le livre d'hiver

Pour les moments infinis passés sous la couette, au coin du feu ou contre le radiateur...


Devant la chute drastique de la fécondité, la république de Galaad, récemment fondée par des fanatiques religieux, a réduit au rang d'esclaves sexuelles les quelques femmes encore fertiles. Vêtue de rouge, Defred, servante écarlate parmi d'autres à qui l'on a ôté jusqu'à son nom, met donc son corps au service de son Commandant et de sa femme. Le soir, dans sa chambre à l'austérité monacale, elle songe au temps où les femmes avaient le droit de lire, de travailler... En rejoignant un réseau clandestin, elle va tout tenter pour recouvrer sa liberté.


Quinze ans après les événements de La Servante écarlate, le régime théocratique de la République de Galaad a toujours la mainmise sur le pouvoir, mais des signes ne trompent pas : il est en train de pourrir de l’intérieur.
À cet instant crucial, les vies de trois femmes radicalement différentes convergent, avec des conséquences potentiellement explosives.
 

 

 



Au XVIIe siècle, dans les espaces sauvages du Canada, les voix d’un jeune jésuite français, d’un chef de guerre huron et d’une captive iroquoise tissent l’écheveau d’une fresque où se confrontent les traditions et les cultures. Trois personnages réunis par les circonstances, divisés par leur appartenance. Car chacun mène sa propre guerre : l’un pour convertir les Indiens au christianisme, les autres, bien qu’ennemis, pour chasser ces « Corbeaux » venus prêcher sur leur terre. Un livre à la prose superbe, dont la teneur historique n’exclut aucune des questions contemporaines que sont la place du commerce, la prégnance de la foi ou la cohabitation des cultures.




Barcelone années cinquante, le jeune Adrià grandit dans un vaste appartement ombreux, entre un père qui veut faire de lui un humaniste polyglotte et une mère qui le destine à une carrière de violoniste virtuose.
Brillant, solitaire et docile, le garçon essaie de satisfaire au mieux les ambitions démesurées dont il est dépositaire, jusqu'au jour où il entrevoit la provenance douteuse de la fortune familiale, issue d'un magasin d'antiquités extorquées sans vergogne. Ça, c’est un résumé parmi d’autres, car Confiteor, c’est une expérience de lecture sans pareil, irésumable mais à tenter absolument, à condition d’accepter d’être secoué. 

 


Azteca raconte la légende colorée et puissante d'une civilisation qui s'épanouit pendant de longs siècles dans un isolement splendide.
Ce monde éclatant, et pourtant condamné, c'est un homme, Mixtli, dit Nuage Sombre, qui le décrit, dans un récit bouleversant, mouvementé, riche de la beauté et de la violence qui caractérisaient le Mexique ancien. Ce grand roman historique plein de sang, d'amour et de sexe est aussi l'aventure et le destin exceptionnel d'un homme qui assiste à la disparition d'un monde fabuleux, traversé de secrets et de terreurs que parcourent des personnages inoubliables.

 


Alors que la grève installée à Wakonda étrangle cette petite ville forestière de l'Oregon, un clan de bûcherons, les Stampers, bravent l'autorité du syndicat, la vindicte populaire et la violence d'une nature à la beauté sans limite. Mené par Henry, le patriarche incontrôlable, et son fils, l'indestructible Hank, les Stampers serrent les rangs...
Mais c'est sans compter sur le retour, après des années d'absence, de Lee, le cadet introverti et rêveur, dont le seul dessein est d'assouvir une vengeance.
Au-delà des rivalités et des amitiés, de la haine et de l'amour, Ken Kesey, auteur légendaire de Vol au-dessus d’un nid de coucous, réussit à bâtir un roman époustouflant qui nous entraîne aux fondements des relations humaines.

 


 

Il ne reste presque plus rien à La Bassée : un bourg et quelques hameaux, dont celui qu'occupent Bergogne, sa femme Marion et leur fille Ida, ainsi qu'une voisine, Christine, une artiste installée ici depuis des années. On s'active, on se prépare pour l'anniversaire de Marion, dont on va fêter les quarante ans. Mais alors que la fête se profile, des inconnus rôdent autour du hameau. Dans ce roman crépusculaire, lentement monte l'angoisse et insidieusement s'installe la menace. Un tour de force que ce remarquable huis clos oppressant et exigeant en matière de style.

 


Edvard Hirifjell vit avec son grand-père dans une ferme de montagne isolée dans le Gudbrandsdalen. En 1971, ses parents se sont noyés dans un étang dans la Somme. Le petit Edvard, alors âgé de trois ans, n'a été retrouvé que quatre jours plus tard à plusieurs kilomètres du lieu du drame. Personne n'a jamais su ce qui était arrivé et lui-même n'en garde aucun souvenir. Au décès de son grand-père, Edvard ressent le besoin de comprendre son passé, d'en savoir plus sur les origines de sa mère française et sur les circonstances mystérieuses de la mort de ses parents. Il va lever le voile sur une histoire familiale complexe, étroitement liée aux deux guerres mondiales et aux sombres secrets remontant à la bataille de la Somme.

 


Dans la malle laissée par sa grand-mère Maroussia avant sa mort, Nora découvre des lettres que celle-ci avait échangées avec son grand-père, Jacob. Féministe avant la révolution, danseuse artistique et communiste ardente, la belle Maroussia a ses propres convictions intellectuelles. Mais le poids de l'histoire soviétique va peser sur leurs rêves et sur leurs ambitions. Et quand Jacob est relégué en Sibérie sous l'accusation de sabotage, même son fils, le père de Nora, lui tourne le dos. Le destin du grand amour de ses grands-parents ne reflète cependant que le début des événements qui marqueront la vie de Nora. Scénographe passionnée et assoiffée de liberté, elle choisit elle-même ses amants et ses projets, élève son fils seule et découvre peu à peu la puissance de ces liens avec ses proches. Sur les traces de la correspondance de ses propres grands-parents, Ludmila Oulitskaïa conte avec autant de tendresse que d'ironie mélancolique les hauts et les bas, la grande et la petite histoire de quatre générations d'une famille, tout en décrivant délibérément ce grand XXe siècle russe comme celui des femmes.

 


Une pentalogie qui se compose des romans Mitsuba, Zakuro, Tonbo, Tsukushi et Yamabuki. Ils peuvent se lire indépendamment ou dans l'ordre que l'on voudra. Avec une écriture discrète, élégante et pleine d'empathie, Aki Shimazaki met en évidence, à travers le silence mensonger des hommes, l'insondable douleur de vivre dans le secret et la violence des lois sociales au Japon. Cinq courtes trajectoires de vie s'entrecroisent, s'entrechoquent et se caressent parfois aussi. La violence terrible des lois sociales, la vulnérabilité des salariés et des cadres, la solitude des femmes sont les éléments majeurs de ces textes.

 

 

 

 

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire