqua un doigt.  Je rebroussai chemin en larmes, cherchant ma sœur qui semblait passer un doux moment.  La prochaine fois qu’un choix est à faire, je garderai en tête qu’il suffit d’écouter les femmes.
     Lucie


La phrase de base : « Ils sont strictement interdits »

« Ils sont permis à volonté, vous pouvez vous servir ou bien aller les pêcher dans l’étang».  Je réussi donc à m’y rendre,  il n’y avait ni routes, ni rails mais des morilles.  Il fallait prévenir le capitaine !  Mais l’écureuil me surprit en chemin et je me lançai dans une autre aventure face au noisetier où avait disparu l’animal égaré.  Pêche ou balade, je ne savais plus.  Autant se perdre dans le noir puisque la nuit approche.  Avec mes quelques morilles je pourrais peut-être manger et me cacher sur la mousse, la forêt me protégerait, je respirerais les odeurs humides et boisée et suivrais demain l’inclinaison de la terre à la recherche du grand hêtre centenaire.  Il était devenu mon seul univers.
     Marie


La phrase de base : « c’était alors le domaine des moutons élevés pour leur laine »

C’était alors le cauchemar des moutons assassinés pour leur cuir.  Il était donc grand temps de chasser toutes ces théories alimentaires de vegans, afin de ne pas gaspiller cette bonne viande d’agneaux car, cuisinée avec des morilles, cela semblait être un régal.  Les tribus de vegans, qui ne survivent que quand elles ont assez d’espace, tels les écureuils dans les bois, semblaient très agressives quand elles ont appris, sous les noisetiers où elles délibéraient une fois par semaine, qu’elles allaient être soumises à ce nouveau régime : mouton-morilles.  Elles étaient mentalement égarées et dans la confusion la plus totale.  Dans le noir le plus dense de la nuit et après moult palabres peu féconds, une personne cria : « Il faut prévenir le capitaine ! »  De capitaine, il n’y en avait jamais eu, mais des délires de vegans nourris à la mousse des bois, ça oui, il connaissait !  Le gros de la troupe de ces adeptes de plantes avait plutôt comme inclinaison un mysticisme foireux.  Ils avaient beau évoquer Gaïa, Vishnou, l’Archange Gabriel ou Dieu sait quoi, l’idée d’ingérer du mouton–morilles les révulsait et certains rêvaient de prendre le thé avec un vieux pasteur.
     Odile



La phrase de base : « lutter contre les incendies, c’est d’abord informer et sensibiliser la population »

« Accepter les inondations, c’est les taire et les cacher aux personnes isolées » dit le maire aux habitants de sa commune au début de la réunion.  Nous allons essayer de passer ces trois mois en nous enrichissant de morilles.  Je sais que ce sera dur mais on va y arriver.  On va faire comme les écureuils, c’est-à-dire on va collectionner et garder pour l’hiver.  Il y a assez de noisetiers dans le village.  On ne va pas s’égarer mais attention, n’y allez pas quand il fait noir !  Dans notre village, on n’exagère pas.  Je m’excuse de le faire devant cette assemblée presque exclusivement composée d’hommes, mais je suppose que vos femmes sont restées à la cuisine pour s’occuper de la mousse au chocolat.  Une inclinaison a été constatée suite aux inondations derrière la bibliothèque.  Mais puisque personne n’y va jamais, ce n’est pas grave.  Vous savez que les lecteurs ne survivent que quand ils ont assez d’espace.
     Paul

 
 


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