dans tous ses états.
par ordre alphabétique d’auteurs, commentaires tirés principalement des sites FNAC et BABELIO
Adèle, jeune
fille un peu paumée vit auprès de sa sœur et de sa mère violente. A l’autre
bout de la ville, Dora, jeune femme de 30 ans, professeur d'italien, pleure son
ventre vide. La première est enceinte d'un enfant par accident, un enfant sans
avenir parce que né dans de mauvaises conditions et du mauvais côté de la
ville. La deuxième attend inexorablement l'arrivée d'un enfant dans sa vie,
naturel ou par adoption pourvu qu'il comble son manque. Un roman au réalisme social évident qui livre
une peinture objective et efficace de l'Italie d'aujourd'hui et en particulier
des cités en périphérie dans lesquelles s'entassent et s'espionnent des
familles décomposées ou recomposées, avec en point de mire l'absence du père,
la maladie, les petits trafics et les fins de mois difficiles. Mais c'est surtout un superbe roman sur la maternité, le désir d'enfant,
les sensations magiques de la grossesse et le lien unique entre une mère et son
enfant. (2018, éd. française)
Le roman autobiographique d'une famille pas comme les autres, les Boltanski. D’Odessa où est né le grand-père, à Paris où vit le narrateur, c’est une véritable épopée que vit cette famille qui a dû affronter les pogroms, les deux grandes guerres, qui a cherché à être aussi française qu’on peut l’être et que l’antisémitisme a pourtant rattrapée. Leur maison dite « Rue-de-Grenelle » n’est pas uniquement leur adresse, c’est un personnage à part entière. Un roman comme un hymne à cette famille si originale, par son mode de vie fantasque, son rapport à tout ce qui est extérieur à la maison, si respectueuse de ce matriarcat représenté par l’étonnante « mère-grand » et dont il est quasi impossible de se détacher quand on lui appartient. (2015)
Sous le
regard émerveillé de leur fils, ils dansent sur «Mr. Bojangles» de Nina Simone.
Leur amour est magique, vertigineux, une fête perpétuelle. Chez eux, il n’y a
de place que pour le plaisir, la fantaisie et les amis.
Celle qui donne le ton, qui mène le bal, c’est la mère, feu follet imprévisible
et extravagant. C’est elle qui a adopté le quatrième membre de la famille, Mlle
Superfétatoire, un grand oiseau exotique qui déambule dans l’appartement. C’est
elle qui n’a de cesse de les entraîner dans un tourbillon de poésie et de
chimères.
Un jour, pourtant, elle va trop loin. Et père et fils feront tout pour éviter
l’inéluctable, pour que la fête continue, coûte que coûte.
L’amour fou n’a jamais si bien porté son nom. (2016)
paru en roman graphique,
adapté par Ingrid CHABBERT et dessiné par Carole MAUREL
en 2017
"Mon père disait qu'il avait été chanteur,
footballeur, professeur de judo, parachutiste, espion, pasteur d'une Église
pentecôtiste américaine et conseiller personnel du général de Gaulle jusqu’en
1958. Un jour, il m'a dit que le Général l'avait trahi. Son meilleur ami était
devenu son pire ennemi. Alors mon père m'a annoncé qu'il allait tuer de Gaulle.
Et il m'a demandé de l'aider.
Je n'avais pas le choix.
C'était un ordre.
J'étais fier.
Mais j'avais peur aussi…
À 13 ans, c'est drôlement lourd un pistolet."
Emile tente de se construire entre une mère passive et un père malade, qu'il admire et craint à la fois. Il nous offre un regard bercé d'illusions et d'espoirs, qui ne perçoit pas l'incohérence et la folie qui se jouent devant ses yeux. Le récit bouleversant d'une enfance volée, trompée. Un roman très personnel qui met en scène un triangle familial enfermé dans la folie du père. (2015)
paru en roman graphique,
adapté et dessiné par Sébastien GNAEDIG,
éd. Futuropolis, en 2018
Michael
Owen, un jeune homme dépressif et agoraphobe, a été chargé par la vieille
Tabitha Winshaw d'écrire la chronique de son illustre famille. Cette famille
dynastique se taille la part du lion dans tous les domaines de la vie publique
de l'Angleterre des années quatre-vingt. Et si les tragédies familiales jamais
élucidées étaient en fait des crimes maquillés ? Un jeu des familles, ou de quilles au choix, ou chaque
membre rivalise pour être plus pourri que son frère, sa sœur ou son cousin. Testament à l'anglaise est un véritable tour de force
littéraire, à la fois roman policier et cinglante satire politique de
l'establishment, le tout orchestré avec une virtuosité diabolique et énormément
d’humour. (1997, éd. française)
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Il
n'est jamais entré dans un musée, il ne lisait que Paris-Normandie et se
servait toujours de son Opinel pour manger. Ouvrier devenu petit commerçant, il
espérait que sa fille, grâce aux études, serait mieux que lui.
Cette fille, Annie Ernaux, refuse l'oubli des origines. Elle retrace la vie et
la mort de celui qui avait conquis se petite "place au soleil". Et
dévoile aussi la distance, douloureuse, survenue entre elle, étudiante, et ce
père aimé qui lui disait : "Les livres, la musique, c'est bon pour toi.
Moi, je n'en ai pas besoin pour vivre." Ce récit dépouillé possède une
dimension universelle. (1983)
Une
ferme, la plus importante de la région. Trois sœurs, qui en héritent à la mort
des parents. Léa, l'aînée crainte de tous, Camille, qui épouse le fils des
anciens métayers, et Lisa. Lisa, la seule qui refuse d'étouffer, qui part et ne
revient que l'été, avec Léonce et leur fille Mathilde. Le décor d'un drame
familial alourdi de silence est planté. Trente ans après ce drame dont elle
ignore les enjeux, Mathilde revient dans la ferme familiale et tente de
comprendre. Un roman admirablement maîtrisé, qui rend toute la violence du
silence. (2000)
Il était une fois deux sœurs, un frère et leurs
parents qui vivaient heureux tous ensemble. Rosemary était une petite fille
très bavarde, si bavarde que ses parents lui disaient de commencer au milieu
lorsqu'elle racontait une histoire. Puis sa sœur disparut. Et son frère partit.
Alors, elle cessa de parler... jusqu'à aujourd'hui. C'est l'histoire de cette
famille hors normes que Rosemary va vous conter, et en particulier celle de
Fern, sa sœur pas tout à fait comme nous... (2016, éd. française)
À
Macondo, petit village isolé d'Amérique du Sud, l'illustre famille Buendia est
condamnée à cent ans de solitude par la prophétie du gitan Melquiades… Dans un
tourbillon de révolutions, de guerres civiles, de fléaux et de destructions, elle
vit une épopée mythique, à la saveur inoubliable, qui traverse les trois âges
de la vie : naissance, vie et décadence…(1967, 1ere éd. espagnole)
L'auteur raconte son odyssée intime, depuis l’âge de dix-sept ans, où il a commencé à comprendre ce que signifiaient les responsabilités de son grand-père durant le régime de Vichy. Un grand père qu’il adorait et admirait. Des secrets bien gardés par la famille. Une thérapie pour l'auteur, une découverte historique pour le lecteur. (2011)
« Toutes les familles sont des sociétés secrètes ». En lisant ces mots, Alice reste frappée par leur justesse. Les secrets, les non-dits, elle connaît. Chez les Burns, on en a fait une spécialité. La dernière en date ? Cette révélation que son trader de frère, Adam, vient de lui faire depuis le parloir de sa prison... Et qui la ramène une quinzaine d'années en arrière. C'était l'Amérique des années 70, celle des droits civiques et des campus en ébullition. Un vent de liberté attisait les désirs et Alice rêvait d'évasion. C'était l'heure des choix. Les premières notes d'une symphonie à venir... (2017, éd. française)
" Souviens-toi, maman : nous étions tes
enfants. "
C'est l'histoire d'une grande famille
qui aime débattre, rire et danser, qui aime le soleil et l'été. C'est
le récit incandescent d'une femme qui ose enfin raconter ce qui a longtemps
fait taire la familia grande.
L’auteure
a patienté et souffert des décennies durant, jusqu'à ce que le délai de
prescription soit atteint, jusqu'au décès de sa mère pour dévoiler des bribes
hachées-crachées-vomies de sa vie et de celle de son jumeau, jouet sexuel de
son beau-père incestueux. (2021)
Le fils, c'est André. La mère, c'est
Gabrielle. Le père est inconnu. André est élevé par Hélène, la sœur de
Gabrielle, et son mari. Il grandit au milieu de ses cousines. Chaque été, il
retrouve Gabrielle qui vient passer ses vacances en famille. Entre Figeac, dans
le Lot, Chanterelle ou Aurillac, dans le Cantal, et Paris, Histoire du fils sonde le cœur d'une famille, ses bonheurs
ordinaires et ses vertiges les plus profonds, ceux qui creusent des galeries
dans les vies, sous les silences. (2020)
Un
été au bord de la mer.
Deux familles apparemment sans histoires se prélassent au soleil : Roz et Lil,
deux femmes mûres mais encore belles, leurs fils, deux hommes séduisants dans
la force de l'âge, et leurs charmantes petites-filles tout occupées à leurs
jeux d'enfants. Depuis toujours Roz et Lil sont aussi inséparables que des sœurs jumelles, et l'affection qu'elles se portent s'est doublée peu à peu
d'un amour pour le moins trouble de chacune pour le fils de l'autre.
Ce jour-la les règles du jeu vont changer. Mais qui a vraiment les cartes en
main. (2005, éd. française)
La
Petite Indienne, c'est Betty Carpenter, née dans une baignoire, sixième de huit
enfants. Sa famille vit en marge de la société car, si sa mère est blanche, son
père est cherokee. Lorsque les Carpenter s'installent dans la petite ville de
Breathed, après des années d'errance, le paysage luxuriant de l'Ohio semble
leur apporter la paix. Avec ses frères et sœurs, Betty grandit bercée par la
magie immémoriale des histoires de son père. Mais les plus noirs secrets de la
famille se dévoilent peu à peu. À travers la voix de sa jeune narratrice,
Tiffany McDaniel chante le pouvoir réparateur des mots et donne naissance à une
héroïne universelle. (2020, éd. française)
En 1971, un couple franco-norvégien trouve la mort au fond d'un étang de la Somme dans d'étranges circonstances. Edvard, leur fils de trois ans, ne réapparaît que quatre jours plus tard, à une centaine de kilomètres du lieu du drame. Comment a-t-il échoué là ? Et où était-il pendant tout ce temps ?
Élevé par son grand-père dans une ferme isolée en Norvège, Edvard n'a jamais su ce qui s'était réellement passé. Des îles Shetland aux champs de bataille de la Somme, le jeune homme va partir sur les traces de ce passé et tenter de faire la lumière sur les sombres secrets de son histoire familiale.
Lars Mytting signe une saga romanesque passionnante. Remontant les cercles du temps comme on explore les cernes d'un arbre, il développe patiemment les ramifications d'une fresque familiale puissante aux nœuds aussi sensibles et douloureux que le souvenir des blessures.
1977,
Ohio. Lydia Lee, seize ans, est une élève et une fille modèle. Elle est le
grand espoir de son père, d'origine chinoise, qui projette sur elle ses rêves
d'intégration, et de sa mère qui espère à travers elle accomplir ses ambitions
professionnelles déçues. Mais à quoi rêve Lydia en secret ? Lorsque la police
découvre son corps au fond d'un lac, la famille Lee, en apparence si soudée, va
affronter ses secrets les mieux gardés, car plus rien ne sera pareil. La
disparition de Lydia vire soudainement à l'autopsie familiale. Connaît-on
jamais vraiment ses proches ? (2016, éd. française)
Calme
et lumineuse, Médée a traversé presque un siècle sans quitter sa Crimée natale.
Autour d'elle gravite une famille haute en couleur : leurs destins touchants,
parfois tragiques, dessinent l'histoire de l'URSS et d'un monde bouleversé par
les guerres. Étrangère à cette modernité, Médée trouve du réconfort dans ses
souvenirs de jeunesse et son amour pour Samuel, très tôt disparu. Tous deux
semblent appartenir à un temps définitivement révolu. Mais contrairement à sa
célèbre homonyme, jamais Médée ne renonce à la vie... (1998, éd. française)
Barcelone,
31 décembre. Amalia et son fils Fernando s'affairent en attendant leurs invités.
En ce dîner de la Saint-Sylvestre, Amalia, 65 ans, va enfin réunir ceux qu'elle
aime. Chacun semble arriver avec beaucoup à dire, ou, au contraire, tout à
cacher. Parviendront-ils à passer un dîner sans remous ? Entre excitation,
tendresse et frictions, rien ne se passera comme prévu. Au cours de cette
longue nuit, secrets, mensonges, non-dits et autres révélations familiales vont
éclater. Prenez place à table. Vous allez être servi ! (2017 éd. française)
Une
saga relatant les aventures trépidantes de la famille Malaussène. Benjamin, l’aîné veillant sur la nombreuse
fratrie, a une spécialité : être bouc émissaire. En plus de subir les
plaintes de clients mécontents, il doit composer avec son chien épileptique et
sa famille excentrique. La mère, éternelle absente, ne fait que passer entre
deux amants pour déposer un nouveau-né dans le berceau familial. Dans le quartier animé de Belleville, les
crimes s’enchaînent… et mènent tous à Benjamin, qui n’avait rien demandé. (1985-1999)
Avec une tendresse et une complicité
nostalgiques, Daniel Picouly dresse le portrait d'un gosse, dans une banlieue
parisienne des années 1950. Pour ce dernier, tout est prétexte à
émerveillement. C'est d'abord un père chaudronnier à qui il prête une vie
secrète ; c'est aussi le regard curieux qu'il porte sur une mère omniprésente
et une douzaine de frères et de sœurs. Mais c'est surtout, au bout de la rue,
entre un mur et un pan de ronces, un endroit anodin que la naïveté de l'enfance
rend magique : le champ de personne... (2000)
À l’écoute des histoires de sa famille où les destins croisent la grande Histoire, l’auteure a trouvé une manière romanesque de tisser les fils conducteurs sur plusieurs générations. Ancrée au cœur de la Provence, cette saga aux accents chantants raconte sans ambages la vie de personnages pittoresques et attachants à travers le 20e siècle. De Justine à Rosalie en passant par Baptiste ou Paul, des gens au caractère fort et imprégnés de la culture méditerranéenne qui vont déterminer le parcours de vie de l’auteure depuis sa tendre enfance jusqu’à sa maturité. (2019)
Au cœur
de l’histoire familiale de la narratrice, le vêtement : d’un côté le magasin de
son inconsolable grand-mère, peuplé des fantômes de la Shoah, de l’autre les
flamboyants qui, tournant le dos à la tragédie, jouent le jeu de leur époque
avant d’être dépassés par le succès. Entre eux, une jeune femme veut exister
sans renier ses origines et les évoque avec une acuité sensible. Le roman de la
fin d’un monde. (2019)
Avec un
père absent et peu fiable, la jeune Kyung-A, son frère, sa sœur et sa mère ne
peuvent compter que sur eux-mêmes. De déménagements en nouvelles rencontres,
d'emplois précaires en drames adolescents, chacun apprend à se débrouiller
seul, fort de savoir qu'il pourra retourner auprès des siens à tout moment.
Mais, le temps passant, les enfants se font happer par leur destinée
individuelle et par la grande Histoire, et désertent ce foyer familial si
fragile. Mia Yun se révèle à la fois poète, peintre et conteuse dans ce roman
qui nous plonge dans un ailleurs dépaysant, évocateur, d'une beauté infinie. (2017, éd. française)
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