des auteurs américains

 romans classés dans l’ordre alphabétique d'auteurs

 

 


À en croire la légende familiale, le grand-père nommé Isaac Reznikoff quitta un jour à pied sa ville natale de Minsk avec cent roubles cousus dans la doublure de sa veste.  Il passa Varsovie puis Berlin, atteignit Hambourg et s’embarqua sur l’Impératrice de Chine qui jeta l’ancre dans le port de New York au tout premier jour du XXe siècle. À Ellis Island, par une de ces bifurcations du destin chères à l’auteur, le nouvel arrivant fut rebaptisé Ferguson. Dès lors, en quatre variations biographiques qui se conjuguent, Paul Auster décline les parcours des quatre possibilités du petit-fils de l’immigrant. Quatre trajectoires pour un seul personnage.

  


Bobby Long et Byron Burns vivent à la Nouvelle Orléans et consacrent leur journée à la lecture, au farniente et à la vodka orange. Une jeune adolescente, Hannah, vient troubler cette routine. Les deux hommes sont sidérés par le cynisme et la résignation de sa génération. La cohabitation est houleuse mais Bobby et Byron entendent bien lui prouver qu'aucune vie n'est jouée à 17 ans.

Un roman adapté au cinéma en 2006 par Shainee Gabel,  sous le titre Love Song (avec notamment John Travolta et Scarlett Johansson)

 



1850, Honor, jeune Anglaise appartenant à la communauté Quaker, s'embarque pour les États-Unis avec sa sœur, Grace, qui doit rejoindre son fiancé. À l'éprouvante traversée s'ajoute bientôt une autre épreuve : la mort de Grace, emportée par la fièvre jaune. Honor décide néanmoins de poursuivre son voyage jusqu'à Faithwell, une petite bourgade de l'Ohio. C'est dans cette Amérique encore sauvage et soumise aux lois esclavagistes, contre lesquelles les quakers s'insurgent, qu'elle va essayer de se reconstruire. Portrait intime de l'éclosion d'une jeune femme, témoignage précieux sur la vie des quakers et le «chemin de fer clandestin», ce réseau de routes secrètes des esclaves en fuite.

 

 


En 1838, la famille Goodenough s'installe sur les terres marécageuses du Black Swamp, dans l'Ohio. Chaque hiver, la fièvre vient orner d'une nouvelle croix le bout de verger qui fait péniblement vivre ces cultivateurs de pommes. Quinze ans et un drame plus tard, leur fils Robert part tenter sa chance dans l'Ouest. Des coupe-gorge de New York au port grouillant de San Francisco, À l'orée du verger nous plonge dans l'histoire des pionniers et dans celle, méconnue, des arbres, de la culture des pommiers, du commerce des arbres millénaires de Californie.

 

 


1918, de retour du front, Fidelis Waldvogel, un jeune soldat allemand, tente sa chance en Amérique. Avec pour seul bagage une valise pleine de couteaux et de saucisses, il s’arrête à Argus, dans le Dakota du Nord où, bientôt rejoint par sa femme et son fils, il décide d’ouvrir une boucherie et de fonder une chorale, en souvenir de celle des maîtres bouchers où chantait son père. Des années 1920 aux années 1950, entre l’Europe et l’Amérique, ce roman à la fois épique et intime retrace le destin d’une famille confrontée au tumulte du monde

 


 

Ce roman explore avec une remarquable intelligence la notion de justice à travers la voix d'un adolescent indien de treize ans. Après le viol brutal de sa mère, Joe va devoir admettre que leur vie ne sera plus jamais comme avant. Il n'aura d'autre choix que de mener sa propre enquête. Elle marquera pour lui la fin de l'innocence.

 

 

 

 


 

Montana, 1960. Dell Parsons a 15 ans lorsque ses parents braquent une banque, avec le fol espoir de rembourser un créancier menaçant. Mais le hold-up échoue, les parents sont arrêtés. Dell doit choisir entre la fuite et l'orphelinat. Il traverse la frontière et trouve refuge dans un village du Saskatchewan, au Canada.  Le propriétaire d'un petit hôtel le prend alors à son service. Dans son ombre, au sein d'une nature sauvage et d'hommes pour qui seule compte la force brutale, Dell cherche son propre chemin.

 

 


La famille Lambert est une famille comme les autres : derrière son apparente bonhomie se cachent des désirs parfois inavouables ... De déchirures en réconciliations, Enid, Alfred et leurs trois enfants tentent de donner un sens à leurs contradictions. Entre guerre des sexes et libération des femmes, drame de la vieillesse et obsession des stock-options, aliénation de la famille et sursauts de révolte face à une nation ultra-traditionnaliste, cette chronique contemporaine brosse le portrait sans concession d'une Amérique profonde en totale déliquescence, au bord du gouffre et de la plus complète schizophrénie.

 

 


Pendant la Guerre de Sécession, une jeune femme se travestit en homme pour aller combattre à la place de son trop fragile compagnon. Réinventant l'imagerie dont se nourrit la représentation de la guerre en faisant cohabiter innocence et sauvagerie, bonté et abominable férocité, ce conte cruel propose une méditation sur la fragilité de nos certitudes et l'ambivalence de toute réalité.

 

 

 

 


Ben Bradford est un brillant avocat de Wall Street ; belle situation financière, il a de plus une femme ravissante et deux garçons dynamiques. Pourtant il est triste, déprimé et hypocondriaque, car, comme tout ne va pas toujours pour le mieux dans le plus "snob" des mondes, Beth, son épouse, a un amant. Un jour de dispute entre les deux hommes, Ben perd son sang-froid… un regard plein d’ironie sur le rêve américain.

 

 

 

 


 

Alors que la grève étrangle une petite ville forestière de l’Oregon, un clan de bûcherons bravent l’autorité du syndicat, la vindicte populaire et la violence d’une nature à la beauté sans limite. Mené par Henry, le patriarche incontrôlable, et son fils, l’indestructible Hank, le clan serre les rangs… Mais c’est sans compter sur le retour, après des années d’absence, de Lee, le cadet introverti et toujours plongé dans les livres, dont le seul dessein est d’assouvir une vengeance. Au-delà des rivalités et des amitiés, de la haine et de l’amour, Ken Elton Kesey (1935-2001), auteur légendaire de Vol au-dessus d’un nid de coucou, réussit à bâtir un roman époustouflant qui nous entraîne aux fondements des relations humaines

 

 

 



L’auteure interroge la place des femmes dans la famille et dans l'histoire à travers deux héroïnes : Willa Knox, journaliste indépendante qui doit aider son fils en pleine crise existentielle et Mary Treat, scientifique émérite largement oubliée malgré sa proximité intellectuelle avec Darwin. Ce qui lie les deux femmes : un charisme irrésistible, un intense besoin de liberté et... une maison.
D'une époque à l'autre, du XXIe siècle au XIXe siècle, Barbara Kingsolver dresse un portrait saisissant de vérité de l'Amérique, mêlant avec brio le romanesque et le politique.

 

 

 


Martin Eden, un marin de vingt ans issu des quartiers pauvres d’Oakland, décide de se cultiver pour faire la conquête d’une jeune bourgeoise. Il se met à écrire, et devient un auteur à succès. Mais l’embourgeoisement ne lui réussit pas… Désabusé, il part pour les îles du Pacifique, la réussite littéraire met en péril l’identité de l’écrivain. Comment survivre à la gloire, et l’unir à l’amour, sans se perdre soi-même ? Telle est la quête de Martin Eden, le marin qui désire éperdument la littérature. Ce chef-d’œuvre de Jack London passe pour son autobiographie romancée. Il s'en est défendu, disant que Martin n'était pas socialiste mais individualiste et que son histoire avait été écrite en protestation contre la philosophie de Nietzsche,

 

 

 


"En dépit de vous, de moi et de ce stupide monde qui s’écroule, je vous aime."
Scarlett est la fille de riches planteurs d’Atlanta, en Géorgie. À seize ans, elle regarde l’avenir avec autant d’appétit que de confiance. Mais, en ces jours de 1861, la guerre se prépare, une guerre terrible qui va bientôt déchirer le pays, opposant les Sudistes et les Yankees…
Fresque historique inégalée sur les tragédies de la guerre de Sécession,


Autant en emporte le vent est aussi un roman d’amour dont les héros, Scarlett O’Hara et Rhett Butler, sont entrés dans la galerie des amants légendaires. L’auteur de cette nouvelle traduction explique la modernité de ce roman « La saga de Margaret Mitchell est doublement intéressante parce qu'elle montre un monde en fin de vie, elle dépeint très bien le Sud, comment cet univers qui reposait sur l'esclavage est détruit par la guerre de Sécession. Elle montre aussi une Amérique en devenir dans la manière dont les nordistes vont prendre la main sur les sudistes, et comment ces deux Amérique vont avoir du mal à se réconcilier. »  

 

 


Dans ce roman, qui se déroule à l'époque actuelle, Toni Morrison décrit sans concession des personnages longtemps prisonniers de leurs souvenirs et de leurs traumatismes.
Au centre du récit, une jeune femme qui se fait appeler Bride. La noirceur de sa peau lui confère une beauté hors norme. Au fil des ans et des rencontres, elle connaît doutes, succès et atermoiements. Mais une fois délivrée du mensonge - à autrui ou à elle-même - et du fardeau de l'humiliation, elle saura, comme les autres, se reconstruire et envisager l'avenir avec sérénité.

 

 


Dès les premières lignes, Donald Ray Pollock nous entraîne dans une odyssée inoubliable, dont on ne sort pas indemne.
De l'Ohio à la Virginie-Occidentale, de la fin de la Seconde Guerre mondiale aux années 60, les destins de plusieurs personnages se mêlent et s'entrechoquent. Un rescapé de l'enfer du Pacifique, traumatisé et prêt à tout pour sauver sa femme malade, même s'il ne doit rien épargner à son fils ; un couple qui joue à piéger les auto-stoppeurs ; un prédicateur et un musicien en fauteuil roulant qui vont de ville en ville, fuyant la loi… La prose somptueuse de ce premier roman de D. R. Pollock contraste avec les actes terribles de ses personnages, violents et malgré tout attachants.

 

 


Jojo n'a que treize ans mais c'est déjà l'homme de la maison. Son grand-père lui a tout appris : nourrir les animaux de la ferme, s'occuper de sa grand-mère malade, écouter les histoires, veiller sur sa petite sœur. Sa mère, noire, l’a eu à 17 ans, son père, blanc, purge une peine au pénitencier d'État..
Pour aller chercher ce père qui vient de sortir de prison, la mère décide d'embarquer les enfants en voiture pour un voyage plein de dangers, de fantômes mais aussi de promesses... Un road trip à travers un Sud dévasté, un chant à trois voix pour raconter l'Amérique noire, en butte au racisme le plus primaire, aux injustices, à la misère, mais aussi l'amour inconditionnel, la tendresse et la force puisée dans les racines.

 

 

 


Cora, seize ans, est esclave sur une plantation de coton dans la Géorgie d’avant la guerre de Sécession. Elle s’enfuit et tente, au péril de sa vie, de gagner les États libres du Nord.
De la Caroline du Sud à l’Indiana en passant par le Tennessee, Cora va vivre une incroyable odyssée. Traquée comme une bête par un impitoyable chasseur d’esclaves qui l’oblige à fuir, sans cesse, le « misérable cœur palpitant » des villes, elle fera tout pour conquérir sa liberté.
L’une des prouesses de Colson Whitehead est de matérialiser l’«Underground Railroad », le célèbre réseau clandestin d’aide aux esclaves en fuite qui devient ici une véritable voie ferrée souterraine, pour explorer, avec une originalité et une maîtrise époustouflantes, les fondements et la mécanique du racisme.

Un roman à lire en miroir avec le roman de Tracy Chevalier La dernière fugitive.

 

 


Fils de paysan, William Stoner débarque à l'université du Missouri en 1910 pour y étudier l'agronomie. Délaissant ses cours de traitement des sols, il découvre les auteurs, la poésie et décide de se vouer à la littérature, quitte à décevoir les siens. Devenu professeur alors que la Première Guerre mondiale éclate, cet homme solitaire et droit traversera le siècle et les tumultes de sa vie personnelle avec la confiance de celui qui a depuis longtemps trouvé son refuge : les livres.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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