des correspondances publiées

dans l'ordre alphabétique, avec des commentaires tirés du site de la FNAC

 


Guillaume Apollinaire avait sept maîtresses de plume pendant la Grande Guerre : les cinq femmes qu'étaient Marie, Louise, Madeleine, Jeanne et Jacqueline et deux allégories, la guerre et la mort. À toutes il écrivit des lettres qui étaient très souvent porteuses de ses plus beaux vers.
" Faire l'amour et faire la guerre " : dès le 10 août 1914, date de sa demande d'engagement volontaire et de naturalisation, Guillaume Apollinaire a décidé qu'il n'aurait pas d'autre choix. Entre le 4 avril 1915, date de son départ pour le front et le jour de sa mort, le 9 novembre 1918, Guillaume Apollinaire ne cesse d'écrire aux femmes aimées. 




Il est le plus grand poète, dramaturge, romancier de son temps. Il est un sphinx, l’homme exemplaire de son pays, il est un monument. Il a cinquante-huit ans. Elle est vive, irrespectueuse, déterminée, cultivée, éduquée dans un milieu intellectuel, et jolie comme on l’est à dix-huit ans. Elle veut qu’il l’aime, elle lui écrit, il répond. Leur correspondance, leur conversation plutôt dure cinq ans. Il y a tant de façon de s’aimer, de se trouver, de se fuir, de se raconter, de réfléchir, de vibrer, de rire ensemble ! De vivre par l’écriture et seulement par elle une histoire d’amour unique et troublante. Voici, la correspondance de Goethe et de Bettina von Arnim.

 


De Jane Austen on sait peu de choses, les sources de renseignements étant rares. Les lettres qu’elle écrivit à ses trois nièces préférées dressent un portrait émouvant de l'auteur d'Orgueil et préjugés et témoignent de son caractère vif et généreux.
Restée célibataire et sans enfants, c’est avec l’affection d’une grande sœur attentionnée qu’elle guide et conseille ses jeunes nièces. Elle leur parle d'écriture, de stratégie amoureuse, de sa vie à la campagne, avec l'humour et l'élégance qui font le sel de ses romans. Ces échanges révèlent une touchante intimité, et l’on acquiert bien vite la conviction que Jane Austen n'avait rien à envier à ses attachantes héroïnes.

 


De 1947 à 1964, Simone de Beauvoir écrivit à Nelson Algren des centaines de lettres d'amour. Au sortir du confinement dû à la guerre, cet amour transatlantique l'entraîne dans une aventure aussi risquée que les vols Paris-New York de ce temps-là. C'est pour elle, à la fois, la découverte enthousiaste de l'Amérique, jusque-là mythique, et l'irruption dans sa vie d'une brûlante passion. Nelson ne sachant pas le français, elle lui écrit en anglais. Elle désire ardemment faire entrer l'homme qu'elle aime dans son univers, dont il ignore tout. Ainsi bénéficions-nous d'un reportage unique sur la vie littéraire, intellectuelle et politique de ces années. Pendant que naissent devant nous Le deuxième sexe, Les mandarins, Mémoires d'une jeune fille rangée, Simone de Beauvoir nous livre d'elle-même une autre image, celle d'une femme amoureuse.                                                               

          un autre regard sur cette histoire :


 S'appuyant sur l'oeuvre de Nelson Algren et de Simone de Beauvoir, sur des archives inédites, des photos d'époque et des récits de témoins, Irène Frain s'empare de cette histoire d'amour intense (1947-1950). Entre Chicago et Paris, elle a reconstitué les décors de leurs rencontres et retrouvé la maison du lac Michigan où les amants vécurent les heures les plus terribles de leur passion.

 

 


Voici une famille hors norme, qui a produit quatre écrivains, tous fauchés en plein vol (morts avant quarante ans), soudés autour du père, vivant et créant ensemble, entre mélancolie et humour noir. Face aux drames des jours sombres, le clan fait bloc. Face à la difficulté d'être une femme qui écrit, les soeurs Brontë publient d'abord sous pseudonyme masculin (Charlotte, Jane Eyre ; Emily, Les Hauts de Hurlevent), souhaitant que leurs livres les consolent du destin, rendent possible l'amour et soient assez puissants pour enlever au lecteur tout désir d'en connaître l'auteur. Leur succès en a décidé autrement.   

 

          pour poursuivre :

                                     

Sélection de vingt poèmes issus du recueil paru en 1846 sous les pseudonymes de Currer, Ellis et Acton Bell et publié à compte d'auteur. Dans ces textes, s'expriment notamment les préoccupations religieuses des sœurs Brontë, mais aussi la question de la liberté des femmes. D'autres poèmes évoquent l'imagination, la nature ou encore divers sentiments. 

 

 

 

 

Née en 1852, dans le Missouri, Calamity Jane eut une enfance difficile, ayant perdu sa mère à 8 ans, son père à 15 ans. Attribuées à cette figure mythique de l'Ouest américain, les lettres s'adresseraient à sa fille, Jane, née en 1873, élevée par un couple auquel elle fut confiée dès son plus jeune âge.

 

 

 

                                 pour en savoir plus :


Martha Jane Cannary est certainement l'une des personnalités les plus connue des États-Unis d'Amérique, sous le nom de Calamity Jane. Mais qui est-elle réellement ? Les auteurs se sont penchés sur les écrits de Calamity Jane, les Lettres à sa fille, et sur de nombreux autres écrits pour nous raconter la vie de cette aventurière, célèbre, mais finalement assez méconnue. Mais c'est avant tout le portrait d'une femme que les auteurs dévoilent au-delà du mythe dans cette biographie intimiste à grand spectacle.

 


 

"Tu es entrée, par hasard, dans une vie dont je n'étais pas fier, et de ce jour-là quelque chose a commencé de changer. J'ai mieux respiré, j'ai détesté moins de choses, j'ai admiré librement ce qui méritait de l'être. Avant toi, hors de toi, je n'adhérais à rien. Cette force, dont tu te moquais quelquefois, n'a jamais été qu'une force solitaire, une force de refus. Avec toi, j'ai accepté plus de choses. J'ai appris à vivre. C'est pour cela sans doute qu'il s'est toujours mêlé à mon amour une gratitude immense." Pendant quinze ans, Albert Camus et Maria Casarès échangent des lettres où jaillit toute l'intensité de leur amour. Entre la déchirure des séparations et les élans créateurs, cette correspondance met en lumière l'intimité de deux monstres sacrés au sommet de leur art.

 

 


Les lettres d’une petite fille, puis d’une jeune fille qui se cherche, s'oppose, se construit, rompant des fiançailles convenues, s'accrochant à des études de médecine "visées depuis l'enfance", entreprenant une analyse, et se retrouvant, comme elle l'écrit à son père, le soutien de toujours, dans une longue lettre qui fait le bilan d'une jeunesse, pas du tout "fofolle", pas du tout "aigrie", pas "putain", pas "intellectuelle", pas laide non plus et pourtant pas mariée

 


 

En 1928, Jean Guéhenno, directeur de collection aux éditions Grasset, se voit confier le manuscrit d’un débutant inconnu : Colline, de Jean Giono.  Il a le coup de foudre, le roman est aussitôt publié.  Les deux hommes font connaissance ; c’est le début d’une amitié à laquelle seule la mort mettra fin, et qui rapproche ces deux fils de cordonniers.

 


 

La seule édition complète en français de l'éblouissante correspondance du poète John Keats (1795-1821), mort à 26 ans de la tuberculose. Bouleversantes, ses lettres à Fanny Brawne brûlent d'un désir de vivre et d'aimer que seules éteindront la maladie, puis la mort. Pour ses frères et sa soeur, Keats invente, au fil des jours, la lettre-journal, qui raconte, décrit, et parfois s'épanouit en poème. À ses amis - peintres, poètes, critiques - sans nulle pose, entre mille anecdotes ou plaisanteries, il offre des pensées qui nous sont aujourd'hui aussi précieuses que celles d'un Baudelaire ou d'un Mallarmé.

 


En 1903, Rilke répond à Franz Kappus, un jeune homme de vingt ans, élève d’un prytanée militaire, qui lui a envoyé ses premiers essais poétiques. Neuf autres lettres suivront, que Kappus publiera en 1929, trois ans après la mort de Rilke. Leur retentissement n’a fait que s’accroître depuis. Bien plus, en effet, qu’un entretien sur le métier poétique, elles forment une extraordinaire méditation sur la solitude, la création, l’accomplissement intérieur de notre être.

 

C'est vers Lou seule, mère, maîtresse, amie, ami tout ensemble, que le poète s'est tourné chaque fois que le conflit qui opposait en lui la création et la vie, la poésie et l'amour, devenait trop cruel pour être affronté sans aide. Et seule Lou Andreas-Salomé, avec sa grande intelligence naturelle, sa connaissance et bientôt sa pratique de la psychanalyse, son amour inaltérable de la vie, pouvait donner aux questions anxieuses de Rilke sinon toujours les réponses, ou les fragments de réponse, du moins l'écho chaleureux qui devait l'aider à «surmonter».  


                              qui est Lou ?


 

Romancière, essayiste, psychanalyste, Lou Andreas-Salomé (1861-1937) est avant tout un esprit libre. À vingt ans, elle fait le pari d'une amitié philosophique avec Nietzsche, et joue avec le feu de son amour. À trente, compagne de Rilke, elle le guide sur la voie de la création, et se dérobe à sa passion. À quarante, elle est accueillie par Freud comme sa disciple la plus intelligente, et lui fait accepter ses hérésies. Femme parmi les hommes, elle a rêvé d'un "monde de frères", de mariage sans sexualité, de maternité sans procréation, d'inconscient sans pulsion de mort. Philosophie, poésie et psychanalyse ont été les instruments d'une seule grande affirmation : le lien indissoluble entre l'individu et la vie tout entière. Lou Andreas-Salomé n'aura eu qu'une obsession - qui est aussi le titre d'une de ses nouvelles : "le Retour au Tout".

 


 

À vingt ans, Arthur Rimbaud a déjà écrit Le bateau ivre, mais il estime que «l'art est une sottise». À la vie de poète, il préfère l'existence d'aventurier. D'errances en séjours prolongés, il se rend à Java, à Chypre, puis s'installe en Afrique où il se lance dans le commerce. Il vit entre Aden et le Harar, importe et vend toutes sortes de choses avant de se transformer en pourvoyeur d'armes pour le roi du Choa, Ménélik. C'est pour ce roi également que travaille Alfred Ilg, un ingénieur suisse qui finira Premier ministre du souverain. Les deux hommes font connaissance, éprouvent de l'estime l'un pour l'autre et correspondent de 1888 à 1891, année où Rimbaud meurt d'un cancer. Ces trente-cinq lettres, sont à la fois amicales et professionnelles. Elles nous permettent surtout de pénétrer dans le quotidien africain du poète.

 

             pour rester avec Arthur :


Ce roman a pour toile de fond la guerre de 1870 et la Commune. Rimbaud et Verlaine, ivres d'absinthe et de liberté, vivent leur épopée sulfureuse entre Paris, Bruxelles, Londres, Stuttgart, avec pour principal témoin un pasteur luthérien allemand. D'autres figures croisent leur destin, Hugo, Baudelaire, Marx, Napoléon III, Louise Michel, Henry Dunant et un juge belge viscéralement homophobe. Paul cherche l'apaisement dans l'illumination religieuse, Arthur s'étourdit dans son errance marginale, et l'aventure passionnelle se termine au cœur du Wurtemberg où Rimbaud confie à Verlaine ses derniers poèmes, comme un ultime legs à la littérature.

 


George Sand fut en relation avec ce que le XIXe siècle compta de célèbre, et ce dans tous les domaines. Parmi ses correspondants les plus connus, on trouve bien sûr des écrivains, des éditeurs, mais aussi des musiciens et des peintres, des hommes politiques... Certains d'entre eux ont droit à une place particulière et nouent avec elle un échange épistolaire arborant les couleurs de l'amitié. De 1834, année où elle fit la connaissance de Delacroix, à 1863, année de la mort du peintre, ils sont restés fidèles l'un à l'autre, en dépit de toutes leurs divergences. Ce qui les unissait envers et contre tout – en plus de leur relation privilégiée à Chopin –, c'était leur amour de l'art. 

 


 

Une édition de la correspondance échangée par les deux écrivains. Témoignant de leur amitié et de l'actualité artistique, politique ou sociale de l'époque, ces écrits donnent aussi un éclairage sur leur œuvre et leur démarche artistique.

 

 

 


 

Publication de la correspondance entre George Sand et Alfred de Musset, de 1833 à 1835, témoignant de leur liaison amoureuse. La plupart des lettres sont échangées durant le séjour de G. Sand à Venise entre mars et août 1834 alors qu'elle a rompu avec Musset. Cette correspondance est principalement occupée de discours sur l'amour.

 

          inspiré par cet amour:



«Elle» est Thérèse Jacques, «lui» est Laurent de Fauvel. Ils sont artistes, s'aiment et partent pour l'Italie... «Elle», c'est bien sûr George Sand, «lui», Alfred de Musset. Vingt-cinq ans après l'aventure de Venise, George Sand revient sur la liaison la plus célèbre et la plus passionnée de la littérature française. Elle est une héroïne innocente et pure, dévouée jusqu'à la sainteté. Lui est un homme de génie diaboliquement fascinant, perdu par le vice. Entre eux, la quête d'un amour absolu. 

 


Presque quotidiennement, pendant 18 ans, Vincent a écrit à Théo. Ces lettres permettent de mieux appréhender l'homme, le peintre et son œuvre.

Qui aurait été Vincent sans l'amour de son frère Théo? A chaque crise que le peintre traverse, il est là qui l'encourage. A la lecture de ces lettres on découvre un Van Gogh tantôt exalté tantôt désespéré, tout comme sa peinture, sombre ou éclatante de couleurs. Éblouissant à lire et à relire

 

pour poursuivre dans la vie de Vincent:


Entre les mois d’octobre et de décembre 1888, deux des plus grands peintres de l’histoire ont partagé une petite maison jaune aux angles irréguliers dans la ville d’Arles. Pendant neuf semaines, Vincent Van Gogh et Paul Gauguin y ont peint, bu, visité les bordels et hanté les cafés, se sont étudiés, jalousés, disputés, et s’y sont affrontés dans un huis-clos créatif à nul autre pareil.  

 

 


 

Stefan Zweig a toujours eu du succès comme auteur de nouvelles et surtout auprès des femmes. Mais cette réputation d'écrivain léger est un malentendu. Elle cache la valeur littéraire et morale de son œuvre et ne correspond ni à la vision élevée qu'il avait de la littérature, ni à sa nature plus complexe que celle d'un homme de bonne compagnie.
Sa première femme, Friderike, ne se trompait donc pas lorsqu'elle lui écrivait en 1930 «J'ai eu le cœur lourd à la pensée que personne - à part moi- ne te connaît vraiment...». En1951, neuf ans après la mort de Zweig, elle publie leur correspondance sous le titre L'Amour inquiet afin de le montrer sous son vrai jour.

 


 Jamais ils ne se sont dit tu et tout les séparait : les origines, le tempérament, le mode de vie, l'orientation politique. L'un était riche, l'autre pauvre ; l'un était conciliant et indulgent, l'autre emporté et radical ; l'un était libéral, l'autre monarchiste ; l'un avait une splendide maison, l'autre habitait à l'hôtel ; l'un était sobre, l'autre finit par se noyer dans l'alcool. Mais réunis par la passion de l'écriture et de la liberté, les deux écrivains Stefan Zweig et Joseph Roth ont entretenu entre 1927 et 1938, dans une Europe empoignée par la tourmente, une correspondance d'une rare puissance.

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