1er jeu : grâce à ce tableau, nous faisons des associations sur le modèle « pouvoir d’achat » pour créer de nouveaux concepts. La définition est donnée. Ensuite, nous devenons journaliste au magazine « Que Choisir » pour répondre à une question en mettant le concept en situation.
La faculté Cha-Cha-Cha :
C’est le talent de danser le cha-cha-cha à toutes heures de la journée.
J’imagine que le responsable du magasin me fera payer cet article, mais je vais mettre tout en œuvre pour l’en dissuader. Comme je m’occupe d’un atelier de danses sud-américaines, quand je fais mes courses, il m’arrive constamment d’appliquer la faculté cha-cha-cha quand je me promène parmi les rayons. C’est une nécessité de pouvoir danser à toutes heures de la journée… et que je renverse un objet, c’est tout à fait évident !
Anne
Le Génie du Prêchi Prêcha :
Le génie du prêchi prêcha c’est de pouvoir dire le tout et son contraire.
Annie
La Puissance du Prêchi Prêcha :
Ne pas mâcher ses mots mais chavoir les chavourer et les libérer avec préchijion
L’Attribution du Chat :
Rôle dédié à regarder le monde de haut et avec un flegme étudié.
Les gérants des supermarchés s’octroient l’Attribution du chat. Ainsi, quoi qu’il se passe, ils ne se sentiront pas responsables. Empoisonnez-vous au rayon désherbage, intoxiquez-vous dans un rayon alimentaire, brulez-vous les rétines avec les paillettes roses au rayon petites filles, faites fondre votre cerveau au rayon télévision… Qu’importe ! Diront-ils. C’est votre choix. Bien qu’ils ne mettent rien de sain à disposition dans leur magasin, c’est vous qui y êtes entrés de votre plein gré. Alors, de toute la puissance de leur prêchi prêcha ou de la vôtre condamnant leur servilité aux lobbies, qui l’emportera ??
Camille
La Faculté Entrechat :
Est la capacité des danseurs étoiles à sauter en croisant et décroisant très vite les jambes.
Bien sûr que oui. Il suffit d’être discret et rapide. Le danseur étoile y arrive parfaitement avec ses facultés d’acrobate en sautant sur les fruits en les touchant à peine. Une virevolte précise en croisant et décroisant bras et jambes. Un bel entrechat en gobant au passage la poire bien mure, le raisin juteux, le plus difficile étant de ne pas laisser tomber une seule goutte de ces fruits.
Cécile
La Puissance du Crachat :
Permet de cracher sa haine et sa vindicte sur tout ce qui bouge, sans raisonnement aucun. La puissance du crachat fait foi dans les médias.
Françoise
La Puissance cha-cha-cha :
C’est en dansant le cha-cha-cha que l’on parvient, tout en jeu, tout en finesse, tout en puissance, tout en réduction, à se sustenter en toute apesanteur, en toute jeunesse, avec sa cavalière… musique en corps et en âme.
Attribution Chicha :
Portion congrue du pauvre…
Rien de plus facile avec la puissance cha-cha-cha, on vole en musique et en dansant jusqu’à l’unité de fabrication dudit article. Le magasin ne sera même pas fautif si le couple de danseurs se scratche en route, ou, plus surprenant, ne parvient pas à destination. Adoncques, il faudra envoyer un drone de recherche, accrédité humans rescue et aussi forbidden(s) article(s) pour retrouver les trois : le couple de danseurs ainsi que le futur article de presse. Si le drone est annoncé en perdition, qui sera en faute ?
Jean-François
La Puissance Pacha :
Pouvoir absolu de satisfaire (et faire faire) toutes ses volontés, toutes ses envies.
Karine
La Puissance du Prêchi Prêcha :
Faculté exceptionnelle à prêcher le faux pour avoir le chat
Le Droit du Pacha :
Autorisation de ne rien glander pendant que l’on donne l’ordre aux autres de travailler pour soi.
Tout dépend de l’état dans lequel vous vous trouvez lors de l’incident. Etiez-vous en pleine conscience ce jour-là ? Ou aviez-vous ingéré des antidépresseurs ? Dans le 1er cas, vous êtes gauches et rien ne sert de prêcher le faux pour avoir un chat, il faudra payer, même sans achat. Dans le cas second, une expertise déterminera si vous êtes vraiment mal en point et vous pourrez faire valoir votre puissance de prêchi prêcha.
Lucie
La Faculté du Cha-Cha-Cha :
C’est tout ce que le fait de danser le cha-cha-cha procure comme sentiment
La Puissance du Prêchi Prêcha :
C’est l’influence que peuvent avoir les différents prêches de tous bords.
Marie-Jo
Faculté Cha-Cha-Cha :
Université où l’on apprend à débattre sans thème puisqu’il s’agit de tenir le crachoir de l’auditoire le plus longtemps possible.
Il est certain que les étudiants de la Fac Cha-Cha-Cha, même s’il est interdit de goûter les fruits présentés en rayon avant de les acheter, ont des facilités pour cacher noyaux et pépins dans leurs bas-joues grâce à leurs compétences de beaux parleurs qui savent tenir le crachoir de leur auditoire, en fait, comme on dit à Marseille, « des grands de la bouche ». Aussi, mettre tout rond en bouche poire, abricot, pomme, et coincer pépins et noyaux entre joues et gencives leur est d’un exercice facile. Pour les ananas, les oranges ou bananes, j’irai les observer sous-peu et vous raconterai.
Odile
La Faculté du Cha-Cha-Cha :
Une branche à l’université où on vous apprend la puissance de la musique et de la danse.
Si vous avez cassé l’objet pendant une discussion avec un gilet jaune, la nouvelle loi dit qu’il ne faut pas payer (force majeure)
Si vous avez cassé l’objet pendant une séance de cha-cha-cha et que vous avez suivi les cours de la faculté du cha-cha-cha, vous ne payez pas non plus.
Dans tous les autres cas, si.
Paul
2ème jeu :
ce tableau circule, on y répond en faisant tourner les
feuilles.
Pour rester avec « Que Choisir », les incipit
sont les débuts de courriers des consommateurs. Il va suffire de
poursuivre leurs récits tout en insérant les mots récoltés grâce au tableau et deux concepts du 1er jeu tirés au sort.
Il y a quelques mois, j’ai acheté un Citroën C4
Picasso. J’en suis content. Pour autant, je n’arrive pas à me faire
à la manière dont il faut porter mon chapeau en le conduisant. J’ai accroché
un oiseau du paradis en papier à mon rétroviseur, et ça me réjouit de le voir
virevolter d’un coté à l’autre quand je prends mes virages pour me rendre dans
la vallée. Faut-il que je porte mon magnifique chapeau en relevant le
bord ? Ou dois-je l’enfoncer en arrière sur la tête ? C’est
plutôt une vision ridicule car, alors, mon front trop dégagé ressemble à une
carte marine des écueils. Non, je veux le porter bien droit sur la tête,
tout en mâchouillant mon saucisson sec et en me délectant du paysage qui défile
pendant que je conduis. C’est ça ma joie de vivre, mon attribution chicha.
Surtout quand je me rends à la conférence que je vais donner en tant que génie prêchi prêcha.
En tenue correcte et avec un sourire charmeur que j’étudie avant d’entrer en
scène, je pousse la porte… une foule m’attend dans l’auditoire. Un peu de
nervosité s’empare de moi, mais en mettant la main en poche pour en essuyer la
moiteur sur mon mouchoir, je sens que j’ai oublié d’en retirer la boite de
compeeds que j’emmène habituellement dans mon sac à dos quand je pars en
randonnée. Des souvenirs de haute montagne m’assaillent et je ne sais
vraiment plus par où commencer mon discours !
Anne
Trois jours après la livraison, le
téléphone commandé sur le site Backmarket a commencé à s’éteindre et à se
rallumer seul, sans discontinuer, envoyant par flash successifs une fleur sous la pluie, un super mec en
maillot de bain et les images des rêves de voyages grandioses. Cela reste un mystère pour moi, cette faculté trombinoscopique du cha-cha-cha sur un écran de portable. J’ai bien
essayé de le démonter avec mon opinel à l’ombre d’un arbre, en me couvrant avec
mon foulard Hermes, pour éviter le reflet des branches sur l’écran. Rien n’y a fait pourtant. J’ai un CV d’enfer, bricolages et intuitions
en tous genres… Rien ! J’ai fini
par lui faire carrément de l’ombre avec un bonnet. Rien !
Il a continué à s’éteindre et se rallumer tout seul. En désespoir de cause, j’ai recontacté le
site Backmarket, leur expliquant la situation.
Ils m’ont dit que je manquais de force.
Pourtant mes muscles sont en bon état lui ai-je dit. J’ai bien compris au bout d’une heure de
discussion qu’il noyait le poisson avec la puissance du prêchi prêcha et que je ne pourrais avoir de ce portable qu’une communication à la
belge.
Annie
A la suite de fuites
d’eau sur la toiture plate de ma villa, j’ai dû porter ma robe à pois pendant des jours, le temps que le
reste de mes vêtements soit lavé, séché et repassé, parce qu’ils avaient
commencé à moisir. Que de patience il
m’a fallu ! J’ai hésité à
renouveler toute ma garde-robe, mais mon portefeuille m’a prévenu : je
devrais choir entre ça ou réparer le toit ! Depuis ma croisière sur le Titanic, j’ai le
pied marin, mais tout de même, barboter dans mon salon en serrant une
couverture sur mes épaules, cela me rappelle de trop mauvais souvenirs. Jack me suit comme mon ombre. Je relate tout dans un carnet, avec mon
crayon rouge, mon préféré, qui lui est dédié.
Pour ne rien oublier de ce qu’il m’a enseigné, ni l’amour, ni la volonté
de vivre libre, ni même la puissance du
crachat, dont je me sers avec joie chaque
fois que je perds patience. J’ai évité
tout de même, lors de cette malheureuse fuite de toit, pour ne pas voir flotter
ça chez moi. Je me demande si ce n’est
pas un signe du destin. Le moment de
partir voyager. J’ai envie d’explorer
des endroits du monde encore jamais visités, pour tenir ma promesse. Pour l’instant, je suis bloquée dans mon
projet, attendant les laborieuses délibérations de l’ambassade pour avoir
l’autorisation des autorités chinoises de me rendre au Tibet. Jack aurait sûrement trouvé un moyen de les
contourner ou de s’en amuser. Mais
seule, j’avoue que la puissance du
prêchi-prêcha des gardes-frontières et des
gouvernements m’exaspère ! Je crois
que je vais devoir verser des pots de vin, et donc réparer ma villa par
moi-même… heureusement, depuis que j’ai
arrêté les corsets, j’ai une excellente
faculté respiratoire ! De quoi
grimper sur le toit ou nager dans la maison.
Rien que des exercices auxquels je suis rompue, en somme…
Camille
Je suis trésorier de
l’association de Gymnastique varaxoise.
Suite à la suppression du bureau de poste dans notre village, nous avons
offert une boîte de chocolats à notre maire
avec un sourire séducteur, l’implorant de nous venir en aide, même s’il ne peut
qu’ouvrir le radeau miniature de sauvetage de notre bureau de poste. Sa bonne humeur nous a surpris et son flegme
aussi, telle la puissance du pacha. Il se montrait
compréhensif et serein. La boulangerie
du village, qui fait du bon pain, avait elle aussi été menacée de fermeture et
comme tous les habitants avaient une grosse faim, la pétition signée par tous
avait permis de la sauvegarder. Que
faire pour notre bureau de poste ?
Un pot de vin ? Plutôt de la
détermination partagée par tous. Garder
cet objectif en point de mire, quitte à prendre une boussole pour militer
contre cette fermeture. Nous pourrions
aussi aller chercher la puissance
cha-cha-cha, les gymnastes de notre
association pourraient s’entrainer, ils ont de l’endurance. Je les connais bien pour en être le
trésorier, un bénévole engagé dans l’association qui veut bien prendre la tête
d‘un mouvement pacifique pour conserver notre bureau de poste varaxois.
Cécile
Je suis inscrit depuis
plus de quatre ans dans une salle de sport avec un accès illimité. Quelle ne fut pas ma surprise lorsque je me
suis vu refuser l’accès à cette salle sous prétexte que
mon portefeuille n’était pas assez
rempli. Pourtant, j’avais bien payé à
l’avance, pour douze mois. Je fis un
clin d’œil au balaise à l’entrée, mais il resta de marbre. J’ajoutai alors un sourire charmeur, histoire
de faire fondre le balaise, mais l’alignement de mes dents n’eut pas plus
d’effet qu’un cachet anti-vomissement.
Je recouru alors au génie prêchi
prêcha et expliquai au musclé de service que
l’accès à la salle était primordial à mon équilibre, que ce n’était pas le bol
de fruits ingurgité le matin qui allait suffire à doubler ma masse
musculaire. Et, qu’allais-je devenir
s’il me laissait repartir aussi malingre que je le suis, où trouver du courage
pour faire face aux insectes si ce n’est dans le cliquetis métallique de ces
appareils à forger des corps de rêve ?
Toujours aucune réactions de la part de l’armoire à glace de
l’entrée. J’appliquai donc la puissance
du crachat en lui demandant bien droit dans les yeux où il avait eu son diplôme
de musclor, avait-il au moins un beau CV ?? Mon CV à moi, il pouvait bien le voir, je
n’en n’avais pas honte ! Le
Terminator n’a toujours pas souri mais, quand il s’est enfin décidé à réagir,
j’ai atterri sur le trottoir. J’ai
adopté la faculté entrechat, je suis retombé sur mes pattes ! J’ai enfilé une grosse doudoune et remis à
l’honneur mon amour de la montagne.
C’est grâce à la randonnée que je me façonnerai un corps de rêve !
Françoise
Après avoir acheté un téléphone portable
Samsung à 499€ chez Darty, j’ai constaté en le chargeant pour la première fois qu’un recueil de
poèmes éteints était déroulé par un chat perché sur une branche technologique,
un gros chat avec un grand sourire, un chat bouffi comme un bienheureux
Bouddha, avec l’attribution magique d’une de ses pattes, la moins
fonctionnelle, disons la gauche, qui se balance éternellement de haut en bas
pour nous dire : tu m’as acheté, tu m’achèteras, regarde dans mes
yeux. Ma faculté
cha-cha-cha de posséder le monde, tout le monde,
y compris toi, y apparaitra noir sur blanc comme dans un livre où des rêves
n’auraient plus court. La couleur
imperceptible, rosée, que tu as su discerner d’entre les lignes, c’est le sang
dilué des esclaves qui travaillent à la réussite de mon empire, dans la bonne
humeur bien-entendu. D’ailleurs, mon
plus beau dessus, mon décolleté plongeant, c’est mon drapeau rouge, le rouge du
communisme triomphant du reste de l’humanité, rouge sang. Argent.
J’ai asservi les Tibétains et leur Yeti, les Africains, les
Sud-Américains, les Nord-Américains ne sont que momentanément protégés par les
folies imprévisibles de leur président.
Les Européens peuvent bien manquer d’oxygène, ils ne nous feront bientôt
plus aucune concurrence, car nous maitrisons tout : banques, ressources
minières. Nos portables Hawei ont
l’amabilité des puces cachées, de nous informer instantanément sur tous
comportements ou pensées déviants, déviant de la route que nous a tracée nos
grand timonier. Nous sommes les maîtres
du pouvoir d’achat, les maîtres du monde.
Moi, le chat, je vous le dis avec ma patte, voyez, la gauche, celle qui
bouge. Ma griffe cachée, je vais bientôt
la sortir… pour vous saigner, sans même que vous ne vous en rendiez compte…
psch…grrr…
Jean-François
Par courrier, le
service public d’assainissement non collectif vient de m’informer du contrôle
de ma fosse septique et que celui-ci me sera facturé 110€. L’écoulement se fait dans
la cave de mon voisin. Cet épanchement douteux a ainsi tâché la robe
achetée à la friperie qu’il destinait à sa femme. Cela ne saurait allumer des étoiles dans les
yeux de celle-ci, pas plus que le gros roman soporifique qu’elle a eu l’an
passé. Mais de mes sarcasmes, mon voisin
n’a cure. Il entend bien que je le
dédommage et pas avec quelques carottes crues sorties de mon potager. Il entend exprimer sa puissance pacha et me
voilà en devoir de payer et satisfaire sa faim de réparation. Pour tenter de l’amadouer, je tente bien de
mettre en œuvre quelques techniques de la Faculté
de cha-cha-cha. Je pirouette en bas résilles sans guère de
résultats. Ma lucidité me conseille de
couvrir le rouge de ma honte d’une épaisse couche de crème solaire très
couvrante puis de m’acquitter d’excuses et du montant des frais exigés. L’incident semble clos et j’utilise mon sens
de la direction pour regagner mon logis.
Karine
Un jour, la société
Durofrance m’appelle. Elle m’indique
que, comme prévu dans le contrat d’achat, un de ses représentants va venir à
mon domicile valider l’étiquette des
bouteilles de vin qu’elle va commercialiser exceptionnellement pour la Saint
Valentin. Mon angoisse monte, boule dans
la gorge, car c’est la première fois que je créé un visuel de A à Z et le
commercial en question est très sévère.
Je décide de prendre de la coculine que mon amie du premier rendez-vous
m’a donnée, mêlée à une bonne bouteille de pinard, afin de pousser la boule
coincée dans ma gorge vers l’au-delà.
Elle a nommé cette technique « faculté
du cha-cha-cha ». Je n’y ai rien compris et lui ai offert un
parapluie en échange de son aide. J’ai
de l’espoir : Durofrance est à cheval sur la qualité des produits et le
« made in France », qualités présentes dans ce vin des Corbières. En plus, il verra mon attachement aux
produits français lorsque je lui agiterai sous les yeux mes solides chaussures
audoises de la célèbre marque « faculté
entrechat » Spécialisé dans la confection de
préservatifs, le créateur de l’édition spéciale amoureux a ajouté gingembre et
naca à la préparation afin d’augmenter les ventes de l’entreprise à capotes
chauvines. Ça va bien se passer, j’ai eu
la confiance de mon sherpa lors de ma dernière visite et il m’a assuré que le
contrat sera validé.
Lucie
Je fais régulièrement
mes courses dans un supermarché où, depuis quelques semaines, les caissières
ont reçu la consigne de :
1° Proposer Libé
pour qu’on se reconnaisse, d’y ajouter un sourire, même si le client présent
est un adepte de l’association « La Puissance du crachat » et qu’il en use, voire
en abuse. La direction met alors à votre
disposition un médicament pour le mal de mer.
2° Il est interdit aux
caissières de porter des accroche-cœurs car les adhérentes de la Faculté du Cha-Cha-Cha se mettent à danser
régulièrement sur le tapis roulant des caisses et ils s’accrocheraient aux
cœurs.
3° Autorisation de
manger du fromage qui pue pour la promo mais débrouillez-vous pour garder de
belles dents.
4° Rédiger les notes
avec un stylo plume pour rester épanouies malgré le surcroit de travail.
5° Porter des
chaussures de trek une semaine sur deux et tenir votre chienne au pied pendant
vos 10heures de travail journalier.
Marie-Jo
Je viens d’acheter un
appartement. Lors de la visite, l’agent
immobilier m’a indiqué que le sol du salon séjour était
fait de carnets de chèques empilés et
collés, que c’était la meilleure isolation phonique et écolo aussi, du
recyclage de la Banque « Puissance
Pacha » qui vient, comme tout le monde
le sait, de faire faillite. Il m’a
débité cela en deux secondes et avec son plus beau sourire. Complètement noyé par son discours et n’ayant
pas ma bouée de sauvetage, j’ai gobé son histoire. Il avait, cet agent immobilier, un tic étrange,
ses narines se fermaient, ça lui donnait un air sérieux, j’ai cru à son
blablas. Là, maintenant que j’emménage,
mon panier d’osier empli de ma perceuse et mèches et chevilles, je déambule sur
ce sol incroyable, où il est agréable d’utiliser ma faculté de faire des entrechats, quand me
voilà attaquée par des guêpes qui me dévorent ! Ah ils sont terribles ces écolos ! La cire appliquée au sol n’avait pas dû être
filtrée et, surtout, le miel a attiré tout un vol de ces foutues bestioles. Mes vêtements propres sont maculés de guêpes
écrasées car, tel Excalibur, je combats avec mon panier, ma perceuse, mes
bonnes chaussures… des tongs auraient été plus efficaces mais bon ! Toujours est-il qu’épuisé, je fini au sol et
constate avec émerveillement que l’agencement croisé des carnets de chèques
cirés sont du plus bel effet.
Odile
J’ai effectué un
trajet sur le réseau d’autoroutes Escota (sud de la France) pour lequel j’ai
réglé 5,60€ par carte bancaire. Peu
après, au péage suivant, un gilet jaune m’a offert un gâteau au chocolat qui
allait bien avec mon corps sublime. Le
type a commencé à parler de son dernier bon livre, « Le Droit du
Pacha » et beaucoup de patati et patata et puis le silence. Quand je lui ai demandé s’il connaissait la
NAP, il m’a encore offert un bouquet de fleurs des champs qu’il avait cueillies
la veille, au rond-point de Lavelanet.
Comme on avait le temps (le bouchon était assez long) on a commencé à discuter sur Macron et le
PSG, sur la faculté d’entrechat, la recette d’un bon tiramisu, sur un CV prêt à emporter sur Internet, le
prix des choux bruxellois et de la crème solaire, sur la bonne mine de Pénélope
Cruz. Enfin, il a terminé par dire que
toute la politique d’aujourd’hui ce n’est qu’un grain de folie
Paul
3ème jeu : Le Pantoum, un poème librement
inspirée d’une forme poétique de Malaisie…
On nous
fait croire que le bonheur c’est d’avoir
De
l’argent et une grosse voiture
La
faculté du cha-cha-cha
De faire
carrière et de se faire valoir
De
l’argent et une grosse voiture
En
espérant que tout cela dure
De faire
carrière et de se faire valoir
Et de
cacher ses sentiments dans un tiroir
En
espérant que tout cela dure
On ne se
rend pas compte du temps qui passe
Et de
cacher ses sentiments dans un tiroir
A la
longue on risque que le miroir se casse
On ne se
rend pas compte du temps qui passe
C’est
pourquoi il faut qu’on en profite
A la
longue on risque que le miroir se casse
Se
détacher du matériel, la réussite c’est ça
Anne
On nous fait croire que le bonheur
c’est d’avoir
De longues jambes pour danse la
salsa
Le génie du prêchi prêcha
Dessine les jeux de pouvoir
De longues jambes pour danse la
salsa
Font faire trembler la gente
masculine
Dessine les jeux de pouvoir
Pour rentrer dans la peau de
Mélusine
Font faire trembler la gente
masculine
Alors que la nuit se dessine
Pour rentrer dans la peau de
Mélusine
Je me glisse dans une robe noire du
soir
Alors que la nuit se dessine
Dans cette obscurité câline
Je me glisse dans une robe noire du
soir
Pour séduire les hommes noirs
Annie
On nous
fait croire que le bonheur c’est d’avoir
Des
paillettes sur le corps
La
puissance du prêchi prêcha
Nous
condamne à sortir le soir
Des
paillettes sur le corps
Plutôt
que dans les yeux alors qu’on
Nous
condamne à sortir le soir
A
s’enivrer jusqu’au matin
Plutôt
que dans les yeux alors qu’on
Aime
passionnément au-delà de la raison
A
s’enivrer jusqu’au matin
Du délice
de lire un roman d’aventures
Aime passionnément
au-delà de la raison
Te
régaler sur ton canapé face à ta cheminée
Du délice
de lire un roman d’aventures
De vivre
et voyager sans bouger de ton salon
Camille
On nous
fait croire que le bonheur c’est d’avoir
Moult
choses matérielles achetées même sans rien voir
La
faculté entrechat
D’une
légèreté sans pareil dans tous mes achats
Moult
choses matérielles achetées même sans rien voir
Car
l’urgence est là, avide de consommation à savoir
D’une
légèreté sans pareil dans tous mes achats
Je ne me trompe
jamais tel un jeune chat
Car
l’urgence est là, avide de consommation à savoir
Je crois
que le bonheur est là
Je ne me
trompe jamais tel un jeune chat
Mais je
me rends compte que le bonheur n’est pas d’avoir
Je crois
que le bonheur est là
À portée de
portefeuille, ça ne doit pas être ça
Je me
rends compte que le bonheur n’est pas d’avoir
Je peux
peut-être trouver ce bonheur au fond de moi, au revoir !
Cécile
On nous fait croire que le bonheur
c’est d’avoir
Travailler plus pour consommer plus
La puissance du crachat
Et on défend l’indéfendable
Travailler plus pour consommer plus
Le tas de l’inutile augmente
Et on défend l’indéfendable
Même l’air s’époumone et étouffe
Le tas de l’inutile augmente
Mais mon corps de rêve se forme
Même l’air s’époumone et étouffe
Moi je vais bien, merci
Mais mon corps de rêve se forme
En même temps que l’humanité se
déforme
Moi je vais bien, merci
On nous fait croire que le bonheur
c’est d’avoir
Françoise
On nous
fait croire que le bonheur c’est d’avoir
Du fric à
n’plus compter, des idées à n’plus savoir
Puissance
cha-cha-cha, danse pas avec les loups
L’argent
ça s’partage, tout l’monde se saute au cou
Du fric à
n’plus compter, des idées à n’plus savoir
Plus
d’cadavres à décompter dans les tiroirs
L’argent
ça s’partage, tout l’monde se saute au cou
Mordez
pas ! Ne les écrasez pas ! Comptez plutôt…en bisous !
Plus
d’cadavres à décompter dans les tiroirs
Plus
d’crimes, plus d’assassins silencieux en col blanc
L’argent
ça s’partage, tout l’monde se saute au cou
Compte
avec ton cœur, tu sauveras ton âme à temps
Plus
d’crimes, plus d’assassins silencieux en col blanc
Rien que
d’lamour, pour la peine, y va tant !
L’argent
ça s’partage, tout l’monde se saute au cou
San
Francisco, attendez-moi, où êtes-vous ?
…Où êtes-vous ?...
Jean-François
On nous fait croire que le bonheur
c’est d’avoir
Une vie sage et convenu
La puissance pacha
C’est ne pas renoncer
Une vie sage et convenu
Glisser sans bruit
C’est ne pas renoncer
Et un jour s’envoler
Glisser sans bruit
Aussi légère qu’une plume
Et un jour s’envoler
Ne jamais cesser de danser
Aussi légère qu’une plume
Porter par la brise
Ne jamais cesser de danser
Et chaque instant savourer
Karine
On nous fait croire que le bonheur
c’est d’avoir
Des culottes en chocolat
La puissance prêchi prêcha
Dans les villages, des lavoirs
Des culottes en chocolat
De pouvoir voir dans le noir
Dans les villages, des lavoirs
Beaucoup d’soleil dans les bras
De pouvoir voir dans le noir
De danser le cha-cha-cha
Beaucoup d’soleil dans les bras
Un tas d’amour plein la poire
De danser le cha-cha-cha
De s’aimer face au miroir
Un tas d’amour plein la poire
Et plein les poches, du nougat
Lucie
On nous fait croire que le bonheur
c’est d’avoir
La liberté de penser, mais
La puissance du prêchi prêcha
Risque de nous ôter cette liberté
La liberté de penser, mais
Le conditionnement des médias
Risque de nous ôter cette liberté
Et pourtant il faudrait résister
Le conditionnement des médias
C’est une rengaine accessible
Et pourtant il faudrait résister
Pour continuer d’exister
C’est une rengaine accessible
Un bonheur à embrasser
Pour continuer d’exister
Et vivre sa liberté
Marie-Jo
On nous
fait croire que le bonheur c’est d’avoir
Un frigo
plein et un sofa
La
faculté cha-cha-cha
La
bagnole pour frimer avec toi
Un frigo
plein et un sofa
Mais on
oublie parfois
La
bagnole pour frimer avec toi
Au coin
de la rue de Foix
Mais on
oublie parfois
Ses
propres enfants à l’école
Au coin
de la rue de Foix
Quand
nous ne savons plus rien du tout
Ses propres
enfants à l’école
Ou au
fond des bois
Quand
nous ne savons plus rien du tout
Que nous
flottons au-dessus de l’effroi
Odile
On nous
fait croire que le bonheur c’est d’avoir
Le
paradis sur terre
Le droit
du pacha
Avec
beaucoup de copains
Le paradis
sur terre
C’est un
barbecue
Avec
beaucoup de copains
Et une
bonne bouteille de vin
C’est un
barbecue
Sur la
plage qui m’a séduit
Et une
bonne bouteille de vin
Du pain
et du Boursin
Sur la
plage qui m’a séduit
Sous le
soleil espagnol
Du pain
et du Boursin
De mon
rêve c’était la fin
Paul
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