La poésie, ce n’est pas un charmant petit divertissement...
Concentrer toute une puissance de réflexion en quelques phrases, en quelques mots, voici la force de la poésie. Et souvent, elle nous émeut.
Pouvoir écrire et dire de la poésie, c’est s’emparer d’une liberté qui, hélas, n’existe pas pour une majorité d’individus sur la planète.
Stéphane Hessel nous exhortait à nous indigner. Mais l’indignation est un luxe. Elle peut conduire à la répression, à la prison, à la mort. En ce moment, particulièrement, il nous faut écouter les femmes iraniennes avec le mouvement « femmes, vie, liberté ». Et tendre l’oreille pour entendre les femmes afghanes, interdites de parole et de chants en public, après avoir été interdites d’école, de soin, de travail.
La poésie n’est vraiment pas un charmant petit divertissement !
La poésie est une arme de survie, comme l’a exprimé Mahmoud DARWICH:
Resserre mes fers.
Confisque mes papiers et mes cigarettes.
Emplis ma bouche de poussière.
La poésie, c’est du sang dans le cœur,
du sel dans le pain,
de l’humidité dans les yeux.
Elle s’écrit avec les ongles,
avec les yeux,
avec des poignards.
Je proclamerai dans ma cellule de détention,
dans l’étable,
sous le fouet,
menotté,
dans la violence des chaînes,
qu’un million d’oiseaux
sur les branches de mon cœur
chantent des chants de combat.
Dominique Schwob a sélectionné un panel de poétesses et de poètes courageux, certains ayant payé dans leur chair leur indignation et leur révolte.
Chaque poète, chaque révolte, sont brièvement replacés dans un contexte historique.
À lire en cliquant sous l'onglet "Printemps des poètes 2025"