le 18 novembre 2019: mon bilan personnel et mondial



2 exemples de questionnaires
En préchauffage, un premier jeu qui consiste à parler de soi en répondant à un choix de questions du contrôle technique automobile.  Chacun récupère 5 phrases


Pour préparer le 1er jeu d’écriture, chacun va retenir le nom de la personne qui a marqué son  année 2019 et réfléchir à LA problématique de l’année.

Personne et problématique sont offertes aux voisins.



Nous allons donc écrire avec :

     un incipit (tiré de Dans les forêts de Sibérie de Sylvain Tesson)

     une problématique qui doit ressortir dans le texte

     deux personnage (le sien et celui du voisin)

     cinq phrases, issues du 1er jeu, qui apparaissent dans le texte

     l’obligation de terminer le texte par une phrase interrogative



Lors de la lecture, on se montre particulièrement attentif au texte de la personne dont on a tiré le nom au sort car on va répondre à la question qu’il pose.

Pour nous aider, nous avons à notre disposition deux saints guérisseurs à faire intervenir dans leurs domaines de compétences.


la problématique : « La montée des océans due au réchauffement climatique »
les personnages : « Christiane ma maman d’adolescence » et « les perroquets du voisin »

Entre l’envie et le regret, il y a un point qui s’appelle le présent.  Il faudrait s’entrainer à y tenir en équilibre.
La recherche de cet équilibre n’est pas une mince affaire en ces temps où la montée des eaux des océans, due au réchauffement climatique, submerge des régions entières et risque de faire disparaitre des lieux d’habitation, des espèces animales, etc.  Un bel exemple en ce moment, c’est Venise où la puissance des habitants est un peu en berne pour le moment.  Quand ils doivent traverser la Place Saint Marc sur des rehaussements en bois improvisés, ils se rendent compte que leurs suspensions ne marchent plus comme avant.  Enfin, ça dépend du jour, s’ils n’ont pas fait abus de cassoulet, ils devraient tenir encore un moment.  Ici, sur le Plateau de Sault, heureusement nous sommes loin des océans.  Christiane, ma maman d’adolescence, me disait toujours qu’une bonne inspiration, un projet en vue et ça ne broute pas.  Il faut aller de l’avant, s’unir pour préserver l’avenir de la planète.  Même si j’ai une hanche un peu plus basse, je me sens assez parallèle.  Regardons autour de nous et commençons par de petits changements.  Par exemple, si je commençais par libérer les perroquets du voisin ?

     Anne



la réponse d’Odile qui recours aux compétences de :


     

Si je commençais par libérer les perroquets du voisin ?  Moi, libérer les perroquets du voisin ?  Je vais me faire repérer, il ne me connaît que trop bien !  Je vais plutôt passer une petite annonce sur Le Bon Coin : « cherche jeune-homme pur et sain, vacciné contre la tuberculose, alerte, pouvant franchir un grillage de 1 mètre 55 de haut.  Appelez le 0601008090 ».  Figurez-vous qu’à peine mise en ligne, je reçois un appel d’un certain Casimir.  Nous prenons rendez-vous pour le soir même.  A l’heure dite, entre chiens et loups, Casimir arrive.  Fringant, c’est exactement l’homme qu’il me faut.  Il a son carnet de vaccination à la main, tout est en règle.  On s’explique et le voilà, sautant la clôture, ouvrant la cage.  Mais, mon dieu ! La voisine le voit, sort parlementer et semble lui faire des avances.  Casimir, Casimir, quel prénom approprié !  Il ne cède pas et reste fier et beau !  Moi, cachée derrière mes rideaux, je suis aux anges, comme les perroquets sont aux cieux.  Cette harpie de voisine libère mon sauveur.  Je l’invite à entrer en douce chez moi pour lui offrir un petit apéro, avant de lui proposer des cacahuètes.  J’invoque Saint Blaise, il ne s’agirait pas qu’après cet exploit il s’étrangle en mangeant.

     Odile


La problématique : « l’intolérence et l’égoïsme de beaucoup de gens »
les personnages : « ma fille Elise » et "mon chien Roky"


Entre l’envie et le regret, il y a un point qui s’appelle le présent.  Il faudrait s’entrainer à y tenir en équilibre.
C’est cette évidence que j’essaie de transmettre à ma fille, Elise.  Mon chien Roky l’a intégrée tout de suite.  L’animal a cette préséance de l’instant présent.  Pour nous, humain, c’est une question d’entrainement, sans cela, c’est comme les rotules, elles tournent de plus en plus raide et ont tendance à se retrouver vers l’arrière de plus en plus souvent.  Il suffirait d’imaginer les feux de croisement qui s’allument régulièrement et qui vous ramènent comme, comme un ancrage, à l’instant présent. Une façon d’essayer de garder les roulements en bonne forme, nos neurones s’entendent.  C’est bien gentil tout ça, mais ce n’est pas si simple.  Quand on commence à souffrir du châssis, encore bien carrossé, les hanches sont larges, parfois un peu douloureuses.  Et c’en est fait de l’instant présent, on commence à gamberger sur les misères du monde, sur l’intolérance et l’égoïsme de beaucoup de gens.  Freiner l’esprit qui gambade, les freins je les utilise parfois même un peu trop, ils fonctionnent de mieux en mieux, mais quid de l’équilibre ?

     Annie



la réponse d’Anne qui recours aux compétences de :


 

Mais quid de l’équilibre ?
Dans notre société de surconsommation, il est difficile de retrouver un équilibre, tant au point de vue mental qu’au niveau santé.  Nous sommes bombardés de défis en tous genres sur le plan de la consommation et du prestige.  L’individualisme est de mise et il faut, coûte que coûte, se hisser sur l’échelle du succès au détriment des valeurs humaines.  Tout ce qu’on peut faire, c’est invoquer Saint Alphonse, pour avoir assez de lucidité, pour revenir dans le droit chemin.  Ou invoquer l’Auxerrois contre les diarrhées, pour se réveiller de bonne heure !

     Anne




la problématique : « la forêt amazonienne en feu »
les personnages : « Trump » et « mon ami Eddy, mort d’un accident de vélo »


Entre l’envie et le regret, il y a un point qui s’appelle le présent.  Il faudrait s’entrainer à y tenir en équilibre.
Cette phrase, qui d’abord m’a semblé si belle et si raisonnable, s’est, après réflexion, montrée fausse, car comment tenir en équilibre sur un chemin caillouteux et descendant ?  C’est vrai, « ça roule ma poule », mais souvent dans tous les sens.  Et les infos sur toute la terre sont un peu grippées en ce moment.  D’un côté, il y a Trump et la forêt amazonienne en feu, de l’autre, plus proche et plus personnel, l’absence de mon ami Eddy mort d’un accident de vélo.  C’est comme si mon feu s’était éteint… surtout la nuit.  J’espère de tout mon cœur qu’il n’est pas trop tard, que je ne suis pas rentrée dedans, qu’un jour je saurai dans quoi j’étais rentrée.  Mais où trouver cet espoir ?

     Candy

la réponse de Françoise qui recours aux compétences de :




Où trouver cet espoir ?
Difficile d’espérer quand la parole du monde passe par la bouche de ce Monsieur Trump.  Mais il faut faire confiance à Saint Germain l’Auxerrois qui mettra un terme à cette logorrhée diarétique.  Et si ça ne suffit pas,  Sainte Agathe interviendra pour mater les éruptions de haine qui mettent la terre et ses habitants en mouvement.  Elle éteindra les feux de forêts et calmera la douleur de la perte de ses amis.  Agathe, alliée à Germain, transformera cet inqualifiable Trump en un bébé blond et joufflu, petit ange replet sur le sein de sa mère… la terre enfin apaisée grâce aux seins bienfaisants.
     Françoise


 la problématique : « les tweets de Donald Trump »
les personnages : « le gypaète barbu » et « Trump »


Entre l’envie et le regret, il y a un point qui s’appelle le présent.  Il faudrait s’entrainer à y tenir en équilibre.
Pas de souci, pour cela il faut juste des chaussures confort, une pointure au-dessus.  C’est ça le secret des orteils à l’aise, ça donne la pêche.  Je dois faire attention, souvent trop excitée, mon ralenti est difficile à contrôler.  Et les autres instruments, c’est à peu près la même chose vu la rouille qui commence à s’installer, il faut tourner la clé au moins deux fois avant de démarrer alors que je suis fatiguée.  Bon, la soupape j’essaie de la contrôler régulièrement, mais ça prend du temps.  Un temps que Trump ne doit pas avoir parce que la soupape, elle explose souvent!  Que d’idioties il peut bien raconter, c’est affligeant.  Ne lisez pas les tweets de Donald Trump, car là vous aurez sans nul doute envie de le mettre sur la placette de nourrissage du Gypaète barbu.  Hum !  que c’est bon une vieille carcasse de président et des os plein de moelle.  Quoi de plus excitant que de voir ces os tombés de haut, largués des pattes du Gypaète pour en faire des plus petits bouts afin de les avaler sans s’étrangler.  Il a beau faire, pas facile à avaler.  Toutes ces conneries de Trump ne passent pas facilement et restent même au niveau de ses os !  Assez parlé de Trump, retrouvons l’équilibre.  J’ai froid aujourd’hui et le froid humide pourrait user la carrosserie du visage mais l’aloe vera additionné à l’huile d’olive préserve ma jeunesse n’est-ce pas ?  Suis-je à vos yeux jolie et jeune ?  Est-ce un bon remède ?

     Cécile

 la réponse de Paul qui recours aux compétences de :


Cécile, si tu es encore jeune et jolie ?  Eh bien oui, bien sûr !  Si tu as des doutes, appelle Casimir, invoqué par les jeunes qui voulaient rester purs lorsque des femmes leur faisaient des avances contre la tuberculose.  Et si tu veux garder ta jeunesse et ta beauté, pense à Étienne 1er, invoqué par ceux qui avaient des problèmes avec leurs supérieurs hiérarchiques, parce que ça, c’est un vrai problème mondial qui fait vieillir les gens.  Donc, méfie-toi de tes supérieurs.  Sois ton propre chef.

     Paul



la problématique : « la violence faite aux femmes »
les personnages : « Pétunia, la 1ère vêle que j’ai vu naitre » et « les perroquets du voisin »

« Entre l’envie et le regret, il y a un point qui s’appelle le présent.  Il faudrait s’entrainer à y tenir en équilibre. » ne cessait de répéter le perroquet du voisin.  Mais qui va accorder de l’intérêt à un radotage de perroquet ? Dans ma vie, à part la nuit où tout freine, c’est plutôt la frénésie.  Alors, ces histoires de passé et de présent, je fais ce que je peux, j’avance.  Mais souvent, je plie sous le poids de mon propre corps, le châssis est solide mais avec un point faible au niveau du genou.  Les rotules vont bien, elles bougent et ne cliquent que quand je me lève.  Mais ce cliquetis est suffisant pour me mettre en alerte ; cours si tu veux, mais reste à l’écoute des cliquetis du monde.  En fin de journée, quand tu fais le point, as-tu réellement porté attention à tous ces gens que tu as croisés ?  Les feux de croisement, c’est mon point fort, ils sont en excellent état.  Mais encore faut-il prendre le temps d’éclairer les bonnes personnes.  Ce sont toutes ces questions qui m’assaillent si je me donne la peine d’écouter ce que me dit le perroquet du voisin.  Tenir en équilibre sur le temps présent.  Ce n’est pas facile, ne m’en parlez pas, mes roulements ne fonctionnent pas de concert.  Ma tête voudrait avoir 20 ans et mon corps vieillit, vieillit…  Ah, j’aimerais me poser en équilibre sur le temps et le présent pour apprécier à sa juste valeur la venue de Pétunia, la première vêle que j’ai vu naitre.  Une parmi d’autres, une femelle, une fille, une femme qui prend sa place dans le monde.  Mais quel monde, et quelle place ?  Celle qui reste quand les hommes ont fait le monde à leur façon.  Quand ils abusent du présent sans penser à l’avenir que donnent les femmes.  Mais quand donc cessera cette violence ?

     Françoise

 la réponse de Lucie qui recours aux compétences de :



Mais quand donc cessera cette violence ?  Cette violence envers les femmes, jeunes, vieilles, belles, moches, minces, grosses ?  Faudrait-il apprendre aux hommes à calmer leurs ardeurs en moquant la grande Sainte Eugénie, invoquée contre les perversions sexuelles et accessoirement le hoquet ?  La faute aux émissions télévisées et films sexistes mettant la femme en position de badasse sexy au corps musclé et peu vêtu ?  Les hommes seraient-ils dans ce cas complètement déconnectés de la réalité ?  Les hommes, enfin certains hommes.  N’en faisons pas une généralité !  Même les femmes, sous le poids plus ou moins lourd de la société actuelle, se mettent en position sexiste.  Et ces jeunes-filles préprogrammées à se marier avec un vieux croûton de cousin éloigné, priant Saint Alexis afin d’échapper au mariage, rêvant de liberté ?  Pour être honnête, je pense que les violences existent contre tous les humains, femmes, hommes, enfants, vieillards ou nourrissons.  Elles sont aussi graves les unes que les autres.  Et placer une violence faite à une femme au-dessus d’une autre rend la femme faible.  Un peu comme la journée de la femme qui fait plus de mal que de bien.

     Lucie



la problématique : « l’uberisation du monde »
les personnages : « mon chien Rouky » et « le gypaète barbu »



Entre l’envie et le regret, il y a un point qui s’appelle le présent.  Il faudrait s’entrainer à y tenir en équilibre.
Le matin, pas de problème.  Au réveil, la tête est vide et une méditation pendant le café est agréable.  Le soir, c’est différent.  On a enchainé diverses tâches et actions, parfois la tête dans le guidon, et on oublie de se recentrer sur le plus important : l’instant présent.  Alors là, c’est la catastrophe, il fuit, il fuit, il fuit !  Et pas la peine de chercher à le rattraper ou l’imaginer, car vous seriez dans le passé ou le futur mais certainement pas dans l’instant.  Pour tenir en équilibre, pas besoin de vouloir être à 100% dans le présent, c’est trop difficile quand on n’a pas l’habitude ;  On peut choisir des moments dans la journée, comme lors d’une séance de yoga, de méditation, de respirations profondes.  Mais aussi laisser place à la spontanéité et, dès que l’on y pense, s’arrêter net et observer autour de soi : un joli paysage, la rosée du matin, un gypaète barbu.  Il est bon également de prendre le temps de jouer avec ses enfants, de faire des câlins aux autres, de déguster lentement un morceau de chocolat, la puissance revient.  Prendre un petit café entre deux activités est bien nécessaire aussi, parfois.  Mettre le temps en suspension avant qu’il ne se relâche et parte vers le passé ou l’avenir.  Caresser mon chien Rouky et jouer avec lui me permet vraiment de m’ancrer dans le présent.  Le contact réel, la connexion avec les autres sont à privilégier.  Rester collé aux informations nous montrant l’uberisation du monde est à éviter.  Je me lève, je me mets dans l’action.  Je l’entrecoupe de moments privilégiés avec amis et famille, la nature ou moi-même.  Je respire et je regarde. Et au coucher, j’en profite pour rêver.  Toi aussi, tu as ressenti des difficultés à trouver quelle phrase interrogative écrire à la fin du texte ?

     Lucie




 la réponse de Cécile qui recours aux compétences de :




Toi aussi tu as trouvé difficile de finir ton texte avec un point d’interrogation?  Alors moi je vais commencer par une phrase interrogative, car en ces temps de reprise de tuberculose, que peuvent faire les grands pontes de la médecine à part faire appel à Saint Casimir ?  Ils ne savent pas plus que faire contre les maladies infantiles à part prier Saint Blaise.  Ils se disputent dans le corps médical, s’étranglant parfois en mangeant, et là encore ils ne trouvent rien d’autre que d’implorer Saint Blaise.  Quelle misère !  La sexualité leur échappe aussi complètement.  Quand des jeunes gens, peu nombreux il est vrai, questionnent nos médecins pour savoir comment faire pour rester purs lorsque des femmes leur font des avances, nos médecins d’aujourd’hui n’ont aucune réponse et en cachette prient Saint Casimir.  Plein de questions, peu de réponses, toujours des interrogations.

     Cécile



la problématique : « le brexit »
les personnages : « Erdogan » et « Pétunia, la 1ère vêle que j’ai vu naitre »


Entre l’envie et le regret, il y a un point qui s’appelle le présent.  Il faudrait s’entrainer à y tenir en équilibre…  Présent, équilibre… Non ! Regret, oui !

Monsieur Erdogan, tout doucement s’il vous plait !

Voyez-vous que votre tenue laisse à désirer même si vous voyez la route des deux côtés, bien large ?  Enfin, c’est vous qui le dites !  N’avez-vous pas pensé à un Turcxit, sorte de Brexit où vous ne vous occuperiez plus des affaires du monde ?  Où vous ne regarderiez plus sur les côtés de la route en pensant qu’il n’y a aucun problème, que votre pensée est comme neuve.  Votre gouvernement fonctionne pas mal aux regards de vos concitoyens.  Mais aux yeux du monde, le regret vous habite, vous êtes un passéiste.  Connaissez-vous le point que l’on appelle présent ?  Et ce que l’on appelle avenir ?  J’aimerais vous faire rencontrer Pétunia, la première vêle que j’ai vu naître. Elle, elle a de la tenue.  Elle, elle est bien en équilibre sur ses quatre pattes.  Elle, elle ne cherche pas à voir la route bien large, ni à voir sur les côtés.  Elle, elle se contente avec ravissement de son pré clôturé.  Vous, vous avez mis des clôtures, des grillages, des murs autour de la Turquie.  Mais au lieu d’y gouverner intelligemment, vous regardez ailleurs, chez les voisins ou les pays lointains.  Et vous avez des avis que vous braillez par-delà le monde, sur la toile du web.  S’il vous plait, pensez fortement à un Turcxit car le temps presse pour le monde, tant pis pour vos concitoyens !  Pour Pétunia, voyez-vous, rien ne presse, elle broute et rumine, caracole et cabriole dans son pré, et retombe sur ses quatre pattes.  Bien en équilibre.  Le temps presse pour l’Europe.  Le temps presse pour l’Asie.  Le temps presse pour le Monde.  Le temps presse pour la Planète.  Alors, s’il vous plait, pour une dernière fois, mettez-vous en retrait.  Et vous verrez que vivre au ralenti, chez vous, sera une des plus grandes joies de la fuite du temps.  N’avez-vous pas envie d’essayer ?

     Odile




 la réponse de Candy qui recours aux compétences de :

N’avez-vous pas envie d’essayer ?  Cette question posée à Erdogan pour l’encourager à quitter son poste de chef d’état, voire de dictateur, montrerait que cet homme comprend l’importance du partage et de la paix.  Malheureusement, ce n’est pas le cas et son appel à Agathe et Alexis le prouve.  À genoux, Erdogan a supplié Agathe de l’aider à éviter les éruptions volcaniques et les tremblements de terre.  Mais il s’est tu au sujet des démons de la chaire et surtout de la luxure.  Pour échapper au mariage forcé avec la démocratie, c’est bien Alexis qu’il a invoqué !

     Candy
  

La problématique : « la montée des eaux »

les personnages : « mon ami Eddy, mort d’un accident de vélo » et « Erdogan »



Entre l’envie et le regret, il y a un point qui s’appelle le présent.  Il faudrait s’entrainer à y tenir en équilibre.

Quand j’ai rencontré Monsieur Erdogan, je lui ai parlé de la montée des eaux.  Il a avoué que c’était un problème mondial énorme, sauf en Turquie où il n’y a pas de problème.  Je lui ai demandé s’il n’avait pas de soucis personnels et là, il m’a percuté de ses yeux, en disant qu’il n’avait plus mal aux articulations et que si le moral est bon, la puissance suivra.  J’avais mes doutes sur le bon moral en Turquie, mais soit.  Après, on a discuté des droits de l’homme, et là, il était vraiment content que je lui posais la question, comme ça il pouvait expliquer sa politique.  Il avait plutôt tendance à suivre les sentiers dispersés, et surtout avec les journalistes et les étudiants, un seul remède : un coup de pied aux fesses et ça file !  Restait le dernier point chaud : les kebabs à Istanbul.  Là, Monsieur Erdogan était visiblement touché et il a avoué : « un grand souci, surtout pendant le froid. »  A la fin de notre rencontre, je lui ai demandé s’il avait reçu la mauvaise nouvelle de mon ami Eddy, mort d’un accident de vélo.  Sa réponse fut erdoganaise : « c’est quoi un vélo ? »

     Paul



2 réponses pour Paul :

la réponse de Marie-Jo qui recours aux compétences de





C’est quoi un vélo ?

Un véhicule écologique de déplacement qui nécessite une bonne condition physique, selon l’endroit où tu veux aller.  Par exemple, le dimanche, tu manges chez ta belle-mère, hyper encombrante dans ta vie.  Tu pries Sainte Françoise qu’il y ait un vélo dans la cave et tu proposes une balade à vélo à la belle-mère.  Après 300 ou 400 mètres de dénivelé, normalement, elle n’appréciera plus autant ta compagnie.  Et, si tu rencontres une déesse qui te fait beaucoup trop d’effet, passe le grand braquet en pensant très fort à Sainte Françoise également, ça doit bien faire redescendre la tension.  Si par hasard tu vois un beau vélo au bord de la route, comme abandonné, Saint Alphonse t’aidera à résister à la tentation de le voler, il te donnera la lucidité de juste l’emprunter… C’est tellement chouette un vélo !
      Marie-Jo



et la réponse d’Annie qui recours aux compétences de :



C’est quoi un vélo ?

Un vélo, c’est à la fois une machine simple et complexe, un engin à deux roues entraîné par la poussée sur les pédales de l’homme qui l’enfourche.  L’énergie physique que cela dépense permet, selon Sainte Agathe, de tenir à distance les démons de la chaire et de la luxure.  Le vélo est même invoqué par Saint Étienne pour ceux qui avaient des problèmes avec leur supérieur hiérarchique.  Le vélo favorise la zénitude.  En effet, après une longue course, on ne pense plus à rien.  Seule la douleur du fondement, nourrie par les éruptions volcaniques et les tremblements de terre de la selle, restera pour plusieurs heures une présence majeure.
     Annie

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