le 18 juin 2018: le cabinet de curiosité.


Cet atelier s’inspire de l’exposition « Welcome, inventaire pour l’enfant qui vient de naître », réalisée par Guillaume Trouillard.
Il va donc y être question de cabinets de curiosités, d’inventaires, de leçons de choses.

1er jeu : chacun tire au sort une planche parmi les 24 du Cabinet de curiosité et va lui donner un titre.  Les titres sont mis en commun.  Une page est tirée au sort dans le livre de Guillaume Trouillard, la même pour tous, on lui trouve un titre,


il servira de début de texte pour le voisin.  Un incipit : « voici pourquoi la curiosité n’est pas un vilain défaut ». 
On écrit en insérant dans notre texte les titres mis en commun
 




Voici pourquoi la curiosité n’est pas un vilain défaut.  Elle est tout simplement le résultat d’une main innocente, une main qui, certes, n’est pas articulée toujours à un bras souple et adroit sans sensation, mais qu’importe…  La curiosité c’est, à n’en pas douter, la nature dans tous ses états, celle de l’abeille pour ne citer qu’elle, butinant et criant « bzi bzi qu’elles sont bonnes ces fleurs », celle, encore, du pèlerin qui, bâton en main, semelles au vent, marcherait bon train pour arriver à bon port et ramènerait, au passage, un petit souvenir de Lourdes.  Ou bien celle de l’explorateur de contrées lointaines en quête de masques exotiques,…  Cela peut éprouver la curiosité, creuser un peu, fort heureusement il y a toujours quelque part pour se revigorer les bons rois gouteux des sous-bois, je cite ici les champignons.
     Agnès




Voici pourquoi la curiosité n’est pas un vilain défaut.  Chaud, froid, ouille ! c’est bon !  Les rois goûteux des sous-bois s’en donnaient à cœur joie, allongés dans l’herbe les semelles au vent.  Ils regardaient autour d’eux, humaient les odeurs qui se dégageaient dans une belle journée de printemps.  « Bzi Bzi qu’elles sentent bon ces fleurs ».  Leur curiosité se délectait de cette nature dans tous ses états.  L’un d’eux avait mis un masque exotique, petit souvenir qu’il avait ramené de Lourdes.  Auprès de ses compagnons portant ces masques, il avait l’air souple et adroit mais sans sensation, ce qui lui permit d’approcher sans scrupule le petit groupe de jeunes filles qui s’étaient installées au bord du sentier pour pique-niquer.  Il voulait en savoir plus et entamer la conversation, et qui sait, pousser sa curiosité plus loin.
     Anne


Voici pourquoi la curiosité n’est pas un vilain défaut.
Une innocence peinte, tel a été ce moment de découverte.  Cachée derrière mon masque exotique, je me permettais tout.  Semelles au vent, je me promenais souple et adroit mais sans sensation, je devenais étrangement neutre.  De découverte en découverte, sans oublier les petits souvenirs de Lourdes, je commençais à m’émouvoir.  Je percevais la nature dans tous ses états.  J’entendais même la pensée des êtres rencontrés.  Les abeilles, « bzi bzi, qu’elles sont bonnes ces fleurs » se disaient-elles !  Et les limaces qui traitaient les champignons de toute sorte de rois goûteux des sous-bois.
     Cécile


Voici pourquoi la curiosité n’est pas un vilain défaut.
Intimité publique ou dépravation intime ?  Que choisir ?
Semelles au vent, je parcours le Pays de Sault pour trouver une réponse.  Les pistils grands ouverts, les fleurs se font butiner allègrement.  « Bzi Bzi qu’elles sont bonnes ces fleurs »… rien de bien dépravé là-dedans !  J’ai entendu raconter les pires choses sur ces rois goûteux des sous-bois.  Mais qui sont-ils vraiment ?  Masque exotique ou gens du pays ?  Où aller pour les apercevoir ?  Dans les fêtes locales où ils se trémoussent souples et adroits mais sans sensation ?  La réponse est peut-être à trouver auprès de la Dame qui vit dans ses souvenirs de Lourdes.  Finalement, rien de bien méchant dans tout ça, tout au plus la nature dans tous ses états.  Plus de paroles et de fantasmes que d’actes…
     Françoise


Voici pourquoi la curiosité n’est pas un vilain défaut.
L’éducation innocente de Paul avait commencé dès qu’il avait appris à parler.  A chaque fois qu’il rencontrait un objet, un animal, une plante et autres choses vivantes, il ne pouvait s’empêcher de demander à sa mère ce que cela pouvait bien être.  Celle-ci s’amusait à lui répondre de manière poétique, ce qui nourrissait le vocabulaire et l’imagination du petit Paul.  En forêt, les champignons devenaient les « rois goûteux des sous-bois », les abeilles et les bourdons chantaient « bzi bzi qu’elles sont bonnes ces fleurs ».  Aussi, les tapis de mousse se transformaient en « masques exotiques » et les ailes des oiseaux en « semelles au vent ».  Paul raffolait des expéditions au sein de la nature dans tous ses états.  Il préférait cela aux moments à la maison lors des longues journées d’hiver où il trouvait les flocons souples et adroits mais sans sensation.  Il restait cependant très curieux et s’intéressait aux objets de la maison.  Au-dessus du lit parental trônaient des statuettes représentant la vierge Marie, décrites par sa mère comme des « petits souvenirs de lourde. »  Aujourd’hui Paul est papa et, grâce à sa curiosité profonde et à la poésie de sa mère, il est devenu le meilleur des parents pour ses enfants.
     Lucie


Voici pourquoi la curiosité n’est pas un vilain défaut.  Drogue, sexe et rock’n roll sont des tentations qui peuvent se présenter à un moment de la vie.  Elles font partie de la nature au fond, dans tous ses états.  Quand jeunes et beaux, souples et adroits mais peut-être encore sans réelles sensations, sous un masque exotique, ayant goûté à certains rois des sous-bois connus, on découvre, semelles au vent, donc la tête à l’envers, le Bzi Bzi des bonnes fleurs comestibles.  Même si on a un gros mal de tête, pour finir, on aura vécu et vu cela…  Assis au pied du chêne, les petits souvenirs de Lourdes dont parlait maman nous reviennent et nous disent qu’on a bien fait…
     Marie-Jo

Voici pourquoi la curiosité n’est pas un vilain défaut.
Femme et objet ou femme-objet.  La curiosité féminine est synonyme de la nature dans tous ses états.  Souvent, cette curiosité est souple et flexible mais sans sensation.  C’est juste le caractère de vouloir tout savoir comme on apporte un petit souvenir de Lourdes ou un masque exotique de vacances.  C’est sans intérêt, sans émotion presque comme une semelle au vent.  Disons que c’est une bonne attitude de vouloir tout savoir, comme les abeilles sont curieuses des bonnes fleurs et les rois goûteux sont intéressés aux sous-bois.  En fait, les hommes sont un peu jaloux de cette curiosité féminine, parce que eux ils croient savoir tout et il parait que c’est pas toujours le cas.
     Paul



2ème jeu :   - chacun complète un tableau de 5 questions, découpe ses réponses et les donne au voisin.
-         on tire au sort une planche issue d’un livre de leçon de choses et traitant d’éducation civique
-         on reçoit une phrase issue du « comment faire l’inventaire des stocks »
-         un incipit : « comment en est-on arrivé là ? »
-         on écrit en répondant à la question, en introduisant les 5 mots reçus (tirés au sort et introduit dans le texte le plus vite possible) et la phrase « stock ». 
une fois l’écriture du texte terminée, on ajoute « la morale de cette histoire » suivi du titre de la gravure qu’on ne découvre qu’à cet instant.
 


Comment en est-on arrivé là ?
Maman était une femme méticuleuse et en même temps distraite, un peu perverse aussi, il faut bien l’avouer.  Un jour que j’étais revenue de l’école plus tôt que prévu, je m’étais mise à jouer à cache-cache avec mon petit frère et je n’avais rien trouvé de mieux à faire que de m’enfermer dans le placard à provisions et à beaucoup de choses.  Maman était paysagiste, elle avait l’habitude de glisser parmi tous ses bocaux alimentaires des plantes de toutes sortes.  Ce jour-là, elle venait de recevoir un courrier de la compagnie pour laquelle elle travaillait qui la sommait de répertorier tout ce qu’elle avait encore en sa possession qui pouvait les concerner.  La lettre disait en substance « l’inventaire du stock doit regrouper toutes les marchandises, matières premières, produits finis qui sont en encore en votre possession… »  Dans le placard où je me trouvais, maman avait aussi caché le moelleux au chocolat qu’elle avait préparé tôt le matin, et je n’avais pu résister.  J’avais largement entamé cette pâtisserie dont l’odeur était irrésistible.  Il faut dire que j’avais eu le temps, mon petit frère tardant beaucoup à me trouver.  Maman aussi était rentrée assez tard ce soir-là, sa voiture à cheval avait buté contre un trottoir irrégulier et une des roues était sortie de son axe.  Elle avait dû attendre que le cocher la répare.  Et voici donc qu’en arrivant elle avait trouvé mon petit frère perdu, désemparé à force de ne pas deviner ma cachette.  Elle s’était donc mise à l’aider, elle n’avait pas tardé à ouvrir la porte du placard à provisions, me trouvant, ainsi que l’assiette vide, plus de gâteau au chocolat !  Maman menaçante avait crié pour m’effrayer « veux-tu que je t’amène faire une visite au bureau de police ? ».  J’avais été effrayée et m’étais mise à pleurer, j’en avais perdu connaissance.  Mon petit frère était resté contre le mur derrière la porte, muet, tétanisé, il n’avait rien osé dire à Gilberte, notre mère.
La morale de cette histoire est qu’il ne faut pas jouer en enfermant quelqu’un dans un placard si on y a enfermé au préalable un moelleux au chocolat.
     Agnès



Comment en est-on arrivé là ?
Sébastien n’a que dix ans et il a beaucoup d’admiration pour son père.  Son père possède une entreprise importante de fusils de chasse qui sont stockés dans un entrepôt non loin de la maison.  Le lourd portail est bien muni d’un système d’alarme et personne ne peut y entrer sans la permission de Gaëtan, l’intendant de son père.  Un soir Sébastien, déjà dans sa chambre, entend du remue-ménage dans la salle de séjour.  Ses parents organisent un repas tardif avec des inconnus, des gens que Sébastien n’a jamais vus.  Sur la pointe des pieds, il se lève et, caché derrière la balustrade qui fait le tour du salon, il ne voit que des messieurs qui discutent.  Parmi eux, un architecte déplie un plan et explique la construction d’un nouvel hangar.  Josette, la servante, se hâte pour apporter les plats succulents que la maman de Sébastien prépare dans la cuisine.  Aucune femme ne participe à ce diner d’affaires.  Il se pourrait que tous ces messieurs discutent des avantages de la vente des armes à feu.  Un d’eux, probablement expert en commerce, expose son point de vue.  La montre qu’il exhibe au poignet brille comme un soleil, elle a dû coûter une fortune.  Avec solennité, il déclare : « si vous retenez une valeur de stock plus faible que la réalité, vous minorez d’autant vos résultats et donc vos impôts. »  Sébastien, tout jeune qu’il est, croit comprendre qu’il y a une magouille qui se prépare.  Ça sent le caca de chien, Sébastien ne veut plus rien entendre.  Il est prêt à retourner dans son lit quand, tout à coup, une déflagration assourdissante le fait se retourner.  C’est Gaëtan, l’intendant, qui est entré un fusil à la main et, n’ayant pas déchargé son fusil, par mégarde tire dans son propre pied.  La morale de cette histoire est qu’il faut décharger toujours son fusil en dehors du terrain de chasse.
     Anne




Comment en est-on arrivé là ?  Le pavé était-il glissant ?  Non, je l’avais vu tanguer déjà quelques temps avant à la sortie de son bistrot préféré.  Moi, je marchais devant intrigué par mon portable qui n’arrêtait pas de sonner.  C’était Charline qui me disait le désir de l’autre.  L’autre, c’était moi évidemment, j’étais troublé, je pouvais ne pas répondre mais mes mains tremblaient.  Et zut !  Les bords de trottoirs trop hauts sans doute, j’entendis un gros flop derrière moi.  Je ne me retournais qu’à peine, je savais bien qui me suivait !  Ce pilier de bistrot qui ne buvait pas rien qu’un petit vin comme une lichette du dimanche, celle du curé.  Non, il tenait le comptoir au moins 4 heures par jour !  Gertrude m’appelait encore sur mon portable et je ne me retournais pas, bien décider à laisser ce bougre se casser la figure s’il le voulait.  J’avais déjà essayé de le sortir de là, ce vieux capitaine de marine marchande.  Chez lui, une aide à domicile avait opté pour un inventaire tournant de toutes ses cachettes de bouteilles et avait fait plusieurs inventaires au cours de l’année pour quantifier la réelle quantité d’alcool absorbé à son domicile.  Il faudra bien sûr ajouter les quantités bues à son bistrot de référence.  Comme il est sous tutelle, ses notes de frais seront transformées en quantité et degré d’alcool, tout ça pour une étude du ministère de la santé.
La morale de cette histoire est qu’il ne faut pas jeter à terre ses épluchures d’orange.
     Cécile




Comment en est-on arrivé là ?
Évidemment, Gaston n’avait pas prévu de laisser là sa belle, après avoir renversé sa chaise dans un moment de colère.  Mais après tout, elle l’avait bien cherché.  Comment avait-elle osé lui servir un repas aussi peu approprié à un tête-à-tête en amoureux ?!  Il avait espéré quelque chose de fin, de subtil, pas un truc vite avalé comme lorsque l’on a un rendez-vous avec un employeur.  Mais non, on aurait dit qu’elle avait procédé à un inventaire dans son placard à provisions en comptant les types de stock, les produits, les lots ou encore les tranches pour aboutir à ne lui servir qu’une tranche de jambon sur une assiette, bien loin du petit plat auquel il aspirait.  Depuis quand les femmes n’étaient-elles plus au service de leur homme ?  Maintenir la chaleur du foyer avait toujours été leur mission.  Pourquoi fallait-il que Gaston vive au moment d’un tournant de la société ?  Sans lui, c’est sûr, elle allait noyer son chagrin dans la boisson.  Elle ne s’en remettrait pas, incapable de vivre sans autorité masculine.  Et ce n’est pas ce chorégraphe, son amour rêvé de jeunesse dont elle lui avait tant parlé qui allait venir la sauver !  Gaston s’arrêta donc sur le pas de la porte et se retourna, prêt à faire marche arrière dans sa décision si ses yeux de chien battu le lui demandaient.  Mais stupeur !  Elle avait déjà quitté la table, balayant d’un revers de la main l’assiette de jambon, comme autant d’obstacles à surmonter.  Elle semblait avoir balancé son porc.  Vas-y Lise, la vie va enfin te sourire !
La morale de cette histoire est qu’il ne faut jamais prendre une bouteille dans une armoire sans en vérifier le contenu par l’étiquette.
     Françoise




Comment en est-on arrivé là ?
C’est une famille avec beaucoup d’enfants, six frères pour une sœur.  La jeune-fille était née « au milieu », elle avait alors trois grands et trois petits frérots.  De par son prénom Jeanne, elle aurait pu être un vrai garçon manqué, mais elle préférait s’isoler et jouer avec ses poupées.  Elle était l’être humain le plus strict de la famille.  Toutes ces demoiselles en plastique étaient comptées et il était important de veiller à ce que toutes ces « marchandises » ne soient comptées deux fois.  Elle organisait des cérémonies, comme un mariage trop chic ou une après-midi causette autour d’un thé.  Ses frères aimaient se moquer d’elle et inventaient divers stratagèmes pour lui faire peur ou encore l’agacer.  Ses parents étaient éleveurs alors le terrain de jeux était grand pour lui tendre différents pièges, plus farfelus les uns que les autres.  Quand il faisait trop pluvieux ou froid, leur mère, Patricia, les laissait jouer partout dans la maison.  C’était la Toussaint et le plus petit des garçons avait été désigné à la courte paille pour effrayer Jeanne.  Ainsi, il se faufila dans la buanderie, mit un grand drap blanc et s’en couvrit afin de se déguiser en terrifiant fantôme.  Il s’approcha de la chambre de Jeanne qui jouait à la maitresses d’école avec ses poupées et murmura d’une voix tremblante : « Jeanne, Jeanne, je suis un petit garçon mort pendant la guerre et je viens te hanter.  Rends-moi ma maison ou je te ferai vivre un enfer. »  Jeanne ouvrit grand la porte en criant à son cadet Paul : « tu ne me fais pas peur petit sot !  Va ranger ce drap ou je le dis à mère et tu passeras un sale quart d’heure !»  Ce fut le cas et il fut contraint de nettoyer les étables et devint tout crotté.
La morale de cette histoire est qu’il ne faut pas faire peur !
     Lucie




Comment en est-on arrivé là ?  Paul et Jacques ont hérité de leurs parents d’une belle forêt de feuillus.  Elle est magnifique mais qu’en faire, difficile de l’exploiter soi-même et trop cher de la faire exploiter.  L’idée leur vient de la vendre.  Sans vouloir rencontrer des personnes avec qui ils sont plus ou moins en conflit dans le village de leurs parents, ils s’adressent à un comptable.  Il leur explique qu'il faudrait mesurer environ le m3 disponible et abattre les arbres car, sur pied, il leur explique que ce sera compliqué d’autant que la loi dit « si vous avez des biens anciens ou abîmés que vous aurez des difficultés à revendre, vous pouvez les retenir pour une valeur inférieurs à leur prix d’achat. »  Malgré cela, cette somme viendrait gonfler leurs revenus et ils paieront plus d’impôt.  Dans la tête de Paul, qui pense à Nicole, sa femme qui va voir rouge avec toute cette histoire, une idée vient et il propose à Jacques de monter à chaque arbre tous les deux et d’aller mesurer par eux-mêmes l’état de cette forêt.  Ce qu’ils font un après-midi d’automne.  Quel bonheur de se retrouver tous les deux dans les arbres.  C’est quand même plus agréable que d’aller à l’enterrement de leur père ou de leur mère.  Que de sensations retrouvées !  Jacques, le plus alerte, aperçoit un nid de pies désaffecté et décide de monter encore et encore comme au temps de leur enfance, jusqu’au faîte de l’arbre.  Paul, plus peureux, agrippé à sa branche d’arbre, l’encourage, heureux de le voir heureux !!  Soudain, CRAC !!  Le pied glisse, la branche cède et Paul voit tomber Jacques au milieu des branches sans feuille.  Pour Jacques, en un instant, mille pensées reviennent dans sa tête, comme cette belle et sensuelle chanteuse et bassiste dans un groupe de rock à la fête du village, la délicieuse barquette de myrtilles sauvages offerte par la bergère en alpage, et Plaf… Paul entend un cri et un gros bruit au sol…
La morale de cette histoire est qu’il ne faut pas dénicher les nids d’oiseaux au risque de se casser le cou.
     Marie-Jo





Comment en est-on arrivé là ?  Faire de la pub, même si c’est pour est un cidre fermier et normand, n’aide pas celui, qui boit à plus soif et à en rouler sous la table, à s’arrêter.  Pourtant le tenancier avait prévu, pour faire le comptage de son stock, de fermer dès le lendemain et avait réduit les quantités de bouteilles à consommer car, prévoyant, il avait déjà aligné dans sa réserve les caisses de cidre.  Il comptait, avant cette journée éprouvante d’inventaire, faire un bon repas ce soir-là.  Sa soupe fumante dans l’assiette, il entendait la tête de Pierrot cogner le sol et se mit à pester.  Celui-là n’allait pas lui gâcher ce diner si bien préparé par sa Jeannette.  « Le Pierrot, dit-il, si je pouvais l’envoyer vivre dans un sous-marin, il n’aurait plus à se noyer dans notre si bon cidre.  Tu sais bien Jeannette, t’en as vu toi des sous-marins au débarquement ! »  Jeannette ne faisait pas le lien entre le Pierrot éméché et les beaux gars américains qu’elle avait vu sortir de ces drôles de machines sorties des mers à grand bruit.  Dieu, qu’ils étaient beaux et stylés !  Avec sa cousine germaine elles les avaient accueillis en leur offrant des petites pommes du verger et des verres de cidre.  Et eux, de leurs yeux ébahis, les avaient saluées galamment.  Un seul lui avait claqué sur les joues deux bises dont elle se souvient encore.  Dans ses souvenirs, elle avait besoin de lui donner un nom, pour elle se serait Oscar ce gars si alerte…  Quelques années plus tard, quand elle vit sur une petite camionnette l’inscription ONF, habitée par son Oscar et le cidre qu’elle consommait un peu trop pour noyer son chagrin, elle lut « OSCAR ».  Elle se précipita vers l’homme qui en sortait, le feu aux joues et ailleurs.  Le Pierrot en fut tout retourné !  Il se la maria.
La morale de cette histoire est qu’il ne faut pas absorber par bravade une quantité déraisonnable de liquide.
     Odile





Comment on en est arrivé là !
Incroyable !  La maman est en train de mijoter un bon plat quand tout à coup elle entend à la radio que Trump veut rencontrer son collègue de Corée du nord.  Oh là là, c’est vraiment la nouvelle de la journée, celle de dire toute la vérité.  « Soyez efficace Monsieur le Président, pense-t-elle, limitez-vous aux valeurs significatives et ne perdez pas votre temps à compter les ramettes de papier.  Essayez, Monsieur le Président, d’être anthropologue, de comprendre les gens.  Écoutez-les au lieu de toujours prendre la parole, comme moi je fais avec ma petite famille.  Ne faites plus de conneries, Monsieur le Président, vous en avez faite assez.  Faites comme moi, gardez le calme même s’il y a un petit souci dans la cuisine.  Et votre femme, Mélania, de son vrai nom Maria, ne la traitez pas comme un objet, Monsieur Trump.  Je sais, elle n’est pas très intelligente, mais quand même… elle mérite un peu de douceur, pas beaucoup, juste un peu…devant les caméras. »
La morale de cette histoire : ne projetez jamais d’eau dans la graisse en fusion à l’heure des infos à la radio.
     Paul

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